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Re: LORRAINE II - Compagnie Générale Transatlantique

Publié : mar. sept. 28, 2010 1:17 am
par Rutilius

Bonsoir à tous,

■ Autres marins du croiseur auxiliaire Lorraine-II ayant été déclarés « Morts pour la France » :

― FILY Clet Marie, né le 11 février 1896 à Cléden-Cap-Sizun (Finistère) et y domicilié, décédé le 20 octobre 1917 « à l’Hôpital maritime de Brest [des suites d’une] tuberculose pulmonaire contractée en service », Matelot de 3e classe sans spécialité, 2e Dépôt « provenant du croiseur auxiliaire Lorraine », Matricule n° 7.092 – Audierne (Acte transcrit à Cléden-Cap-Sizun, le 12 juin 1918).

― KERROTRET Jean Yves Marie, né le 14 mai 1882 à Pléhédel (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d’Armor –) et y domicilié, décédé le 30 août 1917 à Landerneau (Finistère), « suite à un accident de chemin-de-fer en rentrant de permission », Matelot de 2e classe fusilier breveté, « Paquebot Lorraine (militarisé) », Matricule n° 40.537 – Paimpol (Acte transcrit à Pléhedel, le 27 oct. 1917).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.

Re: LORRAINE II - Compagnie Générale Transatlantique

Publié : mar. sept. 28, 2010 11:28 am
par Rutilius

Bonjour à tous,



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Carte postale expédiée de Trouville en Août 1902.



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Carte postale expédiée du Havre en Février 1908.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

Re: LORRAINE II - Compagnie Générale Transatlantique

Publié : jeu. juin 30, 2011 1:36 am
par Rutilius

Bonsoir à tous,


■ Récompenses accordées aux officiers, officiers-mariniers et marins de la Lorraine-II qui se distinguèrent lors de l’évacuation de l’armée serbe.


L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, Mercredi 24 mai 1916, p. 4, en rubrique « Affaires maritimes ».


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Bien amicalement à vous,
Daniel.

Re: LORRAINE II - Compagnie Générale Transatlantique

Publié : jeu. juin 30, 2011 10:38 am
par Rutilius

Bonjour à tous,

Le commandant en second de la Lorraine II en 1916 :

― LE CERF Georges Alfred Louis, né le 26 avril 1879 à Paris (XVIe Arr.) et décédé le 30 mars 1933 à Piazza Domenico (Italie) ; fils d’Alfred Louis René LE CERF, « propriétaire, membre du Conseil général des Côtes-du-Nord », et de Louise Jeanne Adelaïde MONNIER, sans profession, domiciliés à Mûr-de-Bretagne (Côtes-d’Armor). Alors Lieutenant de vaisseau. Chevalier de la Légion d’honneur (Arr. du 15 juill. 1916, pour prendre rang le 14) (Base Léonore, Dossier LH/1526/59).

(V. également « Officier parmi tant d’autres », p. 50)

Bien amicalement à vous,
Daniel.

Re: LORRAINE II - Compagnie Générale Transatlantique

Publié : ven. sept. 30, 2011 11:04 am
par grdimal
Bonjour,

Une peinture réalisée par mon grand père dans les années 30...

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Re: LORRAINE II - Compagnie Générale Transatlantique

Publié : jeu. févr. 16, 2012 11:19 am
par Rutilius

Bonjour à tous,


Passagers militaires décédés à bord du croiseur auxiliaire Lorraine-II

(Liste partielle : 19 noms)


■ 2e Régiment de marche d’Afrique.

― BONN Infant, présumé né en... à ... (...), décédé le 2 mai 1915 à 15 h au mouillage situé à l’Ouest-Sud-Ouest du cap Hellès (Blessures de guerre), Tirailleur de 2e classe, Matricule, classe, n° et lieu de recrutement inconnus.

― BUGÉJA Paul, né le 22 avril 1888 à Bône (Département de Constantine, Algérie), décédé le 3 mai 1915 à 18 h 45 au mouillage intérieur de Moudros (Île de Lemnos, Grèce) (Blessures de guerre), Soldat de 2e classe, Matricule n° 03.805, classe 1908, n° 144 au recrutement de Constantine [Acte transcrit à Bône, le 2 juill. 1915 – Corps immergé le 4 mai 1915 à 21 h 15, par 36° 30’ N. et 17° 05’ E. (Paris)].

■ 3e Régiment de marche d’Afrique.

― SIMON Vincent Marie Charles, né le 31 mai 1883 à Marseille (Bouches-du-Rhône), décédé le 2 mai 1915 à 23 h 45 au mouillage situé à l’Ouest du cap Hellès (Blessures de guerre), Caporal, Matricule n° 0.748, classe 1903, n° 1.113 au recrutement de Marseille (Acte transcrit à Marseille, le 25 août 1915).

■ 2e Régiment de marche de la Légion étrangère.

― CAMPILLO Raphaël, né le 13 janvier 1893 à Oran (Département d’Oran, Algérie), décédé en mer Egée le 3 mai 1915 à 21 h 30 (Blessures de guerre), Adjudant-chef, Matricule n° 1.644, classe 1906, n° 2.166 au recrutement d’Oran [Acte transcrit à Sidi-Bel-Abbès, le 28 sept. 1915 – Corps immergé le 4 mai 1915 à 21 h 15, par 36° 30’ N. et 17° 05’ E. (Paris)].

■ 175e Régiment d’infanterie.

― BRUYÈRE Marcel Jean Eugène, né le 21 décembre 1894 à Roanne (Loire), décédé le 2 mai 1915 à 11 h au mouillage situé à l’Ouest-Sud-Ouest du cap Hellès (Blessures de guerre), Aspirant, Matricule n° 1.143, classe 1914, n° 1.027 au recrutement de Roanne [Acte transcrit à Paris (Ve Arr.), le 7 sept. 1916].

― COURBIS Émile Alphonse, né le 19 juillet 1880 à Valence (Drôme), décédé le 1er mai 1915 à 2 h 45 au mouillage situé au Sud du cap Hellès (Blessures de guerre), Caporal, Matricule n° 010.650, classe 1900, n° 496 au recrutement de Romans [Acte transcrit à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 6 sept. 1915 – Corps immergé le même jour, à 20 h 30.].

― GÉRANTON Michel, né le 26 octobre 1894 à Arfeuilles (Allier), décédé le 3 mai 1915 à 4 h 30 au mouillage situé à l’Ouest du cap Hellès (Blessures de guerre), Soldat de 2e classe, Matricule n° 1.490, classe 1914, n° 149 au recrutement de Roanne (Acte transcrit à Arfeuilles, le 3 avr. 1916).

― LAPUYADE Jean Baptiste, né le 21 septembre 1894 à Anglet (Basses-Pyrénées – aujourd'hui Pyrénées-Atlantiques –), décédé le 3 mai 1915 à 15 h 05 en rade intérieure de Moudros (Île de Lemnos, Grèce) (Blessures de guerre), Soldat de 2e classe, Matricule n° 5.893, classe 1914, n° 1.018 au recrutement de Bayonne [Acte transcrit à Bayonne (Basses-Pyrénées – Pyrénées-Atlantiques –), le 3 avr. 1916].

― PUAUX Léon Julien, né le 1er novembre 1892 à Saint-Étienne-de-Serres (Ardèche), décédé le 2 mai 1915 à 14 h au mouillage situé à l’Ouest-Sud-Ouest du cap Hellès (Blessures de guerre), Soldat de 2e classe, Matricule n° 013.647 E., classe 1902, n° 891 au recrutement de Montélimar [Acte transcrit à Saint-Laurent-du-Pape (Ardèche), le 3 avr. 1916].

■ 4e Régiment mixte d’infanterie coloniale.

― AMADY Tioro, présumé né en... à ... (...), décédé le 2 mai 1915 à 17 h 45 au mouillage situé à l’Ouest-Sud-Ouest du cap Hellès (Blessures de guerre), Tirailleur de 2e classe, Matricule, classe, n° et lieu de recrutement inconnus.

― BARDE Adolphe Gaston, né le 8 février 1895 à Bourg-lès-Valence (Drôme), décédé en mer, au Nord de la Tunisie, le 6 mai 1915 à 4 h (Blessures de guerre), Soldat de 2e classe, Matricule n° 4/24.435, classe 1915, n° 26 au recrutement de Montélimar [Acte transcrit à Die (Drôme), le 30 juin 1916 – Corps déposé à Sidi-Abdallah].

― COULIBALY, présumé né en... à ... (...), décédé le 2 mai 1915 à 17 h 45 au mouillage situé à l’Ouest-Sud-Ouest du cap Hellès (Blessures de guerre), Tirailleur de 2e classe, Matricule, classe, n° et lieu de recrutement inconnus.

― GOURJON Paul André, né le 30 novembre 1881 à Aubignan (Vaucluse), décédé en mer, au Nord de la Tunisie, le 5 mai 1915 à 19 h 40 (Blessures de guerre), Soldat de 2e classe, Matricule n° 05.0348, classe 1901, n° 845 au recrutement d’Avignon (Acte transcrit à Aubignan, le 4 nov. 1916).

― KOUTOUBOU Dalé, né à une date et en un lieu inconnus, décédé en mer, au Sud de l’Italie, le 4 mai 1915 à 22 h (Blessures de guerre), Tirailleur de 2e classe, Matricule, classe, n° et lieu de recrutement inconnus (Corps immergé le 5 mai 1915, à 21 h 10).

― LILETTE Edmond Théophile, né le 13 octobre 1878 à Évergnicourt (Aisne), décédé le 2 mai 1915 à 10 h, au mouillage situé à l’Ouest-Sud-Ouest du cap Hellès (Blessures de guerre), Adjudant, Matricule n° 2.861, classe 1898, n° 157 au recrutement de Laon [Acte transcrit à Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure –aujourd’hui Charente-Maritime –), le 24 oct. 1917].

― TRO Koussé, présumé né en 1890 à Daga (Cercle de San, Soudan – aujourd’hui Mali –), décédé en mer, entre le cap Hellès et Bône (Algérie), le 18 mai 1915 à 11 h 40 (Blessures de guerre), Tirailleur de 2e classe, Matricule n° 15.778, engagé volontaire en Juillet 1911, n° inconnu au recrutement de Bandiagara (Corps immergé à 21 h le même jour, par 35° 10’ N. et 15° 20’ E.).

― VARACHE Pierre Victor Henri, né le 10 avril 1877 à La Rochelle (Charente), décédé le 3 mai 1915 à 15 h 40 au mouillage intérieur de Moudros (Île de Lemnos, Grèce) (Blessures de guerre), Capitaine, Matricule n° 1.888, classe 1897, n° 445 au recrutement de Bordeaux [Acte transcrit au Bouscat (Gironde), le 4 oct. 1915].

■ 6e Régiment mixte d’infanterie coloniale.

― CHABBERT Germain Rigobert Auguste Fernand, né le 4 janvier 1869 à Mazamet (Tarn), décédé le 2 mai 1915 à 9 h 30 au mouillage situé à l’Ouest-Sud-Ouest du cap Hellès (Blessures de guerre), Chef de bataillon, Classe 1889, n° 1.583 au recrutement de Carcassonne (Acte transcrit à Mazamet, le 4 juin 1916).

Le Gaulois, n° 13.782, Vendredi 9 juillet 1915, p. 3, en rubrique « Tués et blessés à l’ennemi ».


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― PETIOT Claude Joseph Simon, né le 14 avril 1884 à Bruailles (Saône-et-Loire), décédé le 3 mai 1915 à 15 h 30 au mouillage intérieur de Moudros (Île de Lemnos, Grèce) (Blessures de guerre), Sous-lieutenant, Matricule inconnu, classe 1904, n° 1.615 au recrutement de Châlons-sur-Saône (Acte transcrit à Bruailles, le 10 avr. 1916).

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

Re: LORRAINE II - Compagnie Générale Transatlantique

Publié : sam. oct. 06, 2012 5:41 pm
par pampers69
Bonjour

mon grand-père était à bord du Lorraine en1918
AUBERT André

Comment trouver les infos à son sujet? Je n'ai que son matricule et un texte de lui faisant mention de sa place sur ce bateau

merci !

Re: LORRAINE II - Compagnie Générale Transatlantique

Publié : sam. oct. 06, 2012 8:23 pm
par Rutilius

Bonsoir Pampers 69,

Je vous ai répondu par message privé.

Re: LORRAINE II - Compagnie Générale Transatlantique

Publié : sam. oct. 06, 2012 10:55 pm
par pampers69
Merci beaucoup pour tout

Re: LORRAINE II - Compagnie Générale Transatlantique

Publié : mar. déc. 18, 2012 1:01 pm
par olivier 12
Bonjour à tous,

LORRAINE II

Le 1er Avril 1916, le paquebot est désarmé pendant quelques mois, ce qui lui évite sans doute le sort de LA PROVENCE. Il est réarmé le 23 Mars 1917 et, dès le mois d’Avril suivant, va emmener aux Etats-Unis la mission Joffre – Viviani. En effet, les Etats-Unis ont déclaré la guerre à l’Allemagne le 7 Avril.
Le 15 du même mois, le maréchal Joffre, vainqueur de la Marne, et René Viviani, vice-président du conseil, embarquent donc sur LA LORRAINE pour se rendre en Amérique. Il s’agit de fixer avec précision le concours militaire des Américains. Joffre est accompagné du vice-amiral Cocheprat, de quelques officiers qui forment son état-major et du marquis de Chambrun, député de Lozère et descendant de Lafayette. Viviani est flanqué d’une cohorte de fonctionnaires.
Mais il est évident que le voyage est à risques. Il ne s’agit pas que le prestigieux maréchal et le ministre soient les victimes d’un sous-marin en maraude comme l’a été, au début de la guerre, le field-marshal anglais Lord Kitchener. Des instructions secrètes très précises sont donc données au commandant de LA LORRAINE. Le paquebot sera escorté par le croiseur AMIRAL AUBE.
Voici ces instructions, conservées par les descendants du second capitaine qui était embarqué sur le bâtiment en Avril 1917. (Tous mes remerciements à Wisconsin pour ces documents inédits et historiques.)

Du Contre Amiral Aubry, commandant la 3e Division légère au commandant de LORRAINE

Mon cher commandant,
Sous réserve de modifications que pourront exiger des circonstances imprévues de temps ou de force majeure, l’AMIRAL AUBE se conformera aux indications suivantes :

A) Sortie de Brest. Passer par le petit Léach si le temps est clair ou contourner la Vandrée si le temps n’est pas clair. Gouverner vers le raz de Sein de façon à laisser le feu de Tevennec à 2 milles dans l’Est. Vitesse 12 nœuds. Venir alors à l’Ouest vitesse 15 nœuds pour longer la chaussée de Sein par le Nord en gardant le feu de Tevennec à l’Est.
En cas de brume sortir par l’Iroise et une fois au méridien des Pierres Noires, route au S80W sans zigzags à 15 nœuds. Faisant route à l’Ouest avec le feu de Tevennec derrière à l’Est, après avoir dépassé Ar Men de 5 milles, gouverner au S80 W.

B) A 03h30 venir de deux quarts à gauche et à 03h40 de quatre quarts à droite. Continuer ensuite à zigzaguer régulièrement de quatre quarts toutes les 20 minutes de façon à osciller de deux quarts de chaque côté du S80W. Allure des machines 16 nœuds pour faire une moyenne de 15 nœuds.

Vous appareillerez derrière l’AMIRAL AUBE que vous suivrez en ligne de file à 800 m jusqu’au moment où il commencera à faire des zigzags. Ce croiseur aura sa ratière blanche claire. A partir de 03h30, vous effectuerez par mouvements simultanés les mêmes zigzags que l’AMIRAL AUBE.

C) Le groupe sera précédé par trois contre-torpilleurs à sa sortie de Brest et pendant environ 300 milles. L’AMIRAL AUBE a pour instructions après avoir fait 300 milles au S80W à partir d’Ar Men, de faire route pour couper le 50°W Greenwich par 40° Nord, puis de se diriger vers New York.

Signaux d’alerte des torpilleurs

Tout torpilleur apercevant un sous-marin lancera immédiatement une fusée rouge s’il le voit par bâbord et une fusée verte s’il le voit par tribord. Sauf nécessité absolue, vous ne ferez pendant la traversée aucune émission TSF.


La traversée se déroulera sans incident et au cours du voyage, Joffre prépara tous les éléments de son intervention auprès des Américains. En réalité, il fut le véritable organisateur de l’intervention américaine.
Le 24 Avril au matin, LA LORRAINE arriva en vue de Hampton Roads et c’est alors qu’apparut l’escadre américaine de l’Atlantique qui rendit les honneurs. Le croiseur auxiliaire stoppa et l’amiral Henry Mayo, commandant en chef de l’escadre se présenta à la coupée, dans un canot, accompagné de 12 officiers de son état-major. La rencontre avec le maréchal Joffre mérite que l’on s’y arrête.
A peine les Américains avaient-ils posé le pied sur le pont de LA LORRAINE que l’amiral Mayo, négligeant Viviani et sa clique d’hommes politiques et de fonctionnaires (nota : ceux qui quelques mois auparavant avaient de fait limogé Joffre de son poste de commandant en chef) se dirigea droit sur Joffre. « Sir, dit-il d’une voix lente et profonde, votre présence ici est le plus grand honneur qui puisse être rendu à mon pays ». Et il le salua en s’inclinant profondément. A sa suite, les douze officiers de marine qui l’accompagnaient s’inclinèrent à leur tour devant le vainqueur de la Marne, chacun disant « Sir, ceci est le plus grand honneur que j’aurai jamais reçu de toute ma carrière ».

Voici l'Amiral Mayo et le Maréchal Joffre

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Un instant interdit par ces marques de respect, d’admiration et de ferveur qui faisaient un tel contraste avec l’indifférence de son pays, Joffre garda tout d’abord le silence. Puis très simple, d’une voix rendue rauque par l’émoi, il répondit : « Messieurs, c’est pour moi qu’est tout l’honneur ». Une heure plus tard, il se rendit sur le PENNSYLVANIA où l’ordre, traditionnel dans la marine américaine, retentit : « Hello boys, three cheers for great Marshal Joffre ! » Il déchaîna un triple hourra enthousiaste des équipages.

Revenu sur LA LORRAINE, il reçut l’ambassadeur de France Jusserand, le général Scott, chef d’état-major général des Etats-Unis, ainsi que le sous-secrétaire d’Etat à la marine. Ce dernier, homme de grande valeur, laissera son nom dans l’Histoire ; il se nommait Franklin Delano Roosevelt.
La remontée du Potomac sur le yacht présidentiel MAY FLOWER, l’accueil à Washington par des régiments de cavalerie, l’admiration sans bornes du peuple d’Amérique, furent étourdissants. Le journal « New York American » écrivit :

"De même que Lafayette a symbolisé la France pour des millions d’Américains d’autrefois, Joffre symbolise la France pour des millions d’Américains d’aujourd’hui. Le maréchal Joffre est l’hôte aimé d’un peuple qui appartient à la même patrie, qui a gagné sa liberté avec l’aide de la France, qui a enseigné à la France la manière de gagner ses propres libertés. Messieurs de France, notre maison est la vôtre, tout ce que nous possédons est à votre disposition. Puissent nos armes et notre bonne cause triompher ensemble."

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Joffre obtint l’envoi d’un corps expéditionnaire dès le mois de Juin et une énorme aide financière pour la France.

A la fin du conflit, LA LORRAINE, qui avait ainsi tenu un rôle éminent dans l’histoire de la Grande Guerre, reprendra son service sur la ligne Le Havre – New York dès Février 1919.

Le 20 Décembre 1922, la paquebot quittera définitivement Le Havre pour Saint Nazaire, qui l’avait vu naître, et sera livré à la démolition.

Cdlt