Les combattants & l'histoire de la Grande Guerre
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pilote-aviateur, sous-lieutenant de l’Armée du général Haller en France (...) ancien infirmier des détachements mobiles de la Croix Rouge (...) est mort au poste de service dans le département des Landes à la veille du retour au pays natal (Patrie) le 28 février 1919 à l’age de 23 ans (...)
Bien sûr, c'était un Polonais - Jan Panczyk ou Pańczyk, né probablement à Lublin (lire Loublin), chef-lieu de la goubernie de Lublin. [strike]Active[/strike] Réserve [strike]Territoriale[/strike]bonjour,Jan Panczyk ou Pańczyk
Merci Flamel !Pour biscarrosse, j'ai la copie de l'acte que je dois envoyer
... Vous savez, de 1945 nous étions derrière le rideau de fer ! 
Fredo64 !!!sur les stèles conservées à Pau, il ne figure pas d'aviateur polonais
Si vous allez visiter Pau en été vous me tombez du ciel !! [:jml2000_fr] 
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Ministère de l'Air
[...] Paris le 21 mars 1930.
[...]Mme H I M N E R JAROŃSKA
[...]Madame,
En réponse à votre lettre du 25 Février 1930, j'ai l'honneur de vous donner ci-dessous le détail des services accomplis dans l'Aviation, par votre frère, pendant la Guerre.
1) Mr H I M N E R Marian, Stéphane, engagé dans la Légion Etrangère pour la durée de la Guerre.
2) Entré au service de l'Aviation le 31 Décembre 1915.
3) Passé à l'École Militaire du Camp d'Avord (Cher) le 28 Janvier 1916.
4) Breveté pilote militaire d'avions le 31 Mars 1916 (Brevet N. 3136).
5) A mérité à l'issue de son stage de pilote les notes suivantes:
„De l'audace, de la témérité, du courage, telles sont les „qualités qui font de ce pilote un excellent élément. A craindre seulement son excès de confiance. Engagé volontaire dans la Légion Etrangère, H I M N E R est un soldat „d'une très belle tenue et très méritant".
6) Décédé à la suite d'un accident d'Aviation (chute d'avion) le 22 Juillet 1916 à 18 hs 15, à 500 mètres au sud-ouest de Bougarber (Département des Basses-Pyrénées) et à 10 kilomètres du Centre d'Aviation de PAU.
7) Mr. H I M N E R était à cette époque caporal.
Dans les sources polonaises et dans la lettre du Ministère de l'Air du 21 mars 1930 on n’a pas écrit qu’il avait deux victimes de cette catastrophe ! Et selon le professeur Pottier ça devait être un avion biplace !J’ai eu peu de relations avec Himner avant la guerre. Je savais qu’il suivait nos cours à l’Ecole du Louvre ; il est venu me demander plusieurs renseignements pour la these de doctorat qu’il préparait [...] En 1913, il passait à la Sorbonne son examen et il était reçu docteur de l’Université de Paris pour l’archéologie. [...] Vers la fin de 1914, après les grandes batailles de la Marne et de Yser, je le retrouvai tout a coup sous l’uniforme français. Resté à Paris et coupé de toute communication avec les siens, il avait jugé que son devoir immediat était de combattre sur n’importe quel front et il s’était enrôlé dans la légion polonaise.
[...] Le 9 mai 1915, notre ami prenait part à une des plus sanglantes affaires de la campagne, l’offensive de Carency. [...] Un mois plus tard, dans l’attaque du 16 juin, Himner était blessé à la mâchoire par une balle de mitrailleuse et évacué sur Argentan, puis sur Vimoutiers, dans l’Orne.
[...] En juin 1916, Himner vit me voir au Musée du Louvre : ce fut notre dernier entretien. Il était rayonnant de santé et de contentement. Son nouveau métier le passionnait et il venait, après un brillant examen, d’obtenir son brevet de pilote. Il partait pour la station d’A...., où il comptait s’exercer sur un appareil de chasse. [...] Il resta peu de temps dans cette station et, le 19 juillet, il m’écrivait de l’Ecole d’aviation de P...., sa dernière lettre. J’en recopie certains passages, qui sont comme le testament de sa généreuse nature.
"Je suis à cette fameuse école de combat par où passent tous les pilotes de chasse. Il y a des journées de véritable acrobatie ; on vient nous voir de la ville. Quand on vole par groupes, c’est comme une bande d’oiseaux ... Tantôt les Pyrénées me regardent de haut ; tantôt je les domine de mon appareil qui est tout blanc : je suis l’aigle blanc de Pologne".
[...]Voici enfin le post-scriptum de cette lettre où se lit comme le pressentiment funèbre de la catastrophe finale.
"Jeudi 20 juillet. – Je vous envoie ma lettre seulement aujourd’hui ; je ne l’avais pas achevée à cause de la chaleur. Hier, je me sentais mal en l’air. Nous avions eu un camarade écrasé, l’autre tellement blessé qu’il a expiré à l’hôpital, un troisième blessé aussi. On les a emmenés tous, le soir, pendant que l’orage avec ses éclairs, venant des Pyrénées, nous inondais de tristes pensées. La nuit, nous avions eu des cauchemars".
[...] Quelques jours après, Himner montait en avion avec un de ses camarades. Soudain, on vit l’appareil chanceler, descendre en brusque spirale, pendant qu’une grande flamme jaissait à travers le fuselage. Les deux corps se broyèrent en arrivant sur le sol.
1918 re-mesimages/11575/himner.mplf.jpg
Fragment d’une lettre qui été publiée en 1930 dans un journal polonais "Światowit".