Bonjour à toutes et à tous,
L'article de "France Guyane" :
<< Saint-Just Borical (1) , dont les ossements ont été retrouvés le week-end dernier à Verdun, n'a pas de descendance connue. La mairie de Cayenne veut néanmoins rapatrier ses restes.
Il n'y a plus aucun doute, Saint-Just Louis Borical est né à Cayenne le 8 décembre 1887, rue Chaussée-Sartines. Sa mère, Rose Adèle Borical, blanchisseuse, déclare sa naissance le 27 décembre. Le père est inconnu. Cette déclaration est marquée par une anecdote. Pour une raison inconnue, l'officier d'état-civil, notaire et maire de Cayenne, Maître Rousseau de Saint-Philippe, déclare l'enfant de « sexe féminin » et note « Saint-Juste Louise » . Sa mère et ses deux témoins, Victor Justin Auguste Jobiensi et Paul Émile Rosette, bien qu'ayant lu le document, le signent. Il faudra un jugement du tribunal de Cayenne, le 15 décembre 1892, pour reconnaître que « Saint-Juste Louise dénommé en l'acte ci-contre, est de sexe masculin, non féminin » .
Lorsque la guerre éclate, Saint-Just est réserviste. Il a été appelé en 1907. Il rejoindra les classes de 1912 et 1913, qui ont été parmi les premiers appelés à partir au front en août 1914. C'est elles qui ont fourni le plus fort contingent de morts créoles. « On se rappelle dans quelle proportion considérable (ce premier contingent colonial) fut éprouvé à son arrivée en France, au cours d'un hiver particulièrement rigoureux » , écrit l'auteur (anonyme) du Livre d'or du contingent de la Guyane française à la Grande Guerre.
Lorsqu'il décède, tué par les Allemands, le 13 juin 1916, Saint-Just n'était pas seul ce jour-là dans les champs de Fleury-Devant-Douaumont. D'autres Guyanais faisaient partie de son régiment et vont mourir. « Nous sommes partis à l'attaque de Verdun, au mois de décembre, en plein hiver. Tous les Créoles étaient gelés » , écrit Phillistal, ancien combattant guyanais. Louis Germain, soldat de 2e classe de 1905, né à Cayenne, mourra à l'hôpital de Revigarry, des suites de ses blessures, le 17 juillet 1916. Demeure le mystère qui plane sur la mort de la bonne centaine de Guyanais partis au front et qui ne sont jamais revenus de la Champagne-Ardennes, des plaines du nord de la
France ou des pourtours de la Méditerranée.
Aujourd'hui, c'est la mairie de Cayenne qui se manifeste. Elle lance un appel « solennel à sa descendance ou à des amis de la famille pour une collecte d'informations concernant Saint-Just Borical (2) » .
Car le soldat guyanais n'a pas de descendants connus. Mais la Ville a un projet : enterrer les restes de Saint-Just Borical au cimetière de Cayenne.
(1) Borical et non Borigal, comme indiqué par erreur les jours précédents. L'erreur vient sans doute du fait que nom était difficilement lisible sur la plaque retrouvée à son poignet.
(2) S'adresser à
[email protected] ou tél. : 0694 42 06 61. France-Guyane est également prêt à recueillir tout témoignage en lien avec la famille Borical (05 94 29 70 00). >>
source
Un

au passage pour les gendarmes.
Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir