Bonjour,
Ben El Mehli a écrit : ↑ven. janv. 21, 2022 4:43 pm
Il n'est nullement fait mention d'armes, mitrailleuses ou canons, dans tout cela.
vous avez bien sûr raison de dire qu'il s'agit en fait d'une sanction disciplinaire. Entre-temps, j'ai également trouvé le règlement d'application correspondant du 2 juillet 1873. Il était valable jusqu'en 1917. Il était reconnu que la peine tendait à encourager la désertion.

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Il stipule (
traduit mutatis mutandis) que le délinquant doit purger une peine d'arrêt sévère en étant ligoté pendant 2 heures ou en portant des « fusils » ou des « selles » si une cellule d'arrestation appropriée (par exemple lors d'un combat) n'est pas disponible. S'il doit être attaché, cela se fait généralement debout le dos au mur ou un arbre. L'emplacement ne doit pas être visible « au public » (??). Dans le même temps, cependant, cela devrait se produire pendant la «garde» et sous «surveillance militaire».
La question est maintenant de savoir où était quelqu'un attaché s'il n'y avait pas « d'arbre » ou de « mur ». Il n'est pas tout à fait faux de supposer qu'un trépied de mitrailleuse à l'avant a ouvert une opportunité pour cela. Un lien avec les « fusils » est également établi dans le règlement d'application. Il faut dire qu'en allemand à cette époque, la mitrailleuse était aussi généralement appelée « Gewehr » (= fusil ; plus tard simplement « MG »).
Vos conseils pèsent lourd. Je dois admettre que je n'ai pas encore de preuve concluante que la punition, car je crois qu'elle a eu lieu. D'un autre côté, les supérieurs militaires évitaient naturellement de documenter toute forme de mauvais traitement des subordonnés. Les officiers pourraient être sévèrement punis pour cela.
Quant à la pratique du côté anglais ou français, je suis un peu perplexe. Le général de division Alfred von Kotsch, que j'ai cité (voir ci-dessus), s'est plaint pendant près de 2 pages du bien trop laxisme de la juridiction militaire allemande. Il est d'avis qu'il aurait fallu agir beaucoup plus sévèrement contre ses propres soldats. Mais la « social-démocratie » a empêché cela. Il croyait que la France avait également gagné la guerre parce qu'elle avait pris des mesures immédiates et rigoureuses contre la fatigue de guerre et la mutinerie en 1917.
(
Oh oui. Hélas ! Avec les généraux allemands, c'était toujours les autres qui étaient à blâmer.)
Enfin, quelques lignes d'un poème bien connu d'Erich Kästner. (Ses livres ont donc été brûlés en 1933.)
Die andere Möglichkeit
(…)
Wenn wir den Krieg gewonnen hätten,
dann wär der Himmel national.
Die Pfarrer trügen Epauletten
Und Gott wär deutscher General.
(…)
Dann läge die Vernunft in Ketten.
Und stünde stündlich vor Gericht.
Und Kriege gäb's wie Operetten.
Wenn wir den Krieg gewonnen hätten -
zum Glück gewannen wir ihn nicht!
L'autre possibilité
(...)
Si nous avions gagné la guerre
alors le ciel serait national.
Les curés portent des épaulettes
Et Dieu serait un général allemand.
(...)
Alors la raison serait enchaînée.
Et serait au tribunal toutes les heures.
Et il y aurait des guerres comme des opérettes.
Si nous avions gagné la guerre -
heureusement que nous ne l'avons pas gagné !
Bien cordialement !
Joseph