Re: Artillerie du front de mer de Brest.
Publié : jeu. mai 14, 2009 11:56 pm
Bonsoir,
Concernant les Régiments d'Artillerie Lourde existants en août 1914, il y avait dans l'Armée de terre:
-9 Régiments d'Artillerie à Pied (R.A.P.) qui armaient les batteries de côte du littoral et les batteries des places fortes ou forts isolés du territoire.
-5 Régiments d'Artillerie Lourde (R.A.L.) en formation depuis le printemps 1914 seulement, ils constituaient l'Artillerie Lourde affectée aux Armées.
Concernant la marine, il n'existait en temps de paix aucune unité d'artillerie à terre puisque la défense des côtes appartenait depuis 1900 à la seule Armée de terre.
Toutefois, comme je l'ai dit plus haut, en 1914, l'Armée de Terre n'avait plus les moyens humains suffisants pour armer les batteries de côte car elle devait former de nouvelles batteries d'artillerie lourde de campagne.La déclaration de guerre nous trouva donc en pleine réorganisation dans le domaine de la défense des côtes.Il avait été admis que la marine reprendrait la responsabilité de batteries de côte à Cherbourg et à Brest.
Le 2 août 1914, les batteries de côte furent armées par les Régiments d'Artillerie à Pied conformément aux plans en vigueur (batteries actives au premier jour, puis batteries de dédoublement puis batteries territoriales).Toutefois, avec l'envoi de nombreuses batteries actives des R.A.P. dans les forts de l'Est, à Paris et à Maubeuge, la Marine prit à son compte plusieurs batteries de côte de Brest et de Cherbourg en employant les nombreuses ressources en personnels mobilisés.
Dès la fin août 1914, des batteries des R.A.P. envoyées vers le front sont remplacées par des personnels de la Marine, hâtivement instruits.
D'autre part, sur les ressources des personnels canonniers de la Marine, des batteries de marins sont envoyées à Paris avec des canons de Marine puis à Toul et Verdun.Toutes ces unités seront regroupées au sein du Régiment des canonniers marins en Octobre 1914.
Pour mieux connaître l'histoire des canonniers marins, voir les livres suivants:
-Capitaine de Vaisseau Thomazi-"Les Marins à Terre"-Payot 1933: livre assez courant et existant dans beaucoup de bibliothèques publiques.
-"Rapport du Contre-Amiral Jehenne sur la participation des formations de canonniers marins et canonnières fluviales aux opérations des Armées de Terre du 30 août 1914 au 1er mars 1919": livre très rare et très documenté, édité hors-commerce en 1938 et imprimé par la Marine.Ce livre a été publié sur ordre de l'Amiral Darlan, Commandant en Chef des Forces Maritimes à cette époque et qui avait fait toute la guerre au sein du Régiment des canonniers Marins.Ce livre existe dans les bibliothèques du SHM et on le trouve parfois en vente chez des libraires anciens.
Pour plus de détails sur les canonniers marins, voir aussi les archives du SHM à Vincennes.
Cordialement, Guy.
Concernant les Régiments d'Artillerie Lourde existants en août 1914, il y avait dans l'Armée de terre:
-9 Régiments d'Artillerie à Pied (R.A.P.) qui armaient les batteries de côte du littoral et les batteries des places fortes ou forts isolés du territoire.
-5 Régiments d'Artillerie Lourde (R.A.L.) en formation depuis le printemps 1914 seulement, ils constituaient l'Artillerie Lourde affectée aux Armées.
Concernant la marine, il n'existait en temps de paix aucune unité d'artillerie à terre puisque la défense des côtes appartenait depuis 1900 à la seule Armée de terre.
Toutefois, comme je l'ai dit plus haut, en 1914, l'Armée de Terre n'avait plus les moyens humains suffisants pour armer les batteries de côte car elle devait former de nouvelles batteries d'artillerie lourde de campagne.La déclaration de guerre nous trouva donc en pleine réorganisation dans le domaine de la défense des côtes.Il avait été admis que la marine reprendrait la responsabilité de batteries de côte à Cherbourg et à Brest.
Le 2 août 1914, les batteries de côte furent armées par les Régiments d'Artillerie à Pied conformément aux plans en vigueur (batteries actives au premier jour, puis batteries de dédoublement puis batteries territoriales).Toutefois, avec l'envoi de nombreuses batteries actives des R.A.P. dans les forts de l'Est, à Paris et à Maubeuge, la Marine prit à son compte plusieurs batteries de côte de Brest et de Cherbourg en employant les nombreuses ressources en personnels mobilisés.
Dès la fin août 1914, des batteries des R.A.P. envoyées vers le front sont remplacées par des personnels de la Marine, hâtivement instruits.
D'autre part, sur les ressources des personnels canonniers de la Marine, des batteries de marins sont envoyées à Paris avec des canons de Marine puis à Toul et Verdun.Toutes ces unités seront regroupées au sein du Régiment des canonniers marins en Octobre 1914.
Pour mieux connaître l'histoire des canonniers marins, voir les livres suivants:
-Capitaine de Vaisseau Thomazi-"Les Marins à Terre"-Payot 1933: livre assez courant et existant dans beaucoup de bibliothèques publiques.
-"Rapport du Contre-Amiral Jehenne sur la participation des formations de canonniers marins et canonnières fluviales aux opérations des Armées de Terre du 30 août 1914 au 1er mars 1919": livre très rare et très documenté, édité hors-commerce en 1938 et imprimé par la Marine.Ce livre a été publié sur ordre de l'Amiral Darlan, Commandant en Chef des Forces Maritimes à cette époque et qui avait fait toute la guerre au sein du Régiment des canonniers Marins.Ce livre existe dans les bibliothèques du SHM et on le trouve parfois en vente chez des libraires anciens.
Pour plus de détails sur les canonniers marins, voir aussi les archives du SHM à Vincennes.
Cordialement, Guy.