Frontenay sur Dive 14-18

Parcours individuels & récits de combattants
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 29 mai 1915……

Ce 29 mai 1915, Elie Moulien (du 67ème RIT), que j'avais mentionné le 3 novembre dernier, date de son anniversaire, est « tué à l'ennemi », à Vingré dans l'Aisne.
Le JMO du 67ème RIT reste introuvable, sa fiche matricule n'apporte pas plus de d'informations. Seul son avis de décès transcrit le 11 octobre 1916 à la mairie de la Chaussée (Vienne) précise qu'Elie Moulien fait partie de la 10 compagnie du 67ème RIT et qu'il meurt à 10 heures du matin.

Je me référe donc à l'Historique du 67ème Régiment Territorial d’Infanterie, édité par l'Imprimerie « L’Union » - Poitiers en 1920 et numérisé par P. Chagnoux en 2013 :

« Nous connaissions de réputation le secteur de Nouvron-Vingré ; lorsqu'à Ciry on entendait sur la gauche une violente canonnade, on disait chaque fois : « c'est à Nouvron qu'on se bat ». Nous savions que ce plateau avait une grande importance stratégique, car c'est à partir de là que les Boches cessaient d'avoir la maîtrise de la rive droite de l'Aisne ; après la bataille de la Marne, Français et Anglais avaient livré de furieux combats pour s'emparer des pentes Sud et s'y maintenir.
L'Etat-major du 67e, les 1er et 3e Bataillons firent étape à Montgobert et à Ressons. La relève eut lieu dans la nuit du 24 au 25 mai. Le secteur de Vingré comprenait la partie Sud-ouest du plateau de Nouvron et était commandé par le Général commandant la 28e Brigade, le Général de Brigade LACOTTE, dont le poste de commandement était à Vaux et en cas d'alerte aux grottes de Confrecourt ; il était divisé en deux sous-secteurs Vingré-Est et Vingré-Nord. Le Colonel du 35e d'active commandant le sous-secteur de Vingré-Est occupé par un bataillon du 35e et le 3e Bataillon du 67e, notre Colonel commandait le sous-secteur de Vingré-Nord occupé par un bataillon du 35e et le 1er Bataillon du 67e.
Chacun des sous-secteurs était divisé en quatre compartiments, désignés de l'Est à l'Ouest par les lettres A B C D, sous-secteur Est, et E F G H sous-secteur Nord.
Dans chaque sous-secteur, deux Compagnies du 35e occupaient les avancées (entonnoirs aménagés, petits postes) ; deux Compagnies du 67e occupaient les tranchées de la ligne d'active et les deux Compagnies de territoriale étaient en réserve dans les grottes ou d'autres abris construits à cet effet.

Chaque Chef de Bataillon commandait deux compartiments et avait sous ses ordres deux Compagnies d'active et deux de territoriale. Les postes de commandement de notre Colonel et du Colonel du 35e étaient au village de Vingré.
Le 25 mai, le 2e Bataillon du 67e avait été mis à la disposition de la 27e Brigade et chargé de la
défense du secteur le Pressoir-Pernant, sur la rive gauche de l'Aisne. Notre Régiment se trouvait donc tout entier en première ligne ; mais tandis que le 2e Bataillon occupait un secteur tranquille, séparé de l'ennemi par l'Aisne et ses marécages ; à Vingré, il n'y avait entre nous et les Boches aucun obstacle naturel : nos petits postes n'étaient à certains endroits qu'à une douzaine de mètres des leurs, et à tout moment on pouvait craindre une attaque.
Du 26 mai au 25 juillet, le Régiment fut en secteur.
Le secteur de Nouvron-Vingré était agité. Des mines explosent de part et d'autre. Fréquemment
bombardé de nuit et de jour par les canons de tous calibres (77 – 105 - 150 et 210) et les
minewerfen ennemis, le front était souvent troublé la nuit par des fusillades nourries et le
crépitement des mitrailleuses. — Vingré fut constamment l'objet de violents bombardements.

Des attaques locales et des démonstrations tinrent le défenseur en alertes continuelles et pénibles.
Les unités étaient enfin astreintes aux fatigants travaux des tranchées. — Cette partie du front fut particulièrement meurtrière. C'est dans ses tranchées que furent blessés les Généraux
MAUNOURY et de VILLARET . »


Ce que ne dit pas cet historique, c'est que les soldats ont sûrement en mémoire le 4 décembre 1914 où 6 d'entre eux, du 298ème RI, sont fusillés pour « l'exemple » à Vingré. Je me suis rendu en 2014 dans ce petit village maintenant parsemé dans les rues de la photographie et la dernière lettre de chaque condamné à mort. Sur cet endroit de sinistre mémoire, j'ai essayé d'imaginer ce qu'avait pu endurer les combattants dont Elie Moulien.

Différents monuments rappellent les combats en ces lieux, aucun ne fait référence au 67ème RIT.

Elie Moulien laisse derrière lui sa femme Lucie (ou Lucile) Meunier, épousée le 25 octobre 1900 à Assais les Jumeaux (Deux-Sèvres) et 3 enfants : Thérèse (1904-1920), Raymond, né en 1908, sans descendance et Lucien, dont j'ai retrouvé la trace du petit-fils, mais qui malheureusement n'a pas de documents relatifs à son arrière-grand-père.

Elie Moulien est inscrit aussi sur le monument aux Morts de la Chaussée, lieu d'habitation à son départ à la guerre.
Il a pourtant la particularité d'être inscrit sur le monument aux Morts de Frontenay, sans y être né, ni y avoir habité ! L'explication est simple : Elie Moulien est un des deux soldats tués en 14-18 à y être inhumé, probablement parce ce que son épouse habite Frontenay après la guerre. On la retrouve en effet sur le recensement de 1921 avec son fils Raymond et sa mère Désirée. Lucie décédera à Frontenay en 1954 et Raymond Moulien y habitera quasiment jusqu'à son décès en 1996.

Elie Moulien est le 10ème tué des 16 soldats inscrit sur le monument aux Morts de Frontenay-sur-Dive.

Vous trouverez ci-dessous la photographie de la tombe d'Elie Moulien dans le cimetière de Frontenay.
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regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 30 mai 1915……

Ce 30 mai 1915, le Conseil Municipal de Frontenay se réunit. 7 conseillers sur 11 que forme habituellement le Conseil sont présents : Jules Corval le Maire, Pierre Marsault, Jules Bironneau, Jules Gaillard, Louis Thiollet, Auguste Dhérisson, Pierre Guillot. Pierre Thiollet est absent et les 4 autres sont mobilisés ou proches du départ: Alfred Thomas au 69ème RIT, Mandé Valançon en partance pour le 69ème RIT, Alexis Thomas au 9 ème escadron Territorial du train, Victor Ingremault au 69ème RIT.
Vous noterez que cela fait 12 conseillers au total, c'est une bizarrerie du Conseil Municipal de Frontenay qui a 12 représentants en 1911, mais qui vote, lorsqu'il est au complet, sur la base de 11, en déduisant (je ne sais pas de quelle manière) un bulletin après vote !
L'ordre du jour est le suivant : établissement du budget additionnel 1915, du budget primitif 1916, du budget des chemins vicinaux 1916 et l'assistance aux vieillards.
Aucune délibération cette fois-ci sur les besoins aux familles des soldats mobilisés.
Et la prochaine réunion ne sera que le 15 août 1915....

Ce 30 mai 1915, Mandé Valançon, le frère de mon arrière-grand-mère Constance, l'épouse de Léon Panier, prépare son paquetage ....
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 31 mai 1915……

Ce 31 mai 1915, c'est l'anniversaire de Samuel Savattier, né à Frontenay en 1883. nous l'avions évoqué le 10 avril dernier. Il est toujours à la 9ème Section des Commis et Ouvriers, pas pour longtemps....

Ce 31 mai 1915 aussi, Mandé Valançon, né en 1872 à Frontenay et y ayant toujours habité, absent du conseil municipal de la veille, est mobilisé au 69ème RIT de Châtellerault, au service des GVC.
Pourtant, Mandé Valançon, parti au service militaire en novembre 1893 au 77ème de ligne à Cholet (49), en a été réformé pour bronchite chronique 7 mois plus tard. De plus, la commission de réforme de décembre 1914 le classe dans les services auxiliaires pour musculature insuffisante.
Mandé Valançon est le 5ème de cette grande famille à partir à la guerre, 2 autres partiront en 1916.
Mandé Valançon ne restera pas longtemps au 69ème RIT. Il repartira en 1916 pour 1 mois, puis en 1917 pour 5 mois.....
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 03 juin 1915……

Des nouvelles du front ce 03 juin 1915: le 131ème RI d'Hubert Bironneau, né à Frontenay, est toujours en Argonne, là où nous l'avions laissé le 22 janvier dernier. Le JMO rapporte que les Français sont en plein travail de sape : creuser sous les positions allemandes, avant que l'ennemi n'en fasse autant, et faire tout exploser, pour endommager au maximum possible les installations adverses.
Ce 03 juin 1915, la mine de sape française explose à 14h15, formant un cratère en surface. L'artillerie française lance quelques obus pour ralentir le sauvetage des ensevelis allemands. Dès que le canon français s'arrête dans la soirée, le travail de reconstruction des tranchées allemandes commence, sans compter les bombes asphyxantes de l'ennemi employées pour l'occasion, quand le vent ne se retourne pas contre lui.
Français et Allemands ne lâchent rien.
Peu de victimes sont à déclarer, mais le rapporteur du JMO note ce qu'il peut ou ce qu'il veut...
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 05 juin 1915……

Ce 05 juin 1915, Daniel Marsault, du 113ème RI, termine sa convalescence suite à sa blessure au poumon du 03 novembre 1914 en Argonne.

Le 113ème RI de Blois, son régiment d'origine, qui a subi de grandes pertes fin août 1914 en Belgique, puis en septembre et octobre 1914, qui bataille en forêt d'Argonne, à la Haute Chevauchée Romaine, là où nous l'avions laissé le 22 janvier dernier, sans Daniel Marsault donc, s'y trouve encore ce 5 juin 1915. Bombes asphyxiantes ennemies suivies de prises immédiates de masques et lunettes par les Français, mines de sape allemandes, échanges de tirs intenses, tel est le quotidien des soldats français selon le JMO, JMO sur lequel on trouve le rapport méticuleux du comptable du régiment qui note chaque jour les pertes. Mais il ne le fait plus nominativement pour les hommes de troupe. Il écrit : pertes : 8 hommes le 1er juin, 8 hommes le 2 juin, 5 hommes le 5 juin …..

Ce 05 juin 1915, Daniel Marsault ne rejoint pas le 113 ème RI en forêt d'Argonne. Il intègre le 3ème Régiment de Zouaves, qui prépare ce jour-même une offensive de grande envergure avec d'autres régiments, près de Soissons (Aisne).
Tout est soigneusement préparé et orchestré, de la façon d'investir les tranchées à la quantité de matériel à emporter, du temps de silence avant la première vague d'assaut, de la manière de mettre toutes les montres à la même heure pour que la deuxième vague ne reçoive pas les tirs de notre artillerie, etc...
Mais l'attaque est repoussée au 6 juin 1915.
Daniel Marsault n'est pas encore au front, il est encore en casernement à Sathonay, dans l'Ain. Mais il va devoir s'adapter vite. Il sera au front dès le 11 juin 1915, et le 3ème Zouave est un régiment qui enregistre malheureusement beaucoup de pertes....
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 06 juin 1915……

Ce 06 juin 1915, la poste militaire tamponne une carte postale qu'envoie Daniel Marsault à ma future Grand-mère Marie Panier, dont il fréquente sa sœur Juliette Panier.
« envoi de Daniel Marsault, clairon au 3ème Zouave, au camp de Sathonay (Ain), venant du 113ème,
le 4 juin,
comme tu vois ma chère Marie, me voilà rendu dans les Zouaves,
l'on nous mène, nous nous laissons aller et cependant
ce que l'on veut faire de nous, pas grand chose de bien bon.
Écris-moi si tu veux, tu me feras bien plaisir.
Malgré que je ne suis pas sûr de les recevoir.
Amitiés,
l'ami zouave 
»

Daniel Marsault voit juste, le 3ème Zouave n'est pas de tout repos...
Reverra-t-il un jour Frontenay?
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 10 juin 1915……

Des nouvelles du front au 10 juin 1915 :

le 206ème RI d'Auguste Guillot, que nous avions quitté le 22 janvier dernier à Laneuvelotte (M&Moselle) et ses environs, où aucune activité de l'ennemi n'est signalée durant ce mois, se retrouve en mars du côté de Mandres-aux-Quatre-Tours et Hamonville (M&Moselle). Il y subit plusieurs accrochages et presque chaque jour, la perte de soldats va grandissante.
Mais du 05 au 08 avril, c'est l'hécatombe : l'attaque sur le front (le JMO ne précise pas si ce sont les Allemands ou les Français qui attaquent!) fait plus de 300 tués, blessés ou disparus. Le mois de mai sera plus tranquille, le JMO n'y consacrant que 3 lignes !
Ce 10 juin 1915, le régiment cantonne à Champenoux (M&Moselle) et ses alentours. Tout est calme depuis 10 jours. Et ce sera ainsi pour tout le mois de juin 1915.
Mais juillet, août et septembre 1915 feront à nouveau pratiquement chaque jour des victimes....

Je rappelle ici qu'Auguste Guillot est le cousin issu-de-germain de mon grand-père Joseph Depoys. Je sais par une carte postale envoyée en 1916 que, combattant dans la même zone, ils prenaient régulièrement de leurs nouvelles par l'intermédiaire d'autres soldats du pays.
Auguste Guillot est aussi le frère de Marguerite Guillot qui épousera, le 25 septembre 1920 à Frontenay, Germain Valançon, surnommé "Clémenceau" après la guerre. Nous reviendrons plus tard sur l'origine de ce surnom.
Mais en 1920, Auguste Guillot ne sera pas au mariage de sa sœur....
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Des nouvelles du front au 14 juin 1915 :

Ce 14 juin 1915, les 5ème et 6ème escadrons du 25ème régiment de Dragons de Joseph Depoys sont cantonnés à Jeandelaincourt et ses environs (M&Moselle), à six kilomètres de Nomény et 12 de Port sur Seille, là où se trouve le 232ème RI d'Eugène Terriot, Hubert Marsault, Hubert Dhérisson, Fernand Auriau, Georges Depoys, Samuel Savattier, Daniel Valançon.

Le secteur doit être très calme, car le JMO ne consacre que 3 lignes pour tout le mois de mai, 14 pour tout le mois de juin et aucune pour juillet 1915 !
Le seul exercice, répété de jour comme de nuit, consiste à faire connaître parfaitement les tranchées dans le cas d'une attaque de la 59ème division.

Justement, avec peu d'activités dans cette zone, le service à cheval de la division devient moins prioritaire, les cartes vont être redistribuées progressivement et les Dragons vont connaître des moments bien plus dangereux, à partir d'août 1915......
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 17 juin 1915……

Des nouvelles du front ce 17 juin 1915 :

Daniel Marsault a intégré le 3ème régiment de Zouaves le 5 juin 1915, mais n'est pas encore au front.
L'attaque française des 6 et 7 juin 1915 près de Soissons a fait exactement 60 tués et 200 blessés dans ce régiment.

selon sa fiche matricule, Daniel Marsault est depuis le 11 juin « aux armées », ce qui signifie qu'il se rapproche, voire côtoie le front de près.

Ce 17 juin 1915, le 3ème Zouaves est à Tracy-le-Val (Oise) et ses environs, en débordant sur l'Aisne. Aucun événement n'est à retenir. Mais des mouvements ennemis sont signalés et un redéploiement des troupes est nécessaire. Il va durer plusieurs jours. Les canonnades vont reprendre dès le 21 juin.

Le 3ème Zouaves n'est pas un régiment qu'on laisse longtemps au repos....
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 18 juin 1915……

Ce 18 juin 1915, c'est l'anniversaire de Joseph Guillot, né à Frontenay en 1887. Je l'avais rapidement évoqué le 06 mai dernier en même temps que son frère Amand.
Joseph Guillot est appelé au service militaire et s'y rend le 07 octobre 1909, au 68ème RI du Blanc et d'Issoudun. Sourd et de faible constitution, il est réformé 5 jours plus tard !

Il aura plus de chance que son frère Amand. La commission de réforme de 1914 le maintiendra réformé durant toute la guerre.

Il a de quoi être heureux Joseph. Il va rester à Frontenay et pouvoir s'occuper de sa jeune femme, Chérie Dauny, qu'il a épousée dans ce même lieu le 25 juillet 1914, soit 8 jours avant la début de la guerre avec l'Allemagne.
Marchand d'oeufs ou coquetier comme son frère, Joseph Guillot passera toute sa vie à Frontenay, habitant une petite maison dans une rue dénommée depuis « rue de la Cour Chapitre ».
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