Forum PAGES 14-18

Bonjour,
C'est encore moi...

"[...]Durant la guerre, la mairie devient le siège des infirmiers qui soignent les blessés revenus du front. Ils exercent dans
une infirmerie et au « dépôt des éclopés » situé dans l’usine Babcock[...]"

(Source : http://www.ville-la-courneuve.fr/LC_ido ... rneuve.pdf )

Sur la fiche de Lazare FRANCHI nous avons "19/10/1916 Rentre de l'Hôpital 35 (dépôt Babcock)".
J'imagine que le dépôt des éclopés dans l'usine de Babcock et Wilcox appartenait à l'Hôpital n° 35. Mais peut-on dire "était" l'Hôpital n° 35 ? Merci.

Dans tous les cas je suis très content d'avoir avançé dans cette recherche, ça devient maintenant plus clair.
Salutations.

Bonsoir Bobrah, bonsoir à tous,

Je vous confirme que l'HOE 35 est arrivé au complet au BOURGET dès le 18/9/1914. Il ne prendra ce numéro en fait que début nov. 14 dans le cadre d'une opération plus générale relative à plusieurs hôpitaux d'évacuation. Il se transporte dès le lendemain le 19 à la halle aux marchandises d'AUBERVILLIERS-LA COURNEUVE qui est transformée pour l'accueil des blessés. Un dépôt d'éclopés est effectivement créé à l'usine BACOX & WILCOX.
Ensuite, au fil des mois, diverses annexes sont ouvertes dont DRANCY à la salle des Fêtes et à LA COURNEUVE rue PLUCHET qui sera fermée en 16 ...
Les militaires décédés à l'HOE sont inhumés aux 3 cimetières du BOURGET, LA COURNEUVE et AUBERVILLIERS.
Tout au long de la guerre, il sera associé de très près à la GR du BOURGET (HOE de GR); voir le fil avec prnoel49.

Pour plus de détails, je vous renvoie à l'étude du JMO de l'HOE 35 disponible au Centre de Doc.dau VDG et qui comporte 7 tomes + 8 doubles ou minutes ...

Cordialement,

Bonsoir Michel,

Un grand merci pour toutes ces informations concernant cet Hôpital et sur le sujet de "prnoel49" aussi.
Ca me permet de mieux comprendre.

Bien cordialement.

Bonjour à tous

Bobrah,suite a ton post sur theaerodrome, j'ai fait quelques recherches
sur google, et j'ai trouvé ici les carnets d'un poilu qui fait référence a son passage a l'hopital des éclopés
"Je suis arrivé à la Courneuve-Aubervilliers près de Paris où l'on m'a placé au dépôt des éclopés dénommé des tilleuls (1P23) "

il y a même une photo de blessés et infirmieres
c'est ici (a peu pres au milieu de la page)
http://genhames.free.fr/carnet2.htm

cordialement
Bruno

Salut Bruno,
Un grand merci pour cette recherche et trouvaille.
Belle photographie de groupe.

Ca permet de comprendre un peu mieux ce dépôt en 1917 :

"Energiquement soigné, mon bras n'a pas tardé d'aller mieux et maintenant je suis tout à fait guéri. Je devrais être reparti au régiment mais j'ai trouvé un petit emploi qui me permettra de rester 35 jours. C'est la durée maximum de séjour dans les dépots d'éclopés. Je suis occupé au dispensaire où j'aide la sœur dans ses pansements. Je suis très bien ici et je voudrais bien y finir la guerre.

Le dépôt n'est pourtant pas très agréable, la discipline y est très sévère. Le capitaine est dur et ne pardonne aucun énervement. Aussi n'est-il pas aimé des fortes têtes. Pour empêcher les éclopés de sortir en ville, il y a autour des bâtiments une double rangée de grillage et de fil de fer barbelé. Cela ne suffisait pas sans doute car il y a aussi 6 sentinelles qui gardent toutes les issues.

La chose la plus agréable ici c'est la nourriture. Tout le monde le reconnaît. Nous sommes nourris mieux que dans aucun régiment.

Aujourd'hui pour la fête nous avons eu des repas copieux. A midi : potage - hors d'œuvre : jambon pommes sautées et bœuf haricots - salade - confiture gâteaux - vin et champagne, cigare. Ce soir nous venons d'avoir : potage - haricots mouton - salade, prunes, pêches et demi litre de vin."

(Source : http://genhames.free.fr/carnet2.htm ).
Cordialement.