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Re: Polonais dans l'armée allemande
Publié : sam. oct. 04, 2014 11:09 pm
par Johannsen
Bonsoir Krzysztof,
oui. Il y avait quelque chose comme une "inflation" de la EK2. Pourtant, il était très populaire auprès des soldats. Cependant, il y avait un dicton parmi les officiers d'environ 1917: "L'EK 2 est seulement de prévenir, si on se suicide."
Une de raisons pour le grand nombre de EK2 était l'absence d'un prix pour les blessés. Il est donc de plus en plus la EK2 aussi pour les moyennes et lourdes blessures. En 1918, ils a créé spécifiquement pour les blessés un prix pour freiner la "inflation" de la EK2.
C'était bien sûr trop tard.
Cordialement.
Re: Polonais dans l'armée allemande
Publié : dim. oct. 05, 2014 10:46 pm
par krzymen
Bonsoir à toutes et à tous, bonsoir Johannsen,
Une de raisons pour le grand nombre de EK2 était l'absence d'un prix pour les blessés. Il est donc de plus en plus la EK2 aussi pour les moyennes et lourdes blessures. En 1918, ils a créé spécifiquement pour les blessés un prix pour freiner la "inflation" de la EK2.
Il s’agit de
Verwundetenabzeichen ? Avant le 3 mars 1918 les blessés reçevaient la EK II ?
La EK II, la Verwundetenabzeichen in Schwarz et un éclat d’obus appartenant à Stanisław Kłakus, soldat allemand, Polonais de Silésie (Katowice), blessé en 1916 pendant la bataille de la Somne.

Muzeum Wojska Polskiego / Musée de l’Armée Polonaise
Bien cordialement
Krzysztof
Re: Polonais dans l'armée allemande
Publié : lun. oct. 06, 2014 11:25 pm
par Johannsen
Bonsoir Krzysztof,
l'EK2 n'a jamais été conçu comme un insigne pour blessures. C'était une médaille pour le mérite et le courage.
Cependant, dans le déroulement de la guerre il aussi semble plus souvent attribué pour blessures d'un certain degré.
Donc, dire abusivement en guise de consolation.
Sur les certificats d'attribution tu lire toujours "pour le mérite ou le courage".
La majorité de EK2 ont été attribuées en fait pour mérite ou courage.
Le Verwundetenabzeichen de mars 1918 existait en trois versions. Noir (un ou deux fois), de l'argent (trois ou quatre fois) et de l'or (cinq fois ou plus).
Cordialement.
Pour le nom Klakus + Kattowitz je trouve ce qui suit:
August, Heinrich, Johann, Josef, Paul, Peter et Stephan.
Pas de Stanislaw ou Stanislaus.
Re: Polonais dans l'armée allemande
Publié : lun. oct. 06, 2014 11:51 pm
par marcus
Bonsoir,
l'EK2 n'a jamais été conçu comme un insigne pour blessures. C'était une médaille pour le mérite et le courage.
C'est exact, à l'origine. Mais avec la prolongation de la guerre, le nombre d'attribution d'EK2 devient très important, car les décorations - c'est bien connu - permettent de soutenir le moral des soldats. De nombreux soldats finissent par être décorés car ils sont simplement de "bons soldats" et qu'ils sont sur le front depuis un certain temps (surtout à partir de 1916). Plus question ici d'action d'éclat ou de mérite exceptionnel comme en 1914.
Cette même inflation des attributions se remarque aussi pour les décorations de niveau supérieur (EK1, ordre royal de Hohenzollern, Pour le Mérite...). Et le même phénomène existe chez les autres belligérants, je pense particulièrement à la croix de guerre française - sans atteindre l'ampleur de distribution d'EK2.
Cordialement,
Marc
Re: Polonais dans l'armée allemande
Publié : mar. oct. 07, 2014 1:52 am
par krzymen
Bonsoir à toutes et à tous,
J'ai trouvé un article sur les Polonais, soldats de l'armée allemande, qui se trouvaient dans les camps de prisonniers de guerre en France. L'article est en polonais, mais il a aussi un résumé en français
http://dlibra.umcs.lublin.pl/dlibra/doc ... ublication
PIOTR BOROŃ
Polscy jeńcy wojenni we Francji podczas I wojny światowej /
Prisonniers de guerre polonais en France pendant la Ire guerre mondiale
Résumé:
L'affluence des premiers groupes de prisonniers de guerre polonais sur le territoire français a été causeé par les premiers combats de l'armée contre les troupes allemandes, surtout après la bataille de la Marne (5-9 sept. 1914) terminée par la defaite des Allemands.
Avec ces derniers, de nombreux Polonais - surtout les habitants de la région de Grande- Pologne et de Silésie, incorporés par force dans l'armée de l'envahisseur - ont été fait prisonniers des Français. Parmi ces prisonniers polonais, un groupe important c'étaient les déserteurs qui à toute occasion s'échappaient de l'armée si détestée.
Au debut de la guerre, les prisonniers polonais étaient groupés dans les camps communs avec les autres prisonniers de l'armée allemande. Seulement à un petit nombre de prisonniers on a permis de faire le service dans les rangs de la Légion Etrangère stationnant dans les colonies françaises. Bientôt, les organisations des Polonais résidant à Paris, et surtout le Comité des Volontaires Polonais et l'Assistance Polonaise, se sont interéssés au sort des soldats polonais prisonniers de guerre. L'activité de ces organismes - à côté de l'aide materielle apportée - tendait à faire isoler les prisonniers polonais des prisonniers allemands grâce à la formation spécialement pour eux des camps à part. Sous pression de ces démarches, au debut de 1915 le gouvernement français a donné la permission de créer les camps de prisonniers polonais. II faut souligner à cette occasion le grand mérite de Władysław Mickiewicz - doyen de la colonie polonaise à Paris - à qui les Français ont confié la fonction de rechercher les Polonais dans les camps allemands. Le camp principal pour les prisonniers polonais a été formé en mai 1915 à Le Puy. Vers la fin de 1916 on a créé le deuxième point de rassemblement de prisonniers polonais, à Montluçon. Les détenus dans les camps profitaient de plusieurs libertés. IIs avaient le privilege de former leur autonomie, d'exercer l'activité économique, éditrice, culturelle et de profiter de l'assistance religieuse. Les prisonniers employés dans l'agriculture, les carrières et les mines de charbon recevaient une modeste rémunération de son travail. Pendant taute la période de la guerre, le camp situé à Le Puy était le terrain principal de l'activité des organisations de prisonniers.
De l'initiative de "Sokół" ("Faucon"), principale organisation de prisonniers, on fêtait solennellement les anniversaires des insurrections nationales, on organisait plusieurs compétitions sportives, spectacles d'amateur, concerts, conferences, on éditait le periodique "Jeniec Polak" ("Prisonnier Polonais"). II est difficile d'établir avec précision combien de prisonniers polonais séjournaient dans les camps français de 1914 a 1919. Ce nombre augmentait sans cesse avec le temps, atteignant 20 mille vers la fin de la guerre.
Un changement essentiel dans la situation des prisonniers a eu lieu au moment de la promulgation du décret du président de la France, Raymond Poincaré, le 4 juin 1917, sur la formation de l'armée polonaise autonome. Parmi ceux qui en ont fait partie, à coté d'autres volontaires, il y avait des prisonniers polonais dont le nombre augmentait progressivement. Bien que quelques mille de prisonniers polonais, grâce à l'armée polonaise, aient reussi a quitter le camp avant la signature de l'armistice, la plupart des détenus Polonais sont restés en captivité jusqu'à la fin réelle de la guerre.
Bien cordialement
Krzysztof
Re: Polonais dans l'armée allemande
Publié : mar. oct. 07, 2014 8:36 pm
par Johannsen
Bonsoir Marc,
oui, je suis d'accord.
Cordialement.
Re: Polonais dans l'armée allemande
Publié : jeu. oct. 09, 2014 1:44 pm
par krzymen
Bonjour à toutes et à tous,
Je viens de découvrir un site intéressant consacré à l'histoire de la famille BALBINSKI, qui habite en France depuis trois générations. Le petit-fils d'un soldat de l'armée imperiale allemande et plus tard de l'armée polonaise décrit le parcours militaire de son grand-père (en polonais dziadek

).
Le site est en français
http://balbinski.pagesperso-orange.fr/D ... BINSKI.htm
C’est une biographie d’un Polonais, qui après avoir servi dans l'armée du Kaiser, a rejoint l'armée polonaise pour combattre contre les Allemands.
Antoni BALBIŃSKI (1892-1972) est né près de Poznań, mais il travaillait dans les mines de charbon en Wesphalie. En 1912 il est incorporé dans l'armée allemande et est affecté au 1. Lothringischer Pionierbatallion Nr.16 à Metz. Il passe toute la guerre sur le front français. Blessé en 1918, decoré de EK I et EK II, nommé Vize-feldwebel. Démobilisé en novembre 1918, il revient dans sa Wielkopolska natale et s'engage dans les
Forces Armées dans l’ancienne occupation prussienne (Siły Zbrojne w byłym zaborze pruskim) le 2 janvier 1919.
Au début de l'insurrection contre les Allemands, dans les unités polonaises il n’y avait presque pas d’officiers. C’est sont les vétérans, anciens sous-officiers de l'armée allemande, qui prennaient le commandement. Plusieurs compagnies étaient commandés par des sous-officiers, comme le Vize-feldwebel Balbinski.
Mais très vite ces unités improvisés ont été réorganisés en une armée régulière (bataillons, régiments et divisions).
L’adjudant (sierżant) Antoni Balbiński, chef de section dans le 58 régiment d’infanterie de Wielkopolska/ancien 4e régiment de chasseurs de Wielkopolska (58 pułk piechoty wielkopolskiej), s’était distingué pendant la guerre polono-bolchévique. Pendant une attaque il a capturé une mitrailleuse et il a ouvert le feu en infligeant des lourdes pertes à l’ennemi. Blessé pour la deuxième fois. Promu chorąży (adjudant-chef) en 1920 et versé dans les cadres de réserve en 1923. Decoré de Virtuti Militari 5 cl. et Krzyż Walecznych (Croix de Vaillants). En 1923 il est parti pour la deuxième fois en France – cette fois pas pour se battre

mais pour travailler. Il était houilleur à Marles les Mines.
Bien cordialement
Krzysztof
Re: Polonais dans l'armée allemande
Publié : lun. oct. 13, 2014 11:22 pm
par alexandre
Bonjour ,
J'habite le centre de la France où à partir de janvier 1916 , des prisonniers "allemands" sont venus, ainsi que des sapeurs et des territoriaux, exploiter du bois pour les tranchées et les traverses de chemin de fer . D'après le registre d'entrée 1916 du dépot des convalescents militaires , tous les prisonniers ,sans exception sont polonais. Voici une photo d'un groupe en 1916 à la forêt .
Cordialement
Alexandre
Re: Polonais dans l'armée allemande
Publié : sam. mars 12, 2016 2:43 pm
par krzymen
Bonjour Alexandre,
D'après le registre d'entrée 1916 du dépot des convalescents militaires , tous les prisonniers ,sans exception sont polonais. Voici une photo d'un groupe en 1916 à la forêt .
Ce n’est qu'aujourd'hui que j’ai remarqué quelques détails intéressants de cette photo ... :redface:
Alexandre, pourriez-vous agrandir s.v.p. cet fragment où il y a la plaque avec l'inscription?
Il me semble que l'inscription est en polonais! Je voudrais aussi voir le col de la vareuse. Tous ces soldats allemands ont cousu des morceaux de tissu ou de ruban sur les cols. Je pense que ce sont les couleurs rouge et blanc ! Pendant la Grande Guerre on n’avait pas encore déterminé avec précision que le drapeau de la Pologne doit être blanc et rouge. Souvent, la couleur rouge était placée à haut et la couleur blanche en bas du drapeau. On le voit sur beaucoup des photos de l’epoque. Il y avait une sorte de libre choix
Bien cordialement
Krzysztof
Re: Polonais dans l'armée allemande
Publié : sam. mars 12, 2016 3:40 pm
par marcus
Bonjour,
En complément du message de Krzysztof, ces soldats ont également "polonisé" leurs coiffures semble-t-il:
- cocardes allemandes otées
- bande de tissu blanc cousue sur le bandeau afin de se juxtaposer avec le rouge d'origine.
Cordialement,
Marc