Bonsoir Paul
Bonsoir à tous les amis et passionnés de MAISSIN.
V'LA L'"EXPERT"

!!
Merci de raviver ainsi le fil , en demi-sommeil (car on ne dort aussi que d’un oeil coté Breton) .…..
Pour les Historiques des 115 et 116 IR , à Barth de jouer donc.
Pour répondre à ton interrogation, la Batterie en question est la 6e du 35e RAC de VANNES, commandée par le Capitaine PARMENTIER et appartenant au 2e Groupe placé sous les ordres du Commandant SERVIGNAT .
C’est aux alentours de 13h30-13h45 que le 2e Groupe s’est installé alors que le 116 R.I. approchait lui aussi de la zone des combats :
Mon GP raconte ainsi :
« ….
A mesure que nous avançons les objets se dessinent plus nettement à nos yeux, maintenant nous distinguons très nettement à hauteur des sapins de petits paquets de fumée blanche qui apparaissent et disparaissent suivis d’un bruit sourd : ce sont les obus allemands qui éclatent ainsi au dessus du village. Notre Artillerie passe au galop et va prendre ses positions à l’abri d’un grand bois de sapins ….. »
Tandis que la 5e Batterie, sous les ordres du Capitaine Louis BIGOT, s‘installait à droite de la route MAISSIN-PALISEUL, non loin du PC de la 22e DI à l’Almoine et que viendront rejoindre un peu plus tard EYDOUX et son E.M., la 6e avait reçu l’ordre de se positionner plus à l’Est , sur la Cote 428, avec l’objectif de tirer sur l’artillerie ennemie qui se présenterait sur les crêtes N de MAISSIN . Sa mise en batterie avait été effective à 14h00.
Les évènements vont faire qu’elle ne disposera d’aucune infanterie de soutien et plus particulièrement sur sa droite. Elle déploiera notamment son activité de tir sur de l’infanterie rapprochée, à 1400 m d’abord, puis à 800 m. seulement .
Lors de la contre-attaque Allemande de fin d’après-midi les fantassins du 115e I.R., dont l’objectif était de gagner du terrain le plus au sud en direction de PALISEUL, sont ainsi arrivés au plus près de la 6e Batterie non protégée sur son flanc et l’ont prise immédiatement sous des feux nourris à courte distance. Le Capitaine PARMENTIER commande alors d’amener les avant-trains pour retirer ses canons, mais les chevaux sont abattus et ordre est alors donné d’évacuer. Ils n’ont pas le temps de le faire et c’est entre les canons que se livrent les premiers corps à corps. Les Artilleurs qui se battent avec toute l’énergie du désespoir pour sauver leur matériel reçoivent l’aide d’une Section de soldats appartenant vraisemblablement au 62e R.I. et arrivée en renfort mais qui va être rapidement décimée .
Le Capitaine PARMENTIER est lui-même blessé de même que le 2e Canonnier conducteur RONEL ; le Sous-Lieutenant François MENEUR , officier de tir, âgé de 26 ans et natif de GUILERS dans le Finistère, est mortellement atteint ainsi que les 2e Canonniers conducteurs Mathurin LOTODE, originaire de BAUD (Morbihan) , et un dénommé « MENDEC » (dixit JMO, mais dont je n‘ai pas encore retrouvé la fiche). Les Artilleurs vont devoir reculer sous le nombre et abandonner sur le terrain 3 de leurs 4 canons , 6 caissons et 4 avant-trains.
La 5e Batterie, plus proche de la route, aura, elle, le temps d’amener ses avant-trains et va se retirer sans perte de matériel sous le feu de l’infanterie ennemie qui continue d’avancer après avoir définitivement conquis l’emplacement de la 6e .
Le dernier acte - crucial - se jouera alors aux abords de la route et sous Bellevue avec le 116e RI renforcé par des éléments des 118e et 62e , d’autant que les Allemands ont aussi réussi à percer le Bois de Haumont et se confronteront alors au « Trou du Sable » au Bataillon DE VIAL du 62e.
Et voilà. C'est-y suffisant

?
C’est en tout cas tout pour aujourd’hui.
Amicalement .
Jean-Yves
(Nota : le 16H heure Allemande = 18h Heure Française)