Re: Les Canonniers-marins - Historique
Publié : jeu. janv. 07, 2010 1:03 am
La suite avec Verdun...
V LES CANONNIERS-MARINS A VERDUN DE 1914 A 1916
Création du groupe de Verdun
Le 2 octobre 1914 arrive à Verdun un détachement venant de Brest et composé du Lieutenant de Vaisseau HERITIER et de 15 Quartiers-Maîtres et Marins demandés par la Guerre, pour débarquer et mettre en batterie les pièces de 14 modèle 1910 arrivées dans la place. Ce détachement retrouve à Verdun le Lieutenant de Vaisseau STAPFER. Les Officiers et les hommes sont incorporés aux Canonniers-Marins le 9 octobre.
Le Capitaine de Frégate GRANDCLEMENT et les marins des 1ère et 2e Batteries arrivent à Verdun le 12 octobre.
Les Marins sont rattachés à l'Artillerie de la place et le Commandant GRANDCLEMENT est adjoint au Commandant de l'Artillerie.
Emploi des pièces de marine
Les pièces de marine sont destinées à exécuter des tirs sur les voies de communication, les points de rassemblement de l'ennemi et à contrebattre les batteries ennemies situées hors de portée de l'Artillerie lourde de la place.
Les premiers emplacements choisis et préparés par l'Artillerie de la place avant l'arrivée des marins sont tous situés sur les crêtes, sans aucun défilement. Le matériel et le personnel sont très faiblement protégés.
Par la suite l'expérience étant venue, les pièces sont défilées et masquées le mieux possible ; le personnel et le matériel sont soigneusement protégés.
Les régions des Hauts de Meuse se prêtant tout particulièrement à l'observation terrestre, le Commandant GRANDCLEMENT installe toute une série d'observatoires couvrant la place de Verdun qui servent non seulement aux Canonniers-Marins mais aussi à l'Artillerie et au Commandant de la Place.
Le Commandant GRANDCLEMENT s'occupe également de donner aux pièces la mobilité qui leur manque. Un essai d'installation de pièce sur voie ferrée n'ayant pas réussi, il songe à utiliser le canal de la Meuse sur lequel la navigation est possible de Samogneux à Lacroix-sur-Meuse et fait installer deux canons de 14 cm sur des péniches.
En 1914 les ouvrages armés sont :
En avant de Vacherauville 2 pièces de 14 destinées à battre les deux rives de la Meuse et la voie ferrée Verdun-Stenay entre Sivry sur Meuse et Consenvoye.
A Douaumont 2 pièces de 14 destinées à battre la région de la forêt de Spincourt (batterie désarmée en fin janvier 1915).
Au bois d'Hardaumont 2 pièces de 14 (batterie désarmée en février 1915).
Aux Chambrettes 2 pièces de 14.
Au fort de Moulainville 2 pièces de 14.
Au camp Romain 2 pièces de 14
destinées à battre la Woèvre.
Auprès du Fort d'Haudainville 2 pièces de 14.
En avant du village de Ranzières 2 pièces de 14 destinées à battre les régions Sud des Hauts de Meuse, et de St-Mihiel.
[Le paragraphe suivant est manuscrit, retranscription sous réserve !]
Les batteries sont très actives. Il convient de signaler entre autres un tir exécuté en fin novembre 1914 par la batterie des Chambrettes sur le village de Damvillers, il paraît tellement précis à l'ennemi que d'après des renseignements ultérieurs obtenus de prisonniers, il semble évident que l'Artillerie française est renseignée par des espions.
En 1915 la place de Verdun cesse d'être indépendante. Les troupes qui la défendent forment le groupement de la région fortifiée de Verdun et sont placées sous les ordres de la 3e puis de la IIe Armée.
L'Armée ayant des objectifs plus lointains que ceux de la Place et par ailleurs l'Artillerie à longue portée ennemie devenant chaque jour plus active, on décide d'approcher nos matériels le plus près possible des lignes pour utiliser leur grande portée.
Sur la rive droite de la Meuse une pièce de 14 est mise en batterie dans la forêt de Marcaulieu près du village de Wouinbey.
Une pièce de 14 est installée, dès février 1915, dans la tranchée de Calonne au bois de l'Hôpital St-Hippolyte, cette pièce fait de nombreux tirs et est violemment contre battue. Le 24 avril, lors d'une attaque allemande par surprise sur la tranchée de Calonne, l'armement de la pièce, commandé par le Lieutenant de Vaisseau FORTOUL, donne un bel exemple de courage et de sang-froid : entourés de fuyards pris de panique, soumis à un violent bombardement, sous une grèle de balles, les marins restent à leur poste les armes à la main prêts à défendre leur pièce jusqu'à ce qu'un régiment d'Infanterie, le 106ème, ait réussi à arrêter l'ennemi à 1000 m de la position.
Deux pièces de 14 sont installées au ravin de la Vauche et un 240 Péruvien (Lieutenant de Vaisseau AUBERT) est mis en batterie à Vaux.
Les Chambrettes, la Vauche et Vaux forment groupe sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau MARTEL. Leurs tirs très efficaces obtiennent plusieurs fois les honneurs du communiqué.
Ce groupe est en outre cité à l'Ordre de l'Artillerie de l'Armée pour avoir détruit la pièce de 420 qui tirait sur Douaumont.
Plus tard les tirs du Lieutenant de Vaisseau AUBERT obligent le 380 qui tire sur Verdun à changer de position et à suspendre le feu pendant plusieurs mois.
Une pièce de 240 est installée par le Lieutenant de Vaisseau FABRE au ravin des Côtelettes (Cote de Talou) mais, repérée par les avions ennemis, elle est soumise à des tirs violents. La pièce est alors déplacée et installée à Cumières. Elle forme groupe avec une pièce de 14 (Enseigne de Vaisseau LE QUERMEC) mise en batterie au bois des Caurettes.
Au mois d'avril 1915, l'Armée ayant décidé de faire une opération dans la région de St-Mihiel, on forme un Groupement de pièces de Marine sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau de VIGOUROUX d'ARVIEU avec les batteries de Vaux (240 AUBERT) les deux 14 de Moulainville (Enseigne de Vaisseau CHALLAMEL), les deux 14 du Camp Romain (Ingénieur CONTURIE).
Le groupe est chargé, pendant l'opération, de l'interdiction de la voie ferrée Etain Conflans et des routes de la Woèvre.
Les tirs remarquablement observés par les observateurs d'Hermeville et de Saint-Maurice dirigés par le Lieutenant de Vaisseau REYNAUD, sont très efficaces.
Du reste, les observateurs marins du Groupe de Verdun sont appréciés de tous. Habitués à « voir », très courageux, ils renseignent le commandement et observent les tirs sous les marmitages les plus violents par obus de tous calibres.
Le 25 avril, l'Enseigne de Vaisseau de KERANGUE est enseveli par un 305 et ses hommes le dégagent à grand peine.
L'Armée désirant interdire à l'ennemi l'utilisation des importants noeuds de voies ferrées de Conflans et de Dommary-Barrancourt, le Lieutenant de Vaisseau FORTOUL et l'Enseigne COURTEVILLE installent dans la Woèvre, à proximité des 1ères lignes, une pièce de 16 et une pièce de 14 dans les bois d'Hennemont et d'Hermeville.
Ces pièces, trop avancées, sont repérées par l'ennemi dès leur 1er tir. Aussi sont-elles soumises à des concentrations de batteries de gros calibre (210 et 150) extrêmement violentes et précises.
Le 2 octobre, un 150 tombe dans le poste de commandement de la pièce d'Hennemont, tue le maître THIBAULT, le second-maître BIDAULT, trois hommes et blesse grièvement le Lieutenant de Vaisseau FORTOUL qui, la cheville brisée, se traîne jusqu'à la pièce et ordonne une dernière rafale, pour « venger les morts ».
Le Lieutenant de Vaisseau RENARD remplace le Lieutenant de Vaisseau FORTOUL et la pièce continue sa mission.
A Hermeville l'Enseigne de Vaisseau COURTEVILLE arrive à détruire le clocher de Rouvres, observatoire important de l'ennemi.
Fin 1915, une pièce de 16 et une pièce de 14 placées sous les ordres de l'Enseigne de Vaisseau PIERI sont avancées près des lignes à l'Herbebois et au bois le Fays pour battre la vallée du Loison, et la région de Damvillers.
En septembre 1915, pour battre les arrières ennemies entre Argonne et Meuse pendant l'offensive de Champagne, deux pièces de 14 sont installées au mont des Ailleux par le Lieutenant de Vaisseau Martel à moins de 1 km des premières lignes.
Cette batterie est très active en fin septembre 1915 ; elle interdit la gare de Chatel, démolit la gare de Fléville obligeant les renforts ennemis à débarquer à 10 km plus au nord.
Elle tire le 25 septembre à la distance de 16 kilomètres sur le château de Cornay où réside le général Von Mudra ; un observateur d'Artillerie fait prisonnier deux mois après déclare que le général allemand et son état-major se sont enfuis à cheval dès les premiers coups jusqu'à Buzancy situé à 14 kilomètres en arrière.
Les péniches sont désarmées au début de 1916.
Pendant toute cette période d'octobre 14 à février 16, les Canonniers-Marins reçoivent, à plusieurs reprises, de leurs Chefs militaires et de leurs camarades de la guerre des félicitations pour la justesse de leur tir et leur tenue sous le feu.
Les douloureux évènements de février 1916 vont encore davantage mettre en lumière les solides qualités de nos matelots.
V LES CANONNIERS-MARINS A VERDUN DE 1914 A 1916
Création du groupe de Verdun
Le 2 octobre 1914 arrive à Verdun un détachement venant de Brest et composé du Lieutenant de Vaisseau HERITIER et de 15 Quartiers-Maîtres et Marins demandés par la Guerre, pour débarquer et mettre en batterie les pièces de 14 modèle 1910 arrivées dans la place. Ce détachement retrouve à Verdun le Lieutenant de Vaisseau STAPFER. Les Officiers et les hommes sont incorporés aux Canonniers-Marins le 9 octobre.
Le Capitaine de Frégate GRANDCLEMENT et les marins des 1ère et 2e Batteries arrivent à Verdun le 12 octobre.
Les Marins sont rattachés à l'Artillerie de la place et le Commandant GRANDCLEMENT est adjoint au Commandant de l'Artillerie.
Emploi des pièces de marine
Les pièces de marine sont destinées à exécuter des tirs sur les voies de communication, les points de rassemblement de l'ennemi et à contrebattre les batteries ennemies situées hors de portée de l'Artillerie lourde de la place.
Les premiers emplacements choisis et préparés par l'Artillerie de la place avant l'arrivée des marins sont tous situés sur les crêtes, sans aucun défilement. Le matériel et le personnel sont très faiblement protégés.
Par la suite l'expérience étant venue, les pièces sont défilées et masquées le mieux possible ; le personnel et le matériel sont soigneusement protégés.
Les régions des Hauts de Meuse se prêtant tout particulièrement à l'observation terrestre, le Commandant GRANDCLEMENT installe toute une série d'observatoires couvrant la place de Verdun qui servent non seulement aux Canonniers-Marins mais aussi à l'Artillerie et au Commandant de la Place.
Le Commandant GRANDCLEMENT s'occupe également de donner aux pièces la mobilité qui leur manque. Un essai d'installation de pièce sur voie ferrée n'ayant pas réussi, il songe à utiliser le canal de la Meuse sur lequel la navigation est possible de Samogneux à Lacroix-sur-Meuse et fait installer deux canons de 14 cm sur des péniches.
En 1914 les ouvrages armés sont :
En avant de Vacherauville 2 pièces de 14 destinées à battre les deux rives de la Meuse et la voie ferrée Verdun-Stenay entre Sivry sur Meuse et Consenvoye.
A Douaumont 2 pièces de 14 destinées à battre la région de la forêt de Spincourt (batterie désarmée en fin janvier 1915).
Au bois d'Hardaumont 2 pièces de 14 (batterie désarmée en février 1915).
Aux Chambrettes 2 pièces de 14.
Au fort de Moulainville 2 pièces de 14.
Au camp Romain 2 pièces de 14
destinées à battre la Woèvre.
Auprès du Fort d'Haudainville 2 pièces de 14.
En avant du village de Ranzières 2 pièces de 14 destinées à battre les régions Sud des Hauts de Meuse, et de St-Mihiel.
[Le paragraphe suivant est manuscrit, retranscription sous réserve !]
Les batteries sont très actives. Il convient de signaler entre autres un tir exécuté en fin novembre 1914 par la batterie des Chambrettes sur le village de Damvillers, il paraît tellement précis à l'ennemi que d'après des renseignements ultérieurs obtenus de prisonniers, il semble évident que l'Artillerie française est renseignée par des espions.
En 1915 la place de Verdun cesse d'être indépendante. Les troupes qui la défendent forment le groupement de la région fortifiée de Verdun et sont placées sous les ordres de la 3e puis de la IIe Armée.
L'Armée ayant des objectifs plus lointains que ceux de la Place et par ailleurs l'Artillerie à longue portée ennemie devenant chaque jour plus active, on décide d'approcher nos matériels le plus près possible des lignes pour utiliser leur grande portée.
Sur la rive droite de la Meuse une pièce de 14 est mise en batterie dans la forêt de Marcaulieu près du village de Wouinbey.
Une pièce de 14 est installée, dès février 1915, dans la tranchée de Calonne au bois de l'Hôpital St-Hippolyte, cette pièce fait de nombreux tirs et est violemment contre battue. Le 24 avril, lors d'une attaque allemande par surprise sur la tranchée de Calonne, l'armement de la pièce, commandé par le Lieutenant de Vaisseau FORTOUL, donne un bel exemple de courage et de sang-froid : entourés de fuyards pris de panique, soumis à un violent bombardement, sous une grèle de balles, les marins restent à leur poste les armes à la main prêts à défendre leur pièce jusqu'à ce qu'un régiment d'Infanterie, le 106ème, ait réussi à arrêter l'ennemi à 1000 m de la position.
Deux pièces de 14 sont installées au ravin de la Vauche et un 240 Péruvien (Lieutenant de Vaisseau AUBERT) est mis en batterie à Vaux.
Les Chambrettes, la Vauche et Vaux forment groupe sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau MARTEL. Leurs tirs très efficaces obtiennent plusieurs fois les honneurs du communiqué.
Ce groupe est en outre cité à l'Ordre de l'Artillerie de l'Armée pour avoir détruit la pièce de 420 qui tirait sur Douaumont.
Plus tard les tirs du Lieutenant de Vaisseau AUBERT obligent le 380 qui tire sur Verdun à changer de position et à suspendre le feu pendant plusieurs mois.
Une pièce de 240 est installée par le Lieutenant de Vaisseau FABRE au ravin des Côtelettes (Cote de Talou) mais, repérée par les avions ennemis, elle est soumise à des tirs violents. La pièce est alors déplacée et installée à Cumières. Elle forme groupe avec une pièce de 14 (Enseigne de Vaisseau LE QUERMEC) mise en batterie au bois des Caurettes.
Au mois d'avril 1915, l'Armée ayant décidé de faire une opération dans la région de St-Mihiel, on forme un Groupement de pièces de Marine sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau de VIGOUROUX d'ARVIEU avec les batteries de Vaux (240 AUBERT) les deux 14 de Moulainville (Enseigne de Vaisseau CHALLAMEL), les deux 14 du Camp Romain (Ingénieur CONTURIE).
Le groupe est chargé, pendant l'opération, de l'interdiction de la voie ferrée Etain Conflans et des routes de la Woèvre.
Les tirs remarquablement observés par les observateurs d'Hermeville et de Saint-Maurice dirigés par le Lieutenant de Vaisseau REYNAUD, sont très efficaces.
Du reste, les observateurs marins du Groupe de Verdun sont appréciés de tous. Habitués à « voir », très courageux, ils renseignent le commandement et observent les tirs sous les marmitages les plus violents par obus de tous calibres.
Le 25 avril, l'Enseigne de Vaisseau de KERANGUE est enseveli par un 305 et ses hommes le dégagent à grand peine.
L'Armée désirant interdire à l'ennemi l'utilisation des importants noeuds de voies ferrées de Conflans et de Dommary-Barrancourt, le Lieutenant de Vaisseau FORTOUL et l'Enseigne COURTEVILLE installent dans la Woèvre, à proximité des 1ères lignes, une pièce de 16 et une pièce de 14 dans les bois d'Hennemont et d'Hermeville.
Ces pièces, trop avancées, sont repérées par l'ennemi dès leur 1er tir. Aussi sont-elles soumises à des concentrations de batteries de gros calibre (210 et 150) extrêmement violentes et précises.
Le 2 octobre, un 150 tombe dans le poste de commandement de la pièce d'Hennemont, tue le maître THIBAULT, le second-maître BIDAULT, trois hommes et blesse grièvement le Lieutenant de Vaisseau FORTOUL qui, la cheville brisée, se traîne jusqu'à la pièce et ordonne une dernière rafale, pour « venger les morts ».
Le Lieutenant de Vaisseau RENARD remplace le Lieutenant de Vaisseau FORTOUL et la pièce continue sa mission.
A Hermeville l'Enseigne de Vaisseau COURTEVILLE arrive à détruire le clocher de Rouvres, observatoire important de l'ennemi.
Fin 1915, une pièce de 16 et une pièce de 14 placées sous les ordres de l'Enseigne de Vaisseau PIERI sont avancées près des lignes à l'Herbebois et au bois le Fays pour battre la vallée du Loison, et la région de Damvillers.
En septembre 1915, pour battre les arrières ennemies entre Argonne et Meuse pendant l'offensive de Champagne, deux pièces de 14 sont installées au mont des Ailleux par le Lieutenant de Vaisseau Martel à moins de 1 km des premières lignes.
Cette batterie est très active en fin septembre 1915 ; elle interdit la gare de Chatel, démolit la gare de Fléville obligeant les renforts ennemis à débarquer à 10 km plus au nord.
Elle tire le 25 septembre à la distance de 16 kilomètres sur le château de Cornay où réside le général Von Mudra ; un observateur d'Artillerie fait prisonnier deux mois après déclare que le général allemand et son état-major se sont enfuis à cheval dès les premiers coups jusqu'à Buzancy situé à 14 kilomètres en arrière.
Les péniches sont désarmées au début de 1916.
Pendant toute cette période d'octobre 14 à février 16, les Canonniers-Marins reçoivent, à plusieurs reprises, de leurs Chefs militaires et de leurs camarades de la guerre des félicitations pour la justesse de leur tir et leur tenue sous le feu.
Les douloureux évènements de février 1916 vont encore davantage mettre en lumière les solides qualités de nos matelots.