Re: pertes du 2 août 1914 jusqu'a la fin de la bataille de la Marne
Publié : dim. déc. 27, 2009 5:33 pm
bonjour à tous
La détermination des pertes françaises sur telle ou telle période et la tenue de statistiques sur ces pertes n'est pas une chose facile pour plusieurs raisons : les chiffres donnés par les différentes sources posent de nombreuses questions, voir les documents trouvés par Denis Rolland sous la côte 7N 574.
Voici un autre document du même type qui ne simplifie pas le débat

Les statistiques des pertes du début de la guerre étaient fausses (voir le message de Bernard labarbe : méthodes pour statistique des pertes)
Par contre, il existe une source fiable: les registres matricules.
Ces registres ont été utilisées par Jules Maurin pour l'établissement de sa thèse "armée-guerre-société-soldats languedociens". Jules Maurin indiquait que ces registres étaient une "source d'histoire quantitative excellente parce que répétitive, contenant des informations simples, nombreuses et variées" pour réaliser un traitement statistique. Ces registres comportent des erreurs mais ils ont le mérite d'exister.
Pour sa thèse, Jules Maurin a opté pour un sondage au 1/10, ce choix lui a semblé représentatif de l'ensemble des soldats de l'ouest Héraultais et de la Lozère. Ce choix a été utilisé par d'autres chercheurs. D'autre part, pour Jules Maurin, il était matériellement impossible de traiter les 42000 et 42250 individus des centres de recrutement de béziers et de Mende
L'utilisation des fiches du site "mémoire des hommes" peut également servir de base de référence ( il est dommage que le moteur de recherche ne comporte pas de mode de recherche par régiment à la place ou avec celui du département) , cela aurait permis de faire des comparaisons plus facilement sans avoir à compulser des centaines de fiches.
L'objectif de certains d'entre-nous est de déterminer les pertes nominatives (tués, blessés, disparus, prisonniers) de leur régiment préféré, en l'absence des fiches de position des soldats, il nous reste à croiser les sources fiables. Il reste que la consultation des registres matricules n'est pas aisée et de toute façon très importante. La thèse de Jules Maurin est une étude sociale et militaire des conscrits mais sa source de base est solide.
Personnellement, je n'ai pas opté pour une étude par région (un soldat est un soldat d'où qu'il vienne). Je n'aime pas beaucoup ces "régionalismes" qui ont été trop souvent dans l'histoire de nos sociétés, source de conflit. De plus, au début de la guerre si les recrutements étaient majoritaires régionaux, cette notion va disparaître rapidement suite aux pertes de 1914.
En définitive, pour chacun, quelque soit la méthode retenue, il reste beaucoup de travail surtout si on veut un état des pertes au niveau du CA, de l'armée dans la mesure où on ne retient pas les chiffres officiels
cordialement
bonnes fêtes à tous
yves
La détermination des pertes françaises sur telle ou telle période et la tenue de statistiques sur ces pertes n'est pas une chose facile pour plusieurs raisons : les chiffres donnés par les différentes sources posent de nombreuses questions, voir les documents trouvés par Denis Rolland sous la côte 7N 574.
Voici un autre document du même type qui ne simplifie pas le débat

Les statistiques des pertes du début de la guerre étaient fausses (voir le message de Bernard labarbe : méthodes pour statistique des pertes)
Par contre, il existe une source fiable: les registres matricules.
Ces registres ont été utilisées par Jules Maurin pour l'établissement de sa thèse "armée-guerre-société-soldats languedociens". Jules Maurin indiquait que ces registres étaient une "source d'histoire quantitative excellente parce que répétitive, contenant des informations simples, nombreuses et variées" pour réaliser un traitement statistique. Ces registres comportent des erreurs mais ils ont le mérite d'exister.
Pour sa thèse, Jules Maurin a opté pour un sondage au 1/10, ce choix lui a semblé représentatif de l'ensemble des soldats de l'ouest Héraultais et de la Lozère. Ce choix a été utilisé par d'autres chercheurs. D'autre part, pour Jules Maurin, il était matériellement impossible de traiter les 42000 et 42250 individus des centres de recrutement de béziers et de Mende
L'utilisation des fiches du site "mémoire des hommes" peut également servir de base de référence ( il est dommage que le moteur de recherche ne comporte pas de mode de recherche par régiment à la place ou avec celui du département) , cela aurait permis de faire des comparaisons plus facilement sans avoir à compulser des centaines de fiches.
L'objectif de certains d'entre-nous est de déterminer les pertes nominatives (tués, blessés, disparus, prisonniers) de leur régiment préféré, en l'absence des fiches de position des soldats, il nous reste à croiser les sources fiables. Il reste que la consultation des registres matricules n'est pas aisée et de toute façon très importante. La thèse de Jules Maurin est une étude sociale et militaire des conscrits mais sa source de base est solide.
Personnellement, je n'ai pas opté pour une étude par région (un soldat est un soldat d'où qu'il vienne). Je n'aime pas beaucoup ces "régionalismes" qui ont été trop souvent dans l'histoire de nos sociétés, source de conflit. De plus, au début de la guerre si les recrutements étaient majoritaires régionaux, cette notion va disparaître rapidement suite aux pertes de 1914.
En définitive, pour chacun, quelque soit la méthode retenue, il reste beaucoup de travail surtout si on veut un état des pertes au niveau du CA, de l'armée dans la mesure où on ne retient pas les chiffres officiels
cordialement
bonnes fêtes à tous
yves