Re: Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
Publié : mer. mai 23, 2007 1:56 pm
Bonjour à tous,
Voici le dernier épisode du périple de Raymond Pître
[g]Le retour[/g]
Raymond Pître est revenu par Folkestone et son camarade Schwetzer par Dieppe. Le soldat Pître débarquait le 21 mai à 4h du matin à Boulogne-sur-Mer. Sa tenacité et son courage étaient enfin récompensés.
A la place, on lui établit une feuille de route et le 22 mai à 8h.55 il prenait le train pour Paris où il arrivait à 7h.30 du soir à la gare du Nord. Le 23 mai à 4h. de l'après-midi, il arrivait à Evreux et se présentait immédiatement au dépôt de son régiment à la caserne Amey. Il raconta son odyssée et reçut les félicitations méritées des officiers se trouvant là.
De Hollande, le 10 mai, il avait envoyé à ses parents une simple carte où il disait : "Vais bien, espère vous revoir bientôt". La carte ne mit que 5 jours pour arriver à Aveny et l'on conçoit la joie des parents du jeune soldat, sans nouvelles de lui depuis huit mois et demi.
Pendant les mois qu'il a passés à errer dans les bois, Pître qui a une robuste constitution n'a pas été malade. Il a eu seulement des angines qui l'empêchaient de manger pendant quelques jours, mais il trouvait toujours de bonnes âmes pour lui donner du lait chaud.
A plusieurs reprises, il s'est trouvé en fâcheuse posture et il s'en est tiré avec sang-froid. Un jour qu'il suivait un chemin, il voit venir au devant de lui deux uhlans. Il va pour fuir. Derrière lui arrivent 3 fantassins allemands. Il paie d'audace et continue son chemin. Un des uhlans lui demande : "Papiers !" Après avoir retiré sa casquette pour saluer, Pître tend son papier à cigarettes et du tabac. Les doldats rient. Il les salue à nouveau et file, mais les ulhans se ravisent et galopent à sa poursuite. Il oblique à gauche, traverse des maisons brûlées et pillées par les boches et se réfugie dans l'une d'elles pendant que les cavaliers le cherchent, il retourne sur ses pas et parvint ainsi à faire perdre ses traces.
Le soldat Pître a obtenu une permission de 8 jours pour aller voir ses parents et il est maintenant à Evreux tout prêt à repartir et à faire payer aux boches les émotions de sa demi-captivité.
Bonne journée
Vincent
Voici le dernier épisode du périple de Raymond Pître
[g]Le retour[/g]
Raymond Pître est revenu par Folkestone et son camarade Schwetzer par Dieppe. Le soldat Pître débarquait le 21 mai à 4h du matin à Boulogne-sur-Mer. Sa tenacité et son courage étaient enfin récompensés.
A la place, on lui établit une feuille de route et le 22 mai à 8h.55 il prenait le train pour Paris où il arrivait à 7h.30 du soir à la gare du Nord. Le 23 mai à 4h. de l'après-midi, il arrivait à Evreux et se présentait immédiatement au dépôt de son régiment à la caserne Amey. Il raconta son odyssée et reçut les félicitations méritées des officiers se trouvant là.
De Hollande, le 10 mai, il avait envoyé à ses parents une simple carte où il disait : "Vais bien, espère vous revoir bientôt". La carte ne mit que 5 jours pour arriver à Aveny et l'on conçoit la joie des parents du jeune soldat, sans nouvelles de lui depuis huit mois et demi.
Pendant les mois qu'il a passés à errer dans les bois, Pître qui a une robuste constitution n'a pas été malade. Il a eu seulement des angines qui l'empêchaient de manger pendant quelques jours, mais il trouvait toujours de bonnes âmes pour lui donner du lait chaud.
A plusieurs reprises, il s'est trouvé en fâcheuse posture et il s'en est tiré avec sang-froid. Un jour qu'il suivait un chemin, il voit venir au devant de lui deux uhlans. Il va pour fuir. Derrière lui arrivent 3 fantassins allemands. Il paie d'audace et continue son chemin. Un des uhlans lui demande : "Papiers !" Après avoir retiré sa casquette pour saluer, Pître tend son papier à cigarettes et du tabac. Les doldats rient. Il les salue à nouveau et file, mais les ulhans se ravisent et galopent à sa poursuite. Il oblique à gauche, traverse des maisons brûlées et pillées par les boches et se réfugie dans l'une d'elles pendant que les cavaliers le cherchent, il retourne sur ses pas et parvint ainsi à faire perdre ses traces.
Le soldat Pître a obtenu une permission de 8 jours pour aller voir ses parents et il est maintenant à Evreux tout prêt à repartir et à faire payer aux boches les émotions de sa demi-captivité.
Bonne journée
Vincent