Bonjour, je vais essayer de vous répondre. La phrase exacte est : il n'y a pas de hasard il n'y a que des rendez vous (Poète Borgès).
En ce qui concerne les mobilisables, il s'agissaient des jeunes ayant l'âge d'être mobilisé et faisant partie de la jeunesse sous l'occupation allemande (14-18). En effet les allemands les rassemblaient et la plupart du temps les envoyaient soit en Allemagne soit dans d'autres zones occupées. Certains connurent les pires souffrances mais à ma connaissance il n'y eut pas de massacre. On a trop vite oublié en France qu'il y a eu des déportations de civils durant la 1ere guerre !!!
Bien amicalement.
Concernant les massacres, j'ai trouvé les informations suivantes :
Les Massacres
Atrocités des Premiers Jours de la Guerre en Belgique
Voici la copie d'un rapport officiel:
18 août 1914
C'est en proie à une violente émotion que je vous transmets les détails atroces d'une scène d'une sauvagerie inouïe dont les soldats allemands furent les auteurs le 11 août, lors de leur passage à Linsmeau, petite localité qui se trouve sur la grand'route de Tirlemont à Hannut, à quelques kilomètres de Landen.
Quelques hussards allemands, se trouvant en reconnaissance dans la contrée, avaient été surpris par une patrouille de soldats belges, qui leur avaient tué un officier et fait prisonnier un soldat. Nos soldats ayant reçu l'ordre de se replier sur Tirlemont, un détachement de 300 à 400 uhlans se présenta alors à Linsmeau avec trois mitrailleuses. Ils accusèrent les habitants du meurtre de leur officier. Or, il est établi de la manière la plus formelle qu'il n'y a eu aucune manifestation hostile de la part des habitants.
Le premier habitant qu'ils virent était un jeune homme; ils le passèrent immédiatement par les armes, sous prétexte qu'il était un espion. Un voisin subit peu après le même sort. Dans une autre maison, ils ont égorgé l'homme et la femme et, mettant le feu à l'habitation, lancèrent les deux cadavres dans les flammes. Détail horrible: le fils assistait à cette scène atroce, mais ils ne lui firent aucun mal.
Les brutes, continuant leurs exploits, incendièrent dix fermes, tuant encore deux personnes. Dans les autres maisons, ils détruisirent tout, prirent les provisions et emportèrent les mobiliers dans la campagne.
Ils rassemblèrent alors ce qui restait de la population masculine et firent prêter serment sur le corps de l'officier tué, qui se trouvait en pleine campagne. Durant ce trajet, les officiers allemands commandaient à nos pauvres compatriotes de se coucher à terre, de se mettre à genoux, recommençant ce manège bien souvent. Ceux qui n'étaient pas assez agiles pour obéir, les soldats teutons les piquaient avec leurs baïonnettes. Un des nôtres qui avait voulu se sauver au cours de ce véritable calvaire fut frappé de deux balles et vient de succomber. Les habitants furent retenus prisonniers pendant une bonne partie de la nuit. Les Allemands firent preuve d'un cynisme épouvantable. Ils demandaient aux habitants s'ils avaient déjà été en aéroplane et, les faisant passer devant la gueule des mitrailleuses, ils leur disaient que dans un instant ils allaient s'envoler en morceaux dans l'espace. Ils les mettaient en joue avec leurs revolvers et tiraient de façon que la balle n'effleurât que les oreilles et emportât celles-ci. Pendant toute cette scène ignoble, un officier répétait continuellement en français: « II faut les fusiller tous, c'est la loi. »
Ils lâchèrent enfin ces malheureux, sauf une dizaine d'habitants, dont le garde champêtre. Ils attelèrent ces derniers à leurs mitrailleuses, les mains en croix. Quelques-uns, ne pouvant suivre, furent attachés par les pieds, leur tête heurtant le pavé. Inutile de dire , les souffrances atroces qu'ont dû supporter ces martyrs de la sauvagerie germanique.
Le bilan dé cet affreux carnage se résume donc en huit morts et dix dont on ignore le sort.
Dans un village voisin, les Allemands ont fusillé trois hommes. Pourtant, dans la contrée, les habitants leur donnaient tout ce qu'ils demandaient.
Le bourgmestre,
Minsart
P.-S. — Les dix personnes dont on ignorait le sort ont été retrouvées, jeudi matin, deux jours après l'agression; elles avaient succombé à la suite des mauvais traitements dont elles avaient été l'objet. Le corps du garde champêtre n'était qu'une véritable bouillie.
[Bien public de Gand]
Cordialement,
Mary