Bonjour à Tous.
A la lecture du post d'Erwann, je voulais juste rebondir sur la chose suivante. Effectivement pendant la II guerre mondiale, les soldats allemands (et non nazis) ont respectés les lieux de la grande guerre.
Je pense qu'il est important de ne pas faire l'amalgame entre les soldats d'une armée en guerre et les dirigeants de ce meme pays,cela reviendrait à dire que tous les allemands ont adherés au parti , ce qui est faux notament dans l'armée. Sur tous les champs de batailles il y eu du courage de l'honneur et des atrocités et cela dans les deux camps.----
Bonjour à tous, bonjour Emmanuel
Je veux vous remonter le moral, car pour moi, vous avez raison. [Pardon, Joël, si je me permets d’apporter mon grain de sel dans cette discussion. Ce n’est pas une polémique. Je veux simplement dire, comme Emmanuel, qu’il ne faut jamais faire d’amalgame].
Certes, moi aussi, j’ai pensé que ce qui s’est passé à Lorette pouvait
tout aussi bien être le fait de « jeunes » qui avaient besoin de scandaliser, de faire parler d’eux !.. (car des affaires semblables, imputables uniquement à des mineurs, ont déjà eu lieu et je ne l’ai pas oublié).
Je l’ai pensé, certes, mais ceci étant dit, tant que l’enquête actuellement menée n’aura pas abouti, tant qu’elle n’aura pas établi avec certitude les responsabilités d’une ou de plusieurs personnes,
on n’a le droit de porter des accusations envers qui que ce soit. J’espère que ladite enquête établira la vérité, mais ce n’est pas certain. Donc, en l’absence de preuves, on ne peut que dire notre tristesse face à de tels évènements, et continuer à rendre hommage à tous ces soldats, de toutes origines, de toutes confessions, qui ont mêlé leur sang à notre terre.
Et pour vous, Emmanuel, afin de vous réconforter, je vais vous raconter quelque chose que je n’oublierai jamais, car cela m’a
marquée… à vie ! Tant pis si je suis hors sujet :
A la fin de la deuxième guerre mondiale, c'est-à-dire à la libération de notre ville, alors que j’allais porter aux soldats libérateurs un bidon de bonne soupe préparée par ma grand-mère, je suis tombée en arrêt devant un spectacle auquel je ne m’attendais pas. J’avais huit ans.
Une nuée de galopins du quartier entourait un camion stationné là, camion non bâché, chargé de prisonniers allemands qui étaient debout, serrés les uns contre les autres. Les galopins avaient amassé un stock de cailloux de bonne taille et les jetaient en hurlant leur haine et leur mépris sur les prisonniers, en les visant soigneusement, en les invectivant et en les insultant à qui mieux mieux.
Cette lapidation commise par des enfants était abominable à voir. D’autant plus que j’ai remarqué, parmi les prisonniers, un homme d’âge mûr qui pleurait à chaudes larmes. Et ce n’était pas à cause des cailloux reçus qu’il pleurait ! Non. Et je l’ai compris immédiatement.
Il pleurait à cause de cette connerie de guerre que, lui, n’avait pas voulue. Il pleurait à cause du comportement de ces enfants …qui avaient peut-être l’âge des siens ! Il pleurait de désespoir, de rage impuissante et de honte, tout en balbutiant sans arrêt (et en français !) :
« je n’ai pas voulu ça, moi, je n’ai pas voulu ça ! ». Je l’entends encore. J’ai donc hurlé mon indignation, et les galopins ont été rapidement dispersés, manu militari.
Voilà, c’est tout. Et depuis ce jour là,
je sais (et pour cause !) qu’il ne faut jamais faire d’amalgame !.
Bien amicalement.
Mounette.