bonjour à tous.
on va essayer de relancer un peu ce sujet
quelques infos, sous forme de résumé, issues de "L'Armée française dans la 1re GM; Uniformes - Équipements - Armements." de L. Mirouze et S. Dekerle (2 tomes) :
- au début de la guerre: pas de couteau en dotation officielle dans les troupes françaises, excepté le modèle utilitaire dit "colonial" car attribué aux troupes de Marine (couteau pliant à lame de forme "pied de mouton", dont Pradel semble être le principal producteur).
- mi-1915, premières distributions de couteaux "civils": de type boucherie (couteaux de métier), pliants à cran d'arrêt de type Navajas, "clous" (barre métallique cylindrique monobloc formant poignée avec garde et lame à deux tranchants), et différents modèles provenant de fabricants divers.
- fin 1915, distribution de couteaux inspirés d'un modèle officiel dit "couteau de matelot mod. 1833", et réalisés à partir de baïonnettes démilitarisées.
- 1916, premières études officielles par le Lcl Coutrot de la manufacture d'armes de Châtellerault: plusieurs modèles formés sur le même type, comportant une lame issue de baïonnettes démilitarisées de différents types, de 15 à 18 cm de long, montée sur manche de bois, avec ou sans garde. à noter: le premier modèle officiel, dit "modèle 1916", est du type "Vengeur de 1870" (lequel fut notamment réalisé par la firme Astier-Pradon, à Thiers).
partant de là, rien qui semble clairement spécifié quand au type ou aux dimensions à donner à ces productions: de nombreux fabricants ont produit divers modèles sur base de modèles de baïonnettes étrangères saisies et/ou nationales démilitarisées (mod. 1854, mod. 1874, mod. 1892, etc.). il y eut différents projets, dont certains, produits en petites quantités, sont restés assez confidentiels, et d'autres sont restés à l'état de prototypes.
notez que les premières distributions de couteaux spécifiquement destinés au combat furent assez mal vécues par les soldats eux-mêmes, dont beaucoup pensaient qu'il s'agissait de méthodes de voyous. d'ailleurs, dans certaines unités, la hiérarchie fut obligée de désigner les volontaires assignés à cette tâche ingrate qui consistait à nettoyer les tranchées.
par la suite, certains soldats s'équipèrent de matériels leur paraissant mieux adaptés à cet usage: coupe-coupe de tirailleur sénégalais, serpette de vigneron, hachettes, etc. mais là, on ne parle déjà plus de couteaux
cdlt,
Fred