Bonjour,
Je fais des recherches sur le Grand Père de mon épouse.
Il faisait partis du « 157e R.I », il est décédé à "l'hôpital" de Froidos le 12/04/1916.
Je suppose qu'il a été blesse dans des combats précédents cette date.
Avez-vous des informations sur le déroulement des combats du 157 R.I. dans la région d’Avocourt
Cordialement
JP Maitenaz
PS : je réside sur Lyon
e-mail :
[email protected]
Bonjour à tous.
Je vous joint le texte du diaporama de TASSEL Hubert sur Verdun expliquant le rôle du 157 RI le 29 mars 1916 dans la région d'Avocourt.
Le 10 mars, Joffre vient à Souilly et inspecte le front, il précise :
« Depuis trois semaines, vous subissez le plus formidable assaut que l’ennemi ait encore tenté contre nous.
L’Allemagne escomptait le succès de cet effort qu’elle croyait irrésistible et auquel elle avait consacré ses meilleures troupes et sa plus puissante artillerie.
Elle espérait que la prise de Verdun raffermirait le courage de ses alliés et convaincrait les pays neutres de la supériorité allemande.
Elle avait compté sans nous ; Le pays a les yeux fixés sur vous.
Vous serez ceux dont on dira : ils ont barré la route de Verdun »
Le front se stabilise, les Français tiennent et retiennent l’ennemi.
Entre le 11 mars et le 9 avril, ce sont une série d’attaques locales sans grand succès et le front en rive gauche ne bougeant peu.
C’est au cours de cette période que se déroule le navrant épisode du bois d’Avocourt, épisode qui se termine par une victoire locale méconnue où s’est distingué le 157e RI.
Le 20 mars, les Bavarois enlèvent le bois de Malancourt et celui d’Avocourt défendu par le 111e RI d’Antibes et le 258e RI, régiment de réserve d’Avignon et ont failli encercler le colonel Brümm, commandant la 57e brigade dont le PC se trouve au sud du bois d’Avocourt.
Étonnement et stupeur ! Que s’est-il passé ? Le lt-col Géant commandant le 258e est capturé avec 2 000 prisonniers.
Sanction immédiate Joffre décide de supprimer le 258e RI dès le 4 avril 1916, décision extrêmement rare.
Puis c’est au tour du 111e RI dissous en juillet 1916, le seul régiment d’active dissous durant la guerre.
Le 29 mars, deux bataillons du 157e RI et le 210e RI, commandés par le colonel Malleray reçoivent l’ordre de reprendre le réduit du bois d’Avocourt.
Partis du Bois de Hesse, ils traversent la route d’Avocourt à Esnes se mettent en première ligne par le boyau N° 2 et celui d’Antibes ils arrivent sur zone à 4 h.
À 4 h 25, l’ordre est donné cinq minutes avant l’heure de fin de bombardement de façon à coller au barrage roulant de l’artillerie.
Les bataillons tombent sur les Allemands en même temps que les coups de 75 , certains des nôtres furent même blessés.
En 15 minutes, le réduit est enlevé , les deux bataillons tentent ensuite de poursuivre leur élan et de dépasser l'objectif mais ils sont contraints à reculer après un violent combat à la grenade.
A 16 h, alors que les 4 bataillons (2 du 157e et 2 du 210e) se consolident dans le réduit qu'ils ont conquis le matin, le lieutenant-colonel Malleraydu 210e RI, remplaçant le colonel Noyer du 157e RI blessé, est tué par un éclat d'obus.
Jusqu'au soir, l'ennemi tente à quatre reprises de reconquérir le terrain qu'il vient de perdre mais n'y parvient pas.
La légende veut que les fantassins étaient galvanisés car saisis de colère, ayant appris qu’une partie de la musique du 157e étant en partie atteinte par un tir d’artillerie, voulaient absolument venger leurs camarades.
Au soir du 29, Pétain envoie un télégramme à l’état major du 15/7
« Le 157e a fait plus que son devoir : le général lui envoie toutes ses félicitations ».
Le 30 mars les hommes tiennent la position toute la journée, ils sont ensuite relevés dans la nuit.
Voila un petit résumé de cette journée voir le JMO du 157 RI très complet sur cette bataille .
Cordialement
Lionel