St Marc a photographié nombre d'hopitaux (soissons , chalons), de poste de secours, de gares, d'eglises, nombre de photos de guerre et autres lieux de passage dignes de sa curiosité .Les photos sont souvent localisées sinon datées : de 1915 à 1917 : Suippes , Souain, st jean Tourbe, maison forestiere, perthes, minaucourt, trou bricot, somme bionne, boids sabot, mesnil, beausejour,valmy, hartennes, givry, soisson, chateau thierry, lepine, possesse,doncey, guizaucourt, cabane et puits, la ferte millon, bray somme, hetz le m, aune, chalons, nitry, sauvigny sur marne, soupir, noyant et aconin, ... Mon premier etonnement est pour cette transhumance du service sanitaire , à l'image litterale de l'adjectif "ambulancier". Mon second etonnement est pour l'aspect "bon à tout faire " des vehicules sanitaires; ramassage de bois, taxi, corvees .voici encore qqes photos . en esperant ne pas encombrer le forum.
mesimages/9767/photos original guerre 1915 027.jpgmesimages/9767/saint marc55.jpg cette derniere etant le cantonnement de la section sous le vieux chateau de la Ferte Millon
Rebonjour granchamps, bonjour à tous les autres,
1) Je sèche toujours devant cette pancarte avec cette association 3/63 et SSA 43 !
Il faudrait absolument trouver à quelle DI et quel CA cette dernière était affectée.
2) La transhumance soulignée peut s'expliquer de deux façons:
-une ambulance qui rejoint sa nouvelle affectation, le fait par étapes successives de plusieurs jours (30 km en moyenne) car il faut bien comprendre que les routes sont très encombrées, dans un état épouvantable car non prévues pour un tel trafic (dans certains cas on parle de routes défoncées, de véritable "champ de labour"), et enfin, l'amb. n'est pas prioritaire et doit laisser passer les convois de troupes ou de matériels qui eux le sont, y compris par rapport au rail (PN ouverts) ! De plus, l'amb. s'arrête plusieurs fois pour ce que l'on appelle les petites et grandes haltes afin de manger un peu, réviser les voitures ou faire reposer les attelages ...
Ne pas oublier la situation matérielle des FS à la déclaration de guerre:
.type 1892 (donc hippo): 10 CA, les 1er, 2ème, 3eme, 7ème, 10, 11, 15, 16, 18, 19 + 2 divisions de cavalerie
.type 1910 (donc motorisé): 12 CA, les 4ème, 5ème, 6, 8, 9, 12, 13, 14, 17, 20, 21ème, le Corps Colonial, + 8 divisions de cavalerie,
-en sept. 15, les opérations de Champagne amène une concentration d'unités absolument extraordinaire avec 2 armées conjointes (la IV° + la II° (ex AGAC) en renfort ... et au plan logistique et de l'approvisionnement en eau absolument vitale, ce fut un tour de force préparé en moins de 15 jours !!!
(lire à ce sujet les CR du Chef de Bataillon BUNAU VARILLA, chef du Service des eaux de la II° Ar.)
3) L'aspect des ambulanciers "bons à tout faire" est tout à fait exact. Mieux vaut toujours s'aider soi-même que d'attendre de l'aide des autres (le Génie est débordé) ... A l'arrivée au cantonnement le soir, malgré la fatigue de l'étape, il faut décharger, monter le "cirque", essayer de tirer un câble et de se raccorder à une source électrique, réparer une toiture de grange ou des fenêtres ... Peu à peu, l'on voit se créer des équipes de "baraqueurs" pour construire les baraques, de "cimentiers" pour fabriquer les cuves en ciment pour stocker l'eau potable, etc.
N'oublions pas que les infirmiers comme les brancardiers représentent toutes les professions de l'époque, manuelles et/ou intellectuelles ! Aujourd'hui, on utiliserait l'expression "tous corps d'états". Il suffit de voir la composition nominative des effectifs d'une amb. ou d'un GBD pour s'en convaincre.
Cordialement,