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Eux, et personne d'autre, sont entrés les premiers, par la cheminée d'aération (qui pèse beaucoup dans l'histoire de la prise du tunnel) lors des fouilles de 1973-1975, déclenchées à la demande des Allemands, principalement le Colonel du Génie de la Bundeswehr, Köberl, qui fut grâce à sa pugnacité à l'origine de ces fouilles.
Le marquage du casque léger, "MAC", indique "Ministère des Anciens Combattants". La fonction de ces agents était de garder les cimetières, et de renseigner les visiteurs, fonctions supprimées pour "rationalisation de choix budgétaires", comme disent les "cons brillants". On remarquera la fixation des lampes. Un peu fruste, l'agencement, par rapport à celui de nos aventuriers des temps modernes !
A noter, pour ceux qui prétendent qu'il n'y avait plus d'équipement, la découverte d'une marmite dans laquelle restait du café !
Le chef de secteur, Monsieur "RN", a attiré l'attention des décideurs sur les risques que couraient ses bonshommes : lors de la tentative de parvenir dans une autre partie du tunnel, lequel, contrairement à des croquis archi-faux, n'atait pas partout sur le même niveau, un bloc de craie a failli les ensevelir lorsqu'ils ont essayé de dégager un tuyau métallique de ventilation.
Récit du Colonel Köberl : "Dans la galerie, on descend vers le bas de 12 m avec une echelle de corde. Le trou est étroit. Il fait froid et sombre là-dessous. Nous marchons à quatre pattes 300 m à travers les éboulis de la galerie.
Après une heure, nous passons de force au travers d'un trou de la largeur d'un homme, et nous nous trouvons devant les morts. Ils sont couchés sur une hauteur de 2 mètres. Personne ne peut dire s'ils ont été empilés par les Français ou si sont tombés les uns sur les autres en essayant d'atteindre la sortie de la galerie. A la lumière des lampes de poche, on remarque des crânes avec des casques d'acier, voilà un doigt avec une alliance sur laquelle 1916 est gravé, de l'autre côté une jambe de squelette encore dans la botte ; voici un squelette avec un ceinturon. Entre cela des grenades à manche, des bandes-chargeurs, un bipied de mitrailleuse, des bouteilles à eau verte fermées par des bouchons, une gamelle froissée."
Tout cela correspond bien au récit que m'ont fait les 2 "inventeurs" du site, croquis à main levée à l'appui.
Jeannot et Dom, comptez sur moi pour maintenir la vérité.
Ce n'est pas un secret que je prépare un ouvrage sur ce sujet, puisqu'il est plus que temps de remettre les choses et chacun à leur place. Je travaille, à partir de vos récits, des coupures de presse, des divers témoignages, des historiques d'époque, Français et Allemands.
Seul le manque de temps, quelques petites difficultés de traduction et d'identification des méandres de l'édition ne m'ont pas encore permis de le finaliser.