Bonsoir Domenico!
domenico54 a écrit : ↑ven. déc. 05, 2025 6:33 pm
je reviens sur le cas de Joseph CHERON qui a été déclaré comme étant décédé à Saint Quentin...
Joseph,
vous disiez plus haut que Théophile CHERON et Le lieutenant Ernst Jünger avait combattu ensemble dans
l'attaque du 25 aout 1918 contre Favreuil , qui se solda par une terrible défaite pour le régiment. Gottlieb (Théophil) Cheron (1re compagnie) y périt apparemment avec le 1er bataillon.
Pourquoi, le décès a-il été déclaré à Saint Quentin ? qui se trouve à près de 72 km de Favreuil..
Dans le document suivant :
https://des.genealogy.net/search/show/9184591, il était déclaré blessé !
est ce qu'il n'aurait pas été grièvement blessé comme Ernst Jünger, ramené dans un hôpital à Saint Quentin et finalement décédé à Saint Quentin ? existe il des traces d'hôpitaux militaires ?
Oui, je dois bien l'avouer, l'affirmation selon laquelle Théophile aurait combattu aux côtés d'Ernst Jünger à Favreuil relève de la pure spéculation, même si la probabilité est très élevée. J'ai passé le week-end à tenter de glaner la moindre preuve de l'existence de Théophile Cheron à partir des maigres informations disponibles et des deux historiques régimentaires du 73e régiment "Füsilier". Naturellement, je savais que c'était comme gagner au loto. Il aurait fallu qu'il transporte un officier noble blessé sur le champ de bataille et qu'il s'effondre, mort, à l'entrée de l'hôpital de campagne pour être mentionné dans l'histoire régimentaire. Je n'en ai certainement trouvé aucune mention.Quel dommage que le journal de guerre (KTB) ait disparu !

- fr 73.jpg (478.02 Kio) Consulté 275 fois
J'ignore la source de l'information selon laquelle Théophile serait tombé à Saint-Quentin. La liste des pertes du régiment indique simplement « G. tot [mort] », sans préciser de lieu ni de date. La mention dans la liste des pertes Pr [prussien] 1287, datée du 6 novembre 1918, semble peu crédible, car elle ne fait état que d'une blessure légère. Il pourrait s'agir d'une information transmise par ses camarades de source indirecte.
Quoi qu'il en soit, l'histoire du régiment rapporte qu'aucune liste de pertes quotidienne et systématique n'a été tenue pour le régiment après son déploiement en août 1918. La raison en était que le régiment, qui ne comprenait en réalité qu'un seul bataillon, était si dispersé dans la région qu'il était préférable d'attendre de voir si certains disparus se manifesteraient d'eux-mêmes.
Si l'on considère le délai réaliste d'environ deux mois pour le signalement d'une perte et sa publication dans le registre des victimes, alors Théophile a dû survivre aux violents combats d'août.
Mais cela reste aussi une hypothèse.
Une autre idée m'est venue. Il y a aussi le Mont Saint-Quentin, près de Péronne ! (Il fait probablement partie de Péronne maintenant ?)

- mt st quentin_0001.jpg (261.46 Kio) Consulté 275 fois
Cet endroit est bien plus proche du lieu de déploiement du régiment à cette époque.
En principe, une telle inscription dans une liste de pertes allemande signifie que ni l'heure ni le lieu du décès ne sont connus avec certitude. Le corps du soldat tombé au combat n'a pu être identifié. Par conséquent, après un certain délai, le décès est officiellement constaté par les tribunaux, et une heure de décès fictive est établie.
L'élégant uniforme de paix du 73e régiment de fusiliers.

- FR73 uniform friedensrock.png (248.59 Kio) Consulté 275 fois
Il n'était pas noir, mais d'un bleu très foncé. Le régiment arborait fièrement un ruban sur sa manche portant l'inscription « Gibraltar ». Cette décoration lui avait été décernée par le roi d'Angleterre pour ses services lors du siège de Gibraltar (1779-1783). Les fusiliers avaient combattu aux côtés de l'Angleterre contre les assiégeants espagnols et français.
Bien cordialement
Joseph