Re: VERDUN POLÉMIQUE : L’OMBRE DE PÉTAIN
Publié : lun. nov. 04, 2013 12:10 pm
Bonjour,
Comme vous l'avez probablement remarqué, la polémique à propos de Pétain surgit inévitablement à l'approche du 11 novembre et toujours dans les mêmes termes que je résumerai de façon provocante:
- les historiens n'y connaissent rien, ils sont probablement tous de gauche
- les enseignants sont des ignares diplômés qui ne sont pas spécialistes de ce dont ils parlent et ils sont aussi probablement tous de gauche
- l'histoire est une affaire de point de vue.... la preuve c'est qu'elle change tout le temps
J’ajoute que quand elle reprend des thèmes politiques de droite elle est alors conforme à ce qu'on attend j’ajoute aussi que la médecine change tout le temps, elle est donc aussi affaire de point de vue- il ne faut pas confondre Pétain 1916 et Pétain 1940...(ça c'est pour les modérés)
Donc si j'ai bien compris, tous ceux qui ont un point de vue différent de ceux qui encensent Pétain, j'ajoute à dessein et Joffre, car la discussion est la même, sont des gauchistes dangereux ou des demeurés.
Je passe sur les générations d'historiens qui ont travaillé la question.....ce sont des maniaques de l'antimilitarisme.
Si j'ai bien lu, ce qui n'est pas certain du tout, s'opposent globalement sur ce sujet et sur ce fil du forum, des anciens ou actuels militaires et des anciens ou actuels enseignants.
Je ne m'étends pas sur le vocabulaire parfois employé, mais étant un ignare "spécialiste" j'y détecte avec surprise cependant, des relents de la phraséologie utilisée effectivement par les ministres de l'époque de l'Etat Français pour mettre sur le compte des syndicats, des enseignants, des Juifs et des Francs-Maçons, la défaite de nos armées privées de ressources, de matériels , d'avions etc....par le Frente crapulard. On connait ce discours…je peux à qui le veut fournir des extraits de discours ou des articles de journaux de Gringoire par exemple. Ou vous renvoyer au "vent mauvais"
Je propose donc que l'on oublie un moment les invectives liées à la politique actuelle, oui je dis bien politique actuelle, pour parler...de manière sereine..de Mangin, de Veygand voire de Castelnaud, par exemple, militaires dont chacun sait qu’ils penchaient du même côté sans s’en cacher, mais dont on peut étudier les mérites et les insuffisances. Mais en gardant à l'esprit que pour les gens dont la sensibilité politique est plutôt à droite, l'histoire est toujours de gauche sauf quand elle est ouvertement de droite et que pour les gens dont la sensibilité politique est plutôt à gauche l'histoire est toujours beaucoup beaucoup trop à droite. Et quand je vous dis ceci, j'ai dans l'oreille ce que nous disait Soboul dans son cours sur la Révolution Française : « oubliez ce que vous savez, pensez économique….pensez à qui profite … »
Donc si on faisait le tour des zones politiquement sensibles on listerait:
la Croisade des Albigeois,
les guerres de religion
la liquidation de la Vendée
les exécutions de Communards au Père Lachaise
la guerre d'Espagne
la résistance
Pétain
la guerre d'Indochine
la guerre d'Algérie
ce qui laisse quand même aux historiens un peu de travail sur la préhistoire.... encore que les créationnistes veillent...et se répandent dans les bibliothèques
Je ne termineri pas ici car je ne peux laisser passer ceci :
par "ignares, professeurs de morale et d'histoire...", je voulais simplement désigner "ces personnes qui ignorent tout de la Grande Guerre, qui n'en sont pas forcément des spécialistes - souvent même rarement - mais qui dans leurs interventions, leurs discours, leurs articles ou leurs papiers, voudraient se hisser en professeurs de morale bien-pensante et politiquement correcte et d'une histoire, disons consensuelle ou au contraire volontairement polémique"... Cela ne vise pas particulièrement les enseignants en histoire, mais toutes les personnes, politiques, journalistes, écrivains, simples quidams même, qui émergent notamment depuis deux ou trois ans, à l'approche du centenaire et qui, pour n'être pas professeurs d'histoire ni même forcément passionnés ou intéressés par ce sujet, considèrent toujours qu'ils en ont toujours à nous apprendre sur la guerre, bien qu'il apparaisse clairement que ce thème ne soit pas leur centre d'intérêt mais qu'ils semblent au contraire tout à coup la découvrir ou le redécouvrir à l'approche du centenaire...
je vais donc le traduire :
[#0000ff]par "ignares, professeurs de morale et d'histoire...", je voulais simplement désigner "ces personnes qui ignorent tout de la Grande Guerre, qui n'en sont pas forcément des spécialistes - souvent même rarement
donc si l’on est pas de votre avis on est forcément ignare ou professeur de morale et d’histoire
ensuite :
mais qui dans leurs interventions, leurs discours, leurs articles ou leurs papiers, voudraient se hisser en professeurs de morale bien-pensante et politiquement correcte et d'une histoire, disons consensuelle ou au contraire volontairement polémique"...
là, j’ai de la peine à comprendre. Sauf que le politiquement correct est toujours invoqué par la même tendance politique qui affirme un point de vue sans l’argumenter autrement, comme les révisionnistes par exemple qui sont toujours victimes d’un complot
ensuite :
Cela ne vise pas particulièrement les enseignants en histoire, mais toutes les personnes, politiques, journalistes, écrivains, simples quidams même, qui émergent notamment depuis deux ou trois ans, à l'approche du centenaire et qui, pour n'être pas professeurs d'histoire ni même forcément passionnés ou intéressés par ce sujet
Donc, encore une fois, tous ceux qui ne partagent pas vos idées et ne sont pas comme vous un grand spécialiste
Ensuite :
considèrent toujours qu'ils en ont toujours à nous apprendre sur la guerre, bien qu'il apparaisse clairement que ce thème ne soit pas leur centre d'intérêt mais qu'ils semblent au contraire tout à coup la découvrir ou le redécouvrir à l'approche du centenaire...
donc encore une fois les autres qui ne pensent pas comme vous…
en fait vous faites une magnifique démonstration de stalinisme…
je ne peux laisser passer ceci non plus :
Certains " histo-de-rien " d'aujourd'hui, malgré un bagage qui ne m'impressionne nullement, fussent-t-ils agrégés ou émérites, devraient bien redescendre de leur pied d'estale, et ne pas manipuler les faits pour leur compte.
Et constater que l’auteur de ces mots renvoie à un certain A Mirolo dont le blog est celui d’une personne faisant son miel dans la ruche internet et écrit ceci :
[#b80046]A l'armistice il avait su préserver une partie de la France la zone sud et beaucoup de Français lui en était reconnaissant. Un tel pacte avec les Allemands ne se fait pas sans concessions, et il avait été plébiscité et écouté. Sa devise fut Travail Famille Partie, elle était placardée sur les murs de Paris et d'ailleurs. Nous, résignés, nous le comprenions, nous pensions qu'il avait raison. Nous ne savions pas qu'il était d'obédience fasciste et antisémite, c'était pour nous un Grand Français. Il faut reconnaître qu'à cette époque, l'affaire Dreyfus était encore très présente dans les esprits.[/#0000ff]
Sauf que le nous date et marque son auteur et que cette fameuse préservation de la zone sud a cessé le 11 novembre 1942, lorsque les Allemands sont entrés en Zone libre. Un vrai spécialiste ne se tromperait pas !
Je redis, encore une fois, que l’historien ne manipule pas les faits, il les enregistre et les met en relation. Chacun est libre ensuite de confronter les points de vue et les historiens s'il le faut. On confronte bien les historiens Allemands et Français sur les origines de la guerre.
Mais je ne peux pas dire que l’historien dont les conclusions me choquent est un mauvais historien: je peux simplement voir ou savoir voir que ses sources sont fragmentaires ou biaisées ou qu’il se trompe. Maintenant dire que certains historiens sont assez cuistres pour se présenter comme détenant la vérité je peux l'entendre...ils se font rares...et sont prudents....
A bientôt
CC
Comme vous l'avez probablement remarqué, la polémique à propos de Pétain surgit inévitablement à l'approche du 11 novembre et toujours dans les mêmes termes que je résumerai de façon provocante:
- les historiens n'y connaissent rien, ils sont probablement tous de gauche
- les enseignants sont des ignares diplômés qui ne sont pas spécialistes de ce dont ils parlent et ils sont aussi probablement tous de gauche
- l'histoire est une affaire de point de vue.... la preuve c'est qu'elle change tout le temps
J’ajoute que quand elle reprend des thèmes politiques de droite elle est alors conforme à ce qu'on attend j’ajoute aussi que la médecine change tout le temps, elle est donc aussi affaire de point de vue- il ne faut pas confondre Pétain 1916 et Pétain 1940...(ça c'est pour les modérés)
Donc si j'ai bien compris, tous ceux qui ont un point de vue différent de ceux qui encensent Pétain, j'ajoute à dessein et Joffre, car la discussion est la même, sont des gauchistes dangereux ou des demeurés.
Je passe sur les générations d'historiens qui ont travaillé la question.....ce sont des maniaques de l'antimilitarisme.
Si j'ai bien lu, ce qui n'est pas certain du tout, s'opposent globalement sur ce sujet et sur ce fil du forum, des anciens ou actuels militaires et des anciens ou actuels enseignants.
Je ne m'étends pas sur le vocabulaire parfois employé, mais étant un ignare "spécialiste" j'y détecte avec surprise cependant, des relents de la phraséologie utilisée effectivement par les ministres de l'époque de l'Etat Français pour mettre sur le compte des syndicats, des enseignants, des Juifs et des Francs-Maçons, la défaite de nos armées privées de ressources, de matériels , d'avions etc....par le Frente crapulard. On connait ce discours…je peux à qui le veut fournir des extraits de discours ou des articles de journaux de Gringoire par exemple. Ou vous renvoyer au "vent mauvais"
Je propose donc que l'on oublie un moment les invectives liées à la politique actuelle, oui je dis bien politique actuelle, pour parler...de manière sereine..de Mangin, de Veygand voire de Castelnaud, par exemple, militaires dont chacun sait qu’ils penchaient du même côté sans s’en cacher, mais dont on peut étudier les mérites et les insuffisances. Mais en gardant à l'esprit que pour les gens dont la sensibilité politique est plutôt à droite, l'histoire est toujours de gauche sauf quand elle est ouvertement de droite et que pour les gens dont la sensibilité politique est plutôt à gauche l'histoire est toujours beaucoup beaucoup trop à droite. Et quand je vous dis ceci, j'ai dans l'oreille ce que nous disait Soboul dans son cours sur la Révolution Française : « oubliez ce que vous savez, pensez économique….pensez à qui profite … »
Donc si on faisait le tour des zones politiquement sensibles on listerait:
la Croisade des Albigeois,
les guerres de religion
la liquidation de la Vendée
les exécutions de Communards au Père Lachaise
la guerre d'Espagne
la résistance
Pétain
la guerre d'Indochine
la guerre d'Algérie
ce qui laisse quand même aux historiens un peu de travail sur la préhistoire.... encore que les créationnistes veillent...et se répandent dans les bibliothèques
Je ne termineri pas ici car je ne peux laisser passer ceci :
par "ignares, professeurs de morale et d'histoire...", je voulais simplement désigner "ces personnes qui ignorent tout de la Grande Guerre, qui n'en sont pas forcément des spécialistes - souvent même rarement - mais qui dans leurs interventions, leurs discours, leurs articles ou leurs papiers, voudraient se hisser en professeurs de morale bien-pensante et politiquement correcte et d'une histoire, disons consensuelle ou au contraire volontairement polémique"... Cela ne vise pas particulièrement les enseignants en histoire, mais toutes les personnes, politiques, journalistes, écrivains, simples quidams même, qui émergent notamment depuis deux ou trois ans, à l'approche du centenaire et qui, pour n'être pas professeurs d'histoire ni même forcément passionnés ou intéressés par ce sujet, considèrent toujours qu'ils en ont toujours à nous apprendre sur la guerre, bien qu'il apparaisse clairement que ce thème ne soit pas leur centre d'intérêt mais qu'ils semblent au contraire tout à coup la découvrir ou le redécouvrir à l'approche du centenaire...
je vais donc le traduire :
[#0000ff]par "ignares, professeurs de morale et d'histoire...", je voulais simplement désigner "ces personnes qui ignorent tout de la Grande Guerre, qui n'en sont pas forcément des spécialistes - souvent même rarement
donc si l’on est pas de votre avis on est forcément ignare ou professeur de morale et d’histoire
ensuite :
mais qui dans leurs interventions, leurs discours, leurs articles ou leurs papiers, voudraient se hisser en professeurs de morale bien-pensante et politiquement correcte et d'une histoire, disons consensuelle ou au contraire volontairement polémique"...
là, j’ai de la peine à comprendre. Sauf que le politiquement correct est toujours invoqué par la même tendance politique qui affirme un point de vue sans l’argumenter autrement, comme les révisionnistes par exemple qui sont toujours victimes d’un complot
ensuite :
Cela ne vise pas particulièrement les enseignants en histoire, mais toutes les personnes, politiques, journalistes, écrivains, simples quidams même, qui émergent notamment depuis deux ou trois ans, à l'approche du centenaire et qui, pour n'être pas professeurs d'histoire ni même forcément passionnés ou intéressés par ce sujet
Donc, encore une fois, tous ceux qui ne partagent pas vos idées et ne sont pas comme vous un grand spécialiste
Ensuite :
considèrent toujours qu'ils en ont toujours à nous apprendre sur la guerre, bien qu'il apparaisse clairement que ce thème ne soit pas leur centre d'intérêt mais qu'ils semblent au contraire tout à coup la découvrir ou le redécouvrir à l'approche du centenaire...
donc encore une fois les autres qui ne pensent pas comme vous…
en fait vous faites une magnifique démonstration de stalinisme…
je ne peux laisser passer ceci non plus :
Certains " histo-de-rien " d'aujourd'hui, malgré un bagage qui ne m'impressionne nullement, fussent-t-ils agrégés ou émérites, devraient bien redescendre de leur pied d'estale, et ne pas manipuler les faits pour leur compte.
Et constater que l’auteur de ces mots renvoie à un certain A Mirolo dont le blog est celui d’une personne faisant son miel dans la ruche internet et écrit ceci :
[#b80046]A l'armistice il avait su préserver une partie de la France la zone sud et beaucoup de Français lui en était reconnaissant. Un tel pacte avec les Allemands ne se fait pas sans concessions, et il avait été plébiscité et écouté. Sa devise fut Travail Famille Partie, elle était placardée sur les murs de Paris et d'ailleurs. Nous, résignés, nous le comprenions, nous pensions qu'il avait raison. Nous ne savions pas qu'il était d'obédience fasciste et antisémite, c'était pour nous un Grand Français. Il faut reconnaître qu'à cette époque, l'affaire Dreyfus était encore très présente dans les esprits.[/#0000ff]
Sauf que le nous date et marque son auteur et que cette fameuse préservation de la zone sud a cessé le 11 novembre 1942, lorsque les Allemands sont entrés en Zone libre. Un vrai spécialiste ne se tromperait pas !
Je redis, encore une fois, que l’historien ne manipule pas les faits, il les enregistre et les met en relation. Chacun est libre ensuite de confronter les points de vue et les historiens s'il le faut. On confronte bien les historiens Allemands et Français sur les origines de la guerre.
Mais je ne peux pas dire que l’historien dont les conclusions me choquent est un mauvais historien: je peux simplement voir ou savoir voir que ses sources sont fragmentaires ou biaisées ou qu’il se trompe. Maintenant dire que certains historiens sont assez cuistres pour se présenter comme détenant la vérité je peux l'entendre...ils se font rares...et sont prudents....
A bientôt
CC