Re: L'ABBE COLLE DE MENIL SUR BELVITTE
Publié : lun. juil. 06, 2009 10:51 am
Bonjour à tous,
Bonjour Christine,
Pour répondre à votre question, si l’on exclut le sentiment de « piété élémentaire », si je puis dire, qui a dû habiter l’abbé Collé, on ne peut que se référer à ce qu’en a écrit le député Louis Madelin dans sa préface à l’ouvrage de l’abbé :
« Il s’est promené, lui, dans tout ce chaos douloureux dont son volume est l’image : il a prodigué les secours matériels, moraux, religieux à tous ceux qui souffraient ; il s’est fait infirmier, aumônier, médecin, tout seul, quand il n’y avait ni infirmiers, ni aumôniers, ni médecins ; il s’est fait conseiller, confident, guide, défenseur des faibles, intercesseur toujours ferme, parfois audacieux, car il parle net, souvent raide ; il s’est prodigué. Et puis quand tout a été fini, il a voulu être la providence des morts après avoir été celle des vivants. Ces pauvres morts tombés çà et là, il a entendu qu’ils ne demeurassent pas enfouis, anonymes, perdus pour leurs parents ou leurs enfants. Il est allé les chercher dans la terre qui bien légèrement les recouvrait ; il les a reconnus, identifiés, groupés ; il s’en est fait une grande famille ; il a été, dès la fin de 1914, un précurseur, celui qui, l’un des premiers, à travers un champ de bataille, a rendu à nos martyrs, avec les honneurs qui leur étaient dûs, ce service qu’ils eussent tous réclamés : signaler à leurs familles le lieu où ils étaient tombés et permettre à ceux qui pleuraient de ne plus pleurer dans le vide. »
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Bonjour Christine,
Pour répondre à votre question, si l’on exclut le sentiment de « piété élémentaire », si je puis dire, qui a dû habiter l’abbé Collé, on ne peut que se référer à ce qu’en a écrit le député Louis Madelin dans sa préface à l’ouvrage de l’abbé :
« Il s’est promené, lui, dans tout ce chaos douloureux dont son volume est l’image : il a prodigué les secours matériels, moraux, religieux à tous ceux qui souffraient ; il s’est fait infirmier, aumônier, médecin, tout seul, quand il n’y avait ni infirmiers, ni aumôniers, ni médecins ; il s’est fait conseiller, confident, guide, défenseur des faibles, intercesseur toujours ferme, parfois audacieux, car il parle net, souvent raide ; il s’est prodigué. Et puis quand tout a été fini, il a voulu être la providence des morts après avoir été celle des vivants. Ces pauvres morts tombés çà et là, il a entendu qu’ils ne demeurassent pas enfouis, anonymes, perdus pour leurs parents ou leurs enfants. Il est allé les chercher dans la terre qui bien légèrement les recouvrait ; il les a reconnus, identifiés, groupés ; il s’en est fait une grande famille ; il a été, dès la fin de 1914, un précurseur, celui qui, l’un des premiers, à travers un champ de bataille, a rendu à nos martyrs, avec les honneurs qui leur étaient dûs, ce service qu’ils eussent tous réclamés : signaler à leurs familles le lieu où ils étaient tombés et permettre à ceux qui pleuraient de ne plus pleurer dans le vide. »
Bien cordialement,
Eric Mansuy