Forum PAGES 14-18

Bonjour,

"Mais un PLM de la groupe 24 à 27" a écrit kgvm ci-dessus.

Les charbonniers du type PLM ont commencé à être acquis puis construits pendant la première guerre mondiale et des sujets leur sont consacrés dans le forum. Des constructions ont suivies après la Grande Guerre, de plus en plus gros et par petites séries. On verra ainsi ci-dessous un cliché du PLM 20 (1921, 5417 tjb comme les 21, 22 et 23) et une vue de l'avant du PLM 24 (1921, 5417 tjb, comme les 25, 26 et 27).

Source : Jean Randier, La marine marchande française des premiers vapeurs à nos jours, EMOM, 1980.
Jean-Yves Brouard, Guy Mercier, Marc Saibène, La marine marchande française, 1939-1945, JYB Aventures, 2009. photo page 170 (DR).
Jérôme Billard, La Mar Mar, la marine marchande française de 1914 à nos jours. ETAI, 1999, photo page 29.

Cordialement.

Bonjour,

PLM 22, construit en 1921 par Sir R. Dixon & Co à Middlesborough.
5417 tjb, 400 x 56 x 28.4 feet, une machine à quadruple expansion, 529 nhp, 2700 cv, 11,5 noeuds.

27/6/1941, coulé au large des Açores par le sous-marin allemand U 123. 32 victimes. Armé alors par le Ministry of War Transport. during

Source : Jean-Yves Brouard et alii, opus cité plus haut.
Maurice Lucas, La vie des navires : Les P.L.M. : charbonniers des chemins de fer, Le marin du 27/2/1976.
Charles Hocking, Dictionary of the disasters at sea during the age of steam, vol II, Lloyd's register of shipping, 1969.

Cordialement.

Bonjour Klaus, bonjour Mengam, bonjour à tous,

J'entends bien mais alors, à qui ressemble le plus la Mirva du film de Grémillon... à la Dordogne ou au bateau fantôme (un PLM) de René Jacques remorqué par le Cyclone.







Autrement dit, est-ce bien la Dordogne qu'a utilisé Grémillon pour faire son film ?

Cordialement,
alain

Une autre photo de la Dordogne en 1940 (Cartes de collection).

Bonjour,

Deux navires ont représenté le Mirva du film.

1°) Quant il s'agit de scènes tournées à bord, c'est Dordogne qui est utilisé.
2°) Quant il s'agit de scènes où le Mirva est vu en remorque, c'est le PLM 22 qui est utilisé.

Il n'y a aucun bateau fantôme, mais une erreur de vigilance lié au fait que l'on parle de la Dordogne utilisée par Grémillon, mais quasiment jamais du PLM 22, simplement qualifié de gros cargo venant de Cardiff par l'Ouest-Eclair de l'époque (12 avril 1939) et par le chasse-marée de nos jours (n° 76 de novembre 1993) ; seule la Dépêche de Brest et de l'Ouest (12 juillet 1939) cite le PLM 22, que kgvm a identifié , au numéro près, sur la photo de René Jacques.

La photo ci-dessous a été prise à bord de Dordogne et le remorqueur visible n'est pas le Mastodonte, comme la légende le laisse supposer mais le remorqueur portuaire Roscanvel de l'Union française maritime.

Cordialement.

Bonsoir Mengam, bonsoir à tous,

Merci pour votre explication détaillée.
Je ne connaissais pas cette particularité du tournage de "Remorques".
On peut donc dire que la Dordogne a joué la moitié de son rôle, ou peut- être que le PLM 22 a joué un rôle de doublure de quelqu'une avec qui il n'avait aucune ressemblance.
Alors bravo pour avoir découvert ce PLM 22 ,"quasiment jamais cité", qui n'était pas simplement de passage devant la caméra de René Jacques, et merci à Klaus de l'avoir démasqué.

Cordialement,
alain

Bonsoir à tous,


Mastodonte – Remorqueur de l’État (1918~1952).

Le remorqueur de l’État Mastodonte fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 8 janvier au 24 octobre 1919 [Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 754.].

Il fut ensuite armé militairement du 13 novembre au 13 décembre 1919 [Arrêté ministériel du 13 juillet 1923 donnant la liste des bâtiments et formations ayant acquis des bénéfices de campagne du 24 octobre 1919 au 1er janvier 1923. Bâtiments de l’État et bâtiments réquisitionnés armés militairement admis à la bonification de la totalité en sus de la durée effective. : Bull. off. Marine 1923, n° 23, p. 78 et 81.].

Bonsoir à tous,


■ Historique (complément).


— Mars 1928 : Avec le remorqueur Athlète (Maître principal timonier Jean Guillaume GUILLOU), et sur l’ordre du préfet maritime de Brest, se porte au secours du transport pétrolier Dordogne, désemparé dans l’Atlantique par suite du bris de son moyeu d’hélice, survenu le 7 mars, à environ 250 milles au large du cap Finisterre (Espagne), par 44° 30’ N. et 15° 20’ W., alors qu’il allait de Brest à Philadelphie (États-Unis) pour y charger du mazout. Le prend en remorque le 11 mars et le conduit par très gros temps au port de Ferrol (Gallice, Espagne), où le convoi parvient le 13. Après avoir charbonné, reprend la mer le 15, accompagnés du remorqueur Hippopotame (Premier maître de manœuvre Victor SALAUN), envoyé en renfort de Brest, port où le convoi parvient le 16 au soir.

Ces remorqueurs étaient assistés des torpilleurs Bambara (Capitaine de corvette Dominique CARLINI) et Kabyle (Capitaine de corvette Joseph Louis Henri Marie NOUVEL de LA FLÈCHE), détachés sur l’ordre du contre-amiral commandant la 2e Escadre à la demande du Ministre de la Marine.

Le Mastodonte était alors commandé par le premier maître de manœuvre Jean LE MAOUT, inscrit au quartier de Douarnenez, n° 1.176. Il avait été nommé à ce commandement par une décision ministérielle du 24 novembre 1927 (J.O. 26 nov. 1927, p. 12.029).


• L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 9.633, Samedi 10 mars 1928, p. 6, en rubrique « Nouvelles maritimes ~ Événements de mer ».





• L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 9.642, Lundi 19 mars 1928, p. 7, en rubrique « Nouvelles maritimes ~ Marine de guerre ».





Récompenses


• Journal officiel du 20 juin 1928, p. 6.779.

Bonjour,

Pour une autre vue du PLM 22, utilisé dans le film Remorques, voir le sujet : "Les flottes PLM, PO et SNCF.

Cordialement.