Re: TAROUDANT - Chalutier-Patrouilleur
Publié : dim. mars 12, 2017 12:57 pm
Bonjour,
"Arrivons à Casablanca le 1er septembre à 8 h le matin. Repartons de Casablanca à 4 h 30 avec le Taroudan comme convoyeur pour le sud marocain. Les ordres arrivaient vite et il fallait toujours être prêts. A 10 h alors que j'étais couché, j'entends deux coups de canon, nous nous levons précipitamment, et on nous dit que c'est un vapeur qui nous a pris pourun boche. Sûrement tous les sous-marins du monde entier se ressemblent. Les deux coups sont tombés par très loin de nous. Pas de dégâts. Ce vapeur se nomme l'Espagne et après on vous dira "Oh ! Vous, dans la marine vous ne risquiez guère". Merci pour ceux qui n'ont jamais rien vu. Le 6 septembre, temps épouvantable. Sommes dans les îles Canaries un peu à l'abri. On nous signale toujours des sous-marins allemands dans les îles. Dans la nuit les hommes de veille au kiosque ont dit avoir aperçu un sous-marin qui nous a croisé. Pour ma part, et je n'étais pas seul appuyé au kiosque, nous l'avons vu aussi. Le commandant donne l'ordre de faire demi-tour et au poste de combat. Les deux 75 sont prêts. Tout le monde surveille et scrute les ténèbres, mais personne ne pense à dormir. N'apercevant rien, nous reprenns notre secteur après avoir signalé au Taroudan notre position. Puis le 8, même travail des jours précédents, et recevons à midi l'ordre de rentrer à Agadir. Arrivons à Casablanca le 15 à 6 h du soir."
Extrait de "A la gloire des sous-mariniers", par Louis Lévêque, quartier-maître m"canicien sur le Dupuy de Lôme, cité dans l'encyclopédie des sous-marin français, tome 1, Naissance d'une arme nouvelle, Editions SPE Barthelemy, 2009, page 322.
Cordialement.
"Arrivons à Casablanca le 1er septembre à 8 h le matin. Repartons de Casablanca à 4 h 30 avec le Taroudan comme convoyeur pour le sud marocain. Les ordres arrivaient vite et il fallait toujours être prêts. A 10 h alors que j'étais couché, j'entends deux coups de canon, nous nous levons précipitamment, et on nous dit que c'est un vapeur qui nous a pris pourun boche. Sûrement tous les sous-marins du monde entier se ressemblent. Les deux coups sont tombés par très loin de nous. Pas de dégâts. Ce vapeur se nomme l'Espagne et après on vous dira "Oh ! Vous, dans la marine vous ne risquiez guère". Merci pour ceux qui n'ont jamais rien vu. Le 6 septembre, temps épouvantable. Sommes dans les îles Canaries un peu à l'abri. On nous signale toujours des sous-marins allemands dans les îles. Dans la nuit les hommes de veille au kiosque ont dit avoir aperçu un sous-marin qui nous a croisé. Pour ma part, et je n'étais pas seul appuyé au kiosque, nous l'avons vu aussi. Le commandant donne l'ordre de faire demi-tour et au poste de combat. Les deux 75 sont prêts. Tout le monde surveille et scrute les ténèbres, mais personne ne pense à dormir. N'apercevant rien, nous reprenns notre secteur après avoir signalé au Taroudan notre position. Puis le 8, même travail des jours précédents, et recevons à midi l'ordre de rentrer à Agadir. Arrivons à Casablanca le 15 à 6 h du soir."
Extrait de "A la gloire des sous-mariniers", par Louis Lévêque, quartier-maître m"canicien sur le Dupuy de Lôme, cité dans l'encyclopédie des sous-marin français, tome 1, Naissance d'une arme nouvelle, Editions SPE Barthelemy, 2009, page 322.
Cordialement.