Re: Une femme inscrite sur un monument aux morts
Publié : mer. mars 13, 2019 11:31 am
Merci Régis pour cette information,
Cependant force est de constater que si le 8 mars 1916, le Service de santé, saigné par la loi Dalbiez (que les poilus appelèrent « la chasse aux embusqués » ) décida la création d’un corps d’infirmières temporaires civiles « pour la durée de la guerre, plus six mois », corps qui atteignit 5.160 recrues en novembre 1918, auquel s’ajoutait aux 500.000 « professionnelles bénévoles » de la Croix-Rouge…. ces « Anges blanc » – « les Matinales » ont, en guise de reconnaissance, été décorées de la médaille des épidémies –or, argent, bronze-, médaille de la reconnaissance française-bronze, argent, vermeil-, citation à l’ordre du régiment ou de l’Armée avec croix de guerre, citation à l’Ordre de la Division -étoile d’argent- ou du Régiment ou de la Place -zone de front-, citation à l’ordre du service de santé, Royal Red Cross, médaille de la Reine Elisabeth de Belgique, Croix de guerre de Grèce, simples palmes et autres décorations…
Convenez avec le recul, l’incompréhensive question qui m’ étreint pour ces femmes retombées dans un oubli abyssal, alors que leurs frères d’armes, ceux-là même que ces femmes magnifiques ont accueillis, soignés, consolés, voir aidés à mourir dans la dignité, n’ont pas eu l’honneur posthume d’avoir leur nom gravés sur nos monuments aux morts.
Voilà une belle pirouette : Elles n’étaient pas enrôlées militairement puisque décomptées dans les effectifs assimilés aux personnels civils d’exploitation.
Ainsi l’Etat se désengageait-il sans grande élégance de ce nouveau corps qui restait dans la sphère civile, n’étant ainsi pas assujettit aux lois militaires (pour les pensions par exemple). Foin des femmes dans la noble armée !
Une question d’importance alors : Pourquoi les 19 différents Gouvernements qui se sont succédés depuis l’Armistice de 1918 n’ont-ils pas tout mis en œuvre pour que parmi ces 10 223 femmes décorées, dont 373 Légions d’honneur: les 3.000 qui ont fait don de leur vie pour la Patrie et décorées par Elle, soient élevées, comme leurs compagnons de guerre, aux rangs d’ « héroïnes de la Grande Guerre » et leurs noms ensembles mêlés, gravés sur les monuments aux Morts de notre Pays ?.
Cent ans après le dernier engagement, il est maintenant temps de réparer cet oubli dans un élan de reconnaissance tout à la fois communal et national, auprès du Ministère et de toutes nos communes qui ont payé un si terrible tribu...
Si enfin nous pouvions y aboutir en faisant bouger les lignes par l’intermédiaire de ce blog ou d’autres…Merci à tous et toutes par avance !
Sachat
Cependant force est de constater que si le 8 mars 1916, le Service de santé, saigné par la loi Dalbiez (que les poilus appelèrent « la chasse aux embusqués » ) décida la création d’un corps d’infirmières temporaires civiles « pour la durée de la guerre, plus six mois », corps qui atteignit 5.160 recrues en novembre 1918, auquel s’ajoutait aux 500.000 « professionnelles bénévoles » de la Croix-Rouge…. ces « Anges blanc » – « les Matinales » ont, en guise de reconnaissance, été décorées de la médaille des épidémies –or, argent, bronze-, médaille de la reconnaissance française-bronze, argent, vermeil-, citation à l’ordre du régiment ou de l’Armée avec croix de guerre, citation à l’Ordre de la Division -étoile d’argent- ou du Régiment ou de la Place -zone de front-, citation à l’ordre du service de santé, Royal Red Cross, médaille de la Reine Elisabeth de Belgique, Croix de guerre de Grèce, simples palmes et autres décorations…
Convenez avec le recul, l’incompréhensive question qui m’ étreint pour ces femmes retombées dans un oubli abyssal, alors que leurs frères d’armes, ceux-là même que ces femmes magnifiques ont accueillis, soignés, consolés, voir aidés à mourir dans la dignité, n’ont pas eu l’honneur posthume d’avoir leur nom gravés sur nos monuments aux morts.
Voilà une belle pirouette : Elles n’étaient pas enrôlées militairement puisque décomptées dans les effectifs assimilés aux personnels civils d’exploitation.
Ainsi l’Etat se désengageait-il sans grande élégance de ce nouveau corps qui restait dans la sphère civile, n’étant ainsi pas assujettit aux lois militaires (pour les pensions par exemple). Foin des femmes dans la noble armée !
Une question d’importance alors : Pourquoi les 19 différents Gouvernements qui se sont succédés depuis l’Armistice de 1918 n’ont-ils pas tout mis en œuvre pour que parmi ces 10 223 femmes décorées, dont 373 Légions d’honneur: les 3.000 qui ont fait don de leur vie pour la Patrie et décorées par Elle, soient élevées, comme leurs compagnons de guerre, aux rangs d’ « héroïnes de la Grande Guerre » et leurs noms ensembles mêlés, gravés sur les monuments aux Morts de notre Pays ?.
Cent ans après le dernier engagement, il est maintenant temps de réparer cet oubli dans un élan de reconnaissance tout à la fois communal et national, auprès du Ministère et de toutes nos communes qui ont payé un si terrible tribu...
Si enfin nous pouvions y aboutir en faisant bouger les lignes par l’intermédiaire de ce blog ou d’autres…Merci à tous et toutes par avance !
Sachat