Re: traduction pour Malancourt!
Publié : sam. avr. 10, 2010 7:53 pm
Bonsoir à Toutes & Tous,
- Voici la traduction des pages 32 et 33 du texte allemand, livré aimablement par Guy François. Bonne lecture attentive et critique ...!
(...)
En outre, l’occupation de ce point, apparemment seulement faible par l’ennemi, était-elle vraiment une raison d’abandonner le plan d’attaque préparé depuis longtemps ? Cependant des mesures devaient être prises pour neutraliser le point d’appui. Le bataillon ordonna à cette fin : « les 2/ et 10/3e IR sont destinées, l’une avec une demie section ou une section abondamment munie de grenades à main, à la liquidation des nids (de résistance) français immédiatement dès le début (de l’attaque) vers 5h10 ». De quoi on avait aucune idée : c’était la force de la garnison ennemie.
Le bataillon se mit en marche ponctuellement. La 9e compagnie (3/3e IR), il est vrai, reste fixée à la lisière de la forêt par le feu ouvert immédiatement. La 12/3e IR, qui se trouve déjà avec ses éléments les plus avancés dans le point d’appui, se porte en combattant dans la tranchée sur 241. La 10/3e IR (lieutenant MAGON) et la 11/3e IR (Oberleutnant RIED) montent à l’assaut dans un élan vigoureux à droite du point d’appui en passant par la hauteur. Là, cela se passe terriblement. Les marteaux connus, comme les doigts osseux de la Mort, retentissent dans leur dos : trois mitrailleuses ennemies se révèlent dans le point d’appui et fauchent les rangs des assaillants comme la faux voyageant dans les tiges (!). Et, en même temps, commence un tir de barrage fou, du devant de la cote 304, de droite et à droite en arrière. Dans ce tourbillon de feu, toute vie semble devoir périr. Les mitrailleuses crient « en arrière ! » qui renversent en courant. Il n’y en a qu’un : en avant ! En haut de la colline ! Des petits groupes sans chef atteignent la tranchée française à la route Haucourt – Esnes. La garnison ne rend aucune résistance aux désespérés. Mais de derrière, où toutes les vagues suivantes sont fixées par le point d’appui, aucune aide ne vient et on doit tenir jusqu’à l’obscurité dans le feu d’enfer en haut sur la montagne. Aucun rapport des valeureuses compagnies ne parvient à l’arrière. Des bruits courent que l’Oberleutnant RIED a été capturé blessé et que sa compagnie a attaqué par delà la cote 279. Presque à 17h20, le capitaine KORRN, commandant le bataillon de réserve, a jeté en avant la 2e compagnie en soutien par la dépression de terrain au sud-est du point d’appui. Des hommes de la 10/ et de la 11/3e IR, sans chef, furent intégrés (eingeordnet), le feu des mitrailleuses éclaircit les rangs. Les débris se terrent dans le groupe de buissons dans la dépression. A la pointe de la 3/3e IR, V.F. HAUSER tombe lorsqu’il débouche directement sur le point d’appui. Le cri retentit de l’avant : « Tout le monde en arrière ! » (« Alles zurück ! »). Le sous-officier SCHÖN rassemble cependant environ 60 hommes avec lesquels il se lie aux compagnies arrivant du IIe bataillon de la brigade de réserve poussé en avant. Le capitaine SCHNEIDER, chef du bataillon dépêché à l’avant, a été blessé à la lisière de la forêt, les compagnies furent fracassées en partie dans le feu de barrage. L’ O.St. HYRONIMUS, chef de la 7/3e IR, qui connaît le mieux ici le terrain, devient maintenant l’âme de l’attaque et après une lutte exaspérée de grenades à main, l’ouvrage de tranchée fut conquis vers 20h30, la garnison – encore 200 hommes et un major – fut capturée. Selon ses dires, le mot de l’énigme fatale était maintenant trouvé. En effet, le II/3e IR (II./b.3) n’avait occupé que la partie ouest du point d’appui et avait passé au III/3e IR. Les Français étaient cachés ultérieurement dans des abris, par un obstacle particulier de fils de fer, et ont été renforcés dans la nuit par un demi bataillon du 105e RI poussé en avant par le creux du ruisseau Les Forges. Dans le désordre des tranchées, la délimitation d’un tel groupe de fortifications paraissant très clairement sur la carte n’est pas aisément reconnaissable par un groupe se déplaçant dans le feu ennemi : une erreur, comme elle exista ici, est donc absolument explicable.
Le feu flanquant des mitrailleuses de gauche, de la tranchée 251-249, et aussi du point d’appui, rend dès l’abord impossible une approche fluide du III/13e IR (III./b. R. 13). Homme par homme, on progresse d’entonnoir à entonnoir. A droite, les vagues du I/13e IR bondissent vivement en avant par le fond de prairie. Aucun feu d’artillerie sur la ligne entière pendant les vingt premières minutes. Seulement à 17h, cela commence avec une puissance destructive. Mais aussi auprès du I/13e IR, le feu flanquant des mitrailleuses, ici de droite, constitue déjà à l’avance un but pour l’effort en avant. L’une (mitrailleuse) de ce côté dissimulée de la vue derrière la haie attire les hommes de la 4/13e IR. Ils rampent à travers la haie et se jettent vivement dans une tranchée enlevée, non occupée le long de la hauteur. A peine sont ils là-dedans, des coups au but d’obus ennemis s’écrasent dedans. Un feu de barrage éclatent dans les vagues (d’assaut) en arrière. La 1/13e IR n’est pas capable d’exécuter sa conversion de couverture de flanc (?). Des débris atteignent, sans le chef de compagnie disparu (lieutenant ® CARL), la tranchée citée où le capitaine ® LUDWIG, chef de la 4/13e IR, réunit cent fusils. A gauche, on voit des formes grises isolées et des petits groupes qui bondissent sur la hauteur, la plupart de la 2/13e IR, dont le chef (capitaine ® HAMBURGER) est tombé. Devant l’obstacle de la position principale française 245-246, ils doivent également rester couchés, creusant la terre humide. Encore plus loin à gauche, de forts éléments des 10/ et 11/13e IR parviennent à l’obstacle ennemi. Son chef énergique, l’Oberleutnant LENK, qui les avait amenées si loin par son exemple brisé de fatigue (todesmutig), tombe. Mais bien que peu à peu presque tous les gradés (porteurs de sabre) de deux compagnies soient supprimés (le chef de la 10/13e IR, le lieutenant ® WILDENAUER, est blessé ; le lieutenant ® KLEIN de la 10/13e IR avec un coup au ventre mortel), les survivants coupent des passages à travers l’obstacle et pénètrent dans la tranchée ennemie de laquelle le Français se retire après pour emprunter des boyaux dirigés vers l’arrière et commence ensuite le feu, le premier feu frontal que les assaillants reçoivent. Le matin suivant, le commandant de bataillon FICHTNER téméraire et seul sur la hauteur découvre une image effroyable : la 11/13e IR en entier est comme morte ou blessée devant et dans l’abattis (Drahtverhau) ennemi de fils de fer.
(...)
Une bonne soirée (bien douce et ensoleillée de Bruxelles) !
- Voici la traduction des pages 32 et 33 du texte allemand, livré aimablement par Guy François. Bonne lecture attentive et critique ...!
(...)
En outre, l’occupation de ce point, apparemment seulement faible par l’ennemi, était-elle vraiment une raison d’abandonner le plan d’attaque préparé depuis longtemps ? Cependant des mesures devaient être prises pour neutraliser le point d’appui. Le bataillon ordonna à cette fin : « les 2/ et 10/3e IR sont destinées, l’une avec une demie section ou une section abondamment munie de grenades à main, à la liquidation des nids (de résistance) français immédiatement dès le début (de l’attaque) vers 5h10 ». De quoi on avait aucune idée : c’était la force de la garnison ennemie.
Le bataillon se mit en marche ponctuellement. La 9e compagnie (3/3e IR), il est vrai, reste fixée à la lisière de la forêt par le feu ouvert immédiatement. La 12/3e IR, qui se trouve déjà avec ses éléments les plus avancés dans le point d’appui, se porte en combattant dans la tranchée sur 241. La 10/3e IR (lieutenant MAGON) et la 11/3e IR (Oberleutnant RIED) montent à l’assaut dans un élan vigoureux à droite du point d’appui en passant par la hauteur. Là, cela se passe terriblement. Les marteaux connus, comme les doigts osseux de la Mort, retentissent dans leur dos : trois mitrailleuses ennemies se révèlent dans le point d’appui et fauchent les rangs des assaillants comme la faux voyageant dans les tiges (!). Et, en même temps, commence un tir de barrage fou, du devant de la cote 304, de droite et à droite en arrière. Dans ce tourbillon de feu, toute vie semble devoir périr. Les mitrailleuses crient « en arrière ! » qui renversent en courant. Il n’y en a qu’un : en avant ! En haut de la colline ! Des petits groupes sans chef atteignent la tranchée française à la route Haucourt – Esnes. La garnison ne rend aucune résistance aux désespérés. Mais de derrière, où toutes les vagues suivantes sont fixées par le point d’appui, aucune aide ne vient et on doit tenir jusqu’à l’obscurité dans le feu d’enfer en haut sur la montagne. Aucun rapport des valeureuses compagnies ne parvient à l’arrière. Des bruits courent que l’Oberleutnant RIED a été capturé blessé et que sa compagnie a attaqué par delà la cote 279. Presque à 17h20, le capitaine KORRN, commandant le bataillon de réserve, a jeté en avant la 2e compagnie en soutien par la dépression de terrain au sud-est du point d’appui. Des hommes de la 10/ et de la 11/3e IR, sans chef, furent intégrés (eingeordnet), le feu des mitrailleuses éclaircit les rangs. Les débris se terrent dans le groupe de buissons dans la dépression. A la pointe de la 3/3e IR, V.F. HAUSER tombe lorsqu’il débouche directement sur le point d’appui. Le cri retentit de l’avant : « Tout le monde en arrière ! » (« Alles zurück ! »). Le sous-officier SCHÖN rassemble cependant environ 60 hommes avec lesquels il se lie aux compagnies arrivant du IIe bataillon de la brigade de réserve poussé en avant. Le capitaine SCHNEIDER, chef du bataillon dépêché à l’avant, a été blessé à la lisière de la forêt, les compagnies furent fracassées en partie dans le feu de barrage. L’ O.St. HYRONIMUS, chef de la 7/3e IR, qui connaît le mieux ici le terrain, devient maintenant l’âme de l’attaque et après une lutte exaspérée de grenades à main, l’ouvrage de tranchée fut conquis vers 20h30, la garnison – encore 200 hommes et un major – fut capturée. Selon ses dires, le mot de l’énigme fatale était maintenant trouvé. En effet, le II/3e IR (II./b.3) n’avait occupé que la partie ouest du point d’appui et avait passé au III/3e IR. Les Français étaient cachés ultérieurement dans des abris, par un obstacle particulier de fils de fer, et ont été renforcés dans la nuit par un demi bataillon du 105e RI poussé en avant par le creux du ruisseau Les Forges. Dans le désordre des tranchées, la délimitation d’un tel groupe de fortifications paraissant très clairement sur la carte n’est pas aisément reconnaissable par un groupe se déplaçant dans le feu ennemi : une erreur, comme elle exista ici, est donc absolument explicable.
Le feu flanquant des mitrailleuses de gauche, de la tranchée 251-249, et aussi du point d’appui, rend dès l’abord impossible une approche fluide du III/13e IR (III./b. R. 13). Homme par homme, on progresse d’entonnoir à entonnoir. A droite, les vagues du I/13e IR bondissent vivement en avant par le fond de prairie. Aucun feu d’artillerie sur la ligne entière pendant les vingt premières minutes. Seulement à 17h, cela commence avec une puissance destructive. Mais aussi auprès du I/13e IR, le feu flanquant des mitrailleuses, ici de droite, constitue déjà à l’avance un but pour l’effort en avant. L’une (mitrailleuse) de ce côté dissimulée de la vue derrière la haie attire les hommes de la 4/13e IR. Ils rampent à travers la haie et se jettent vivement dans une tranchée enlevée, non occupée le long de la hauteur. A peine sont ils là-dedans, des coups au but d’obus ennemis s’écrasent dedans. Un feu de barrage éclatent dans les vagues (d’assaut) en arrière. La 1/13e IR n’est pas capable d’exécuter sa conversion de couverture de flanc (?). Des débris atteignent, sans le chef de compagnie disparu (lieutenant ® CARL), la tranchée citée où le capitaine ® LUDWIG, chef de la 4/13e IR, réunit cent fusils. A gauche, on voit des formes grises isolées et des petits groupes qui bondissent sur la hauteur, la plupart de la 2/13e IR, dont le chef (capitaine ® HAMBURGER) est tombé. Devant l’obstacle de la position principale française 245-246, ils doivent également rester couchés, creusant la terre humide. Encore plus loin à gauche, de forts éléments des 10/ et 11/13e IR parviennent à l’obstacle ennemi. Son chef énergique, l’Oberleutnant LENK, qui les avait amenées si loin par son exemple brisé de fatigue (todesmutig), tombe. Mais bien que peu à peu presque tous les gradés (porteurs de sabre) de deux compagnies soient supprimés (le chef de la 10/13e IR, le lieutenant ® WILDENAUER, est blessé ; le lieutenant ® KLEIN de la 10/13e IR avec un coup au ventre mortel), les survivants coupent des passages à travers l’obstacle et pénètrent dans la tranchée ennemie de laquelle le Français se retire après pour emprunter des boyaux dirigés vers l’arrière et commence ensuite le feu, le premier feu frontal que les assaillants reçoivent. Le matin suivant, le commandant de bataillon FICHTNER téméraire et seul sur la hauteur découvre une image effroyable : la 11/13e IR en entier est comme morte ou blessée devant et dans l’abattis (Drahtverhau) ennemi de fils de fer.
(...)
Une bonne soirée (bien douce et ensoleillée de Bruxelles) !