Re: Le jour de deuil de l'armée française par J.C Delhez
Publié : sam. déc. 31, 2011 3:55 pm
Réponse à Pierre,
Je suis ignare en terminologie d'infanterie française. Pour ne pas être agoni de sottises, la rédaction de mon prochain ouvrage imposant cette matière, j’envisage de questionner l’Académie française afin de savoir pourquoi le Petit Larousse se permet de définir « Charge à la baïonnette »- « Sonner la charge ». Je pense, eux ne jouent pas sur les mots. Au contraire, ils les pèsent.
Pour parler un peu de vos 75 qui doivent appuyer et soutenir l’infanterie (à mon service militaire, j’étais chef de pièce -105 SP, mais il y a bien longtemps), à Bellefontaine, malgré leur retard de mise en batterie(" Ils ont un peu tardé à être bavards" a raconté Fernand, un témoin oculaire) ils furent d’une efficacité remarquable. Sur l’ensemble du front, J-C. DELHEZ avance : « le mutisme d’une partie de l’artillerie française a certainement favorisé la réussite allemande (p.636) ». Je partage cet avis.
Par contre, je suis très réservé sur le débat du niveau (à définir) de l’infanterie. Les pertes françaises à Bellefontaine sont les causes ressassées : l’uniforme ( cible inespérée) , le retard de la 4e armée, les longues marches sous la chaleur et la faiblesse de feu. Mais le fantassin, lui, fut brave sous le commandement du général Cordonnier, général à la hauteur de la tâche. L’épitaphe sur l’obélisque au cimetière militaire franco-allemand du Radan à Bellefontaine est édifiante et unique sur la frontière : EHRE-DEN TAPFERN DIE IHR LEBEN HINGABEN FÜR IHR VATERLAND—HONNEUR AUX BRAVES QUI ONT DONNE LEUR VIE POUR LA PATRIE.
Pour revenir à l’ouvrage de J-C. Delhez, voir p.634 et partie « Notes -930 » sur la valeur des généraux antagonistes (Cordonnier est bien apprécié). En résumé : les batailles sont fouillées, le bilan était connu par les nombreux cimetières et la retraite ; quant aux commentaires engagés - très engagés- il y a certes des évidences avec la valse des « SI » mais, qu'il est difficile de se replacer ou simplement se positionner dans le contexte de l’époque. Dans l’HISTOIRE des HOMMES, bien des mystères sont encore enfouis.
Cordialement et bonne année à tous.Bonjour à l'ami d'Outre-Manche.
Ren.
Je suis ignare en terminologie d'infanterie française. Pour ne pas être agoni de sottises, la rédaction de mon prochain ouvrage imposant cette matière, j’envisage de questionner l’Académie française afin de savoir pourquoi le Petit Larousse se permet de définir « Charge à la baïonnette »- « Sonner la charge ». Je pense, eux ne jouent pas sur les mots. Au contraire, ils les pèsent.
Pour parler un peu de vos 75 qui doivent appuyer et soutenir l’infanterie (à mon service militaire, j’étais chef de pièce -105 SP, mais il y a bien longtemps), à Bellefontaine, malgré leur retard de mise en batterie(" Ils ont un peu tardé à être bavards" a raconté Fernand, un témoin oculaire) ils furent d’une efficacité remarquable. Sur l’ensemble du front, J-C. DELHEZ avance : « le mutisme d’une partie de l’artillerie française a certainement favorisé la réussite allemande (p.636) ». Je partage cet avis.
Par contre, je suis très réservé sur le débat du niveau (à définir) de l’infanterie. Les pertes françaises à Bellefontaine sont les causes ressassées : l’uniforme ( cible inespérée) , le retard de la 4e armée, les longues marches sous la chaleur et la faiblesse de feu. Mais le fantassin, lui, fut brave sous le commandement du général Cordonnier, général à la hauteur de la tâche. L’épitaphe sur l’obélisque au cimetière militaire franco-allemand du Radan à Bellefontaine est édifiante et unique sur la frontière : EHRE-DEN TAPFERN DIE IHR LEBEN HINGABEN FÜR IHR VATERLAND—HONNEUR AUX BRAVES QUI ONT DONNE LEUR VIE POUR LA PATRIE.
Pour revenir à l’ouvrage de J-C. Delhez, voir p.634 et partie « Notes -930 » sur la valeur des généraux antagonistes (Cordonnier est bien apprécié). En résumé : les batailles sont fouillées, le bilan était connu par les nombreux cimetières et la retraite ; quant aux commentaires engagés - très engagés- il y a certes des évidences avec la valse des « SI » mais, qu'il est difficile de se replacer ou simplement se positionner dans le contexte de l’époque. Dans l’HISTOIRE des HOMMES, bien des mystères sont encore enfouis.
Cordialement et bonne année à tous.Bonjour à l'ami d'Outre-Manche.
Ren.