Première question :
Pourquoi le premier démarrage à vide s'est-il soldé par un arrêt brutal du moteur dans son hangar, alors que Nungesser attendait dans un local attenant ? (rapport consigné par les témoins)
Ah bon... Et ?
Pourquoi Coli s'est-il présenté en second, la tête totalement congestionnée, recouverte de coton hydrophile sous son casque ?
Pourquoi accepter un second, partiellement invalide, pour une telle traversée ? (impotance totale des pieds)
Eh oui, pourquoi faire ce raid par un borgne (Coli) et un double mutilé de guerre claudiquant (Nungesser) ? Sur le film, il n'a pas l'air différent que d'habitude, le Coli. Et je sais de source sûre qu'il fait assez froid dans un appareil dont le poste de pilotage est à l'air libre. Je n'ai pas eu la chance de trouver la source rapportant l'anecdote du coton, mais si c'est le cas cela me semble une bonne idée pour isoler le casque.
Je ne prétends, et n'invente rien du tout..... et replonge parfois dans les courriers d'époque....Il n'en demeure pas mois qu'aucun des témoins mandatés par les autoritées civiles ET militaires de l'époque, n'a vu l'avion dépasser les cotes françaises.....
Si, si, plein de monde, justement. Plongez-vous dans la presse d'époque (vous l'avez sur Gallica) : L'oiseau blanc a été suivi en vol jusqu'à ce qu'il arrive sur les côtes françaises à Etretat, par un avion affrété par Levasseur et au moins un appareil militaire piloté par le Cdt Pinsard (un as de 14-18). Il a même été filmé, par dessus le marché - on le voit dans le documentaire s'éloigner sur la Manche !
Dans l'attente d'une autre "gourmette'...
Si on la trouve, ce sera bien dans l'eau, et pas sur terre. A l'ouest de l'Irlande, au milieu de l'Atlantique, ou au large des côtes du Canada, voire au fond d'un lac canadien. Mais surement pas en France. A moins d'un complot bien organisé ourdi par de puissants illuminati...
Pour poursuivre ce qu'écrivait Bobrah :
- Ils partent du Bourget à 5h18.
- Ils survolent Etretat à 6h48.
- C'est au large de l'île de Wright, soit sur la côte Sud de l'Angleterre, que le sous-marin anglais H 50 le voit à 7h45. "Un biplan blanc avec des marquages bleu-blanc-rouge sur la dérive volant à une altitude de 300 m".
- Il est vu par des témoins passer l'Irlande : un habitant de la ville irlandaise de Dungarvan (Sud-Est de l'Irlande) à 10 h 10, puis un prêtre de Carrigaholt (Sud-Ouest) à 11 h 18.
- Tous les journaux nationaux annoncent qu'ils ont traversé l'Atlantique, se basant sur une observation faite à St Jean de Terre Neuve et en Nouvelle Ecosse. La Presse et Paris-Soir vont plus loin en affirmant qu'ils sont à New-York. Gros scandale : la foule saccage les locaux de la Presse...
On voit d'ailleurs dans le documentaire d'Arte l'interview du journaliste qui fit l'article à l'origine du scandale : "C'est pas ma faute, ça venait d'une dépêche". L'intervieweur lui rétorque que son article donnait moult détails sur la foule en liesse et tout et tout. Le journaliste est un peu confus et affirme que tout était dans la dépêche...
Le lendemain, tout est démenti. On annonce que les témoignages qui l'ont vu sur Terre-Neuve et la Nouvelle-Ecosse sont contestables. Par contre, on confirme bien l'observation sur l'Irlande (voir, entre autres, "Le Petit Parisien" du 10 mai).
Je me répète : l'enquête menée par le ministère des transports dans les années 1980, à la demande du sénateur Roland Nungesser (décédé il y a peu), a retenu comme hypothèse la plus probable que les deux aviateurs aient traversé l'Irlande.
Après... L'inconnu. Beaucoup d'infos contradictoires et/ou farfelues. En voici une (Journal des débats du 21 février 1936) parmi d'autres, que j'ai relevé en faisant une revue de presse sur Gallica :
Cordialement,
DTB
