Page 3 sur 3

Re: Colonel BREMOND

Publié : mar. janv. 28, 2014 11:12 am
par Francois Sarindar
Oui l'auteur du Hedjaz dans la guerre mondiale, qui regardait Faysal comme un homme un peu trop docile aux volontés des Anglais (l'opinion de Lawrence était bien que Faysal était plus malléable que son père le chérif Hussein de La Mecque, qui inquiétait les Britanniques avec son idée de Grand Royaume arabe regroupant les anciennes provinces arabes de l'Empire ottoman), eh bien oui Brémond déplora le sort réservé à Faysal après la défaite de Khan Meissaloun en juillet 1920.
On le voit, même les Français auraient pu devenir les parrains d'une Syrie dirigée par Faysal, et cela aurait été possible si nous nous y étions pris autrement, et si Faysal y avait mis un peu du sien.
Quel triste engrenage s'est mis en branle à partir de l'ultimatum qui fut envoyé à l'émir, devenu, de façon bien éphémère, roi de Syrie.
François Sarindar

Re: Colonel BREMOND

Publié : mar. janv. 28, 2014 11:22 am
par Francois Sarindar
Dans mon avant dernière intervention, une ponctuation à mettre sur un a : "une des rares personnalités françaises à avoir...". Mille excuses.

Re: Colonel BREMOND

Publié : mar. janv. 28, 2014 11:42 am
par Francois Sarindar
L'ouvrage de Brémond, publié en réaction à la parution en France de : Révolte dans le Désert de T.E. Lawrence, ne fut peut-être pas écrit avec le recul qu'il aurait fallu adopter pour bien juger de l'action de Lawrence et corriger ce qui, dans la légende créée du fait des conférences "cinématographiques" données par l'ancien correspondant de guerre américain Lowell Thomas et de la version des faits de guerre véhiculée par Lawrence dans ses écrits, aurait dû attirer de la part des Français un correctif éclairé ou des mises au point rectificatives. Le Hedjaz dans la guerre mondiale, tout comme Les Sept Piliers de la Sagesse, n'est pas exempt d'erreurs ou de jugements un peu sommaires. Lawrence et Brémond avaient en effet tous les deux le jugement un peu facile, mais il est vrai que les Sept Piliers sont devenus un monument de la littérature, tandis que Le Hedjaz dans la guerre mondiale n'a pas dépassé le statut de témoignage en retour, ce qui fait une singulière différence et finit toujours par aller à l'avantage de Lawrence.
Il est vraiment temps de faire le point en évitant de tomber dans le piège des prises de position en opposition, et je crois que nous finirons par y arriver.
François Sarindar