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AU-REVOIR ― Patrouilleur-dragueur auxiliaire (1914~1916).

Publié : mer. avr. 01, 2015 2:46 am
par Rutilius
Bonjour à tous,


Le probable officier en second du dragueur Au-Revoir lors de la perte de ce bâtiment


— RUGANI Jean Baptiste Nicolas, né le 29 août 1867 à Morsiglia (Corse — aujourd’hui Haute-Corse) et décédé le 19 octobre 1935 à Saint-Servan-sur-Mer (Ille-et-Vilaine). Premier maître pilote, inscrit au quartier de Saint-Malo, f° 243, n° 483.

• Fils de Barthélemy RUGANI, né le ... à ... (...) et décédé le 16 avril 1893 à Pino (Corse — aujourd’hui Haute-Corse), et de Marie LUCIE, née vers 1842 à ... (...).

• Époux de Marie Rose Jeanne CHARTIER, née le 16 janvier 1869 à Matignon (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et décédée le ... à ... (...), avec laquelle il avait contracté mariage à Saint-Servan, le 16 octobre 1895 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Servan-sur-Mer, Année 1895, f° 88, acte n° 100).

Fille de Jacques CHARTIER, né vers 1838, charron, et de Rosalie BONENFANT, née vers 1843, « ménagère » (Registre des actes de naissance de la commune de Matignon, Année 1869, f°2, acte n° 2).


L’Ouest-Éclair — éd. de Rennes —, n° 14.227, 20 octobre 1935,
p. 7, en rubrique « Obsèques ».


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Par décision ministérielle en date du 27 août 1901 (J.O. 28 août 1901, p. 5.604), nommé à la 1re classe de l’emploi d’élève-pilote à compter du 1er septembre 1901.

Par décision ministérielle en date du 28 janvier 1904 (J.O. 29 janv. 1904, p. 727), nommé au grade de pilote de la flotte de 2e classe à compter du 1er février 1904.

Par décision ministérielle du 29 décembre 1910 (J.O. 30 déc. 1910, p. 10.691), nommé au commandement du remorqueur Bonsonge, à Lorient.

Par décret en date du 4 mars 1917 (J.O. 6 mars 1917, p. 1.834 ; Erratum J.O. 7 mars 1917, p. 1.852), nommé au grade d’officier de 4e classe des équipages de la flotte dans la réserve de l’armée de mer pour servir dans la spécialité de la manœuvre. Alors premier maître patron pilote réserviste.

Par décret du Président de la République en date du ... juin 1917 (art. 3 ; J.O. 26 juin 1917, p. 4.964), nommé au grade d’officier de 2e classe des équipages de la flotte de réserve.

Par décision ministérielle en date du 8 mai 1922 (J.O. 9 mai 1922, p. 4.778), maintenu, sur sa demande, dans les cadres de réserve de l’armée de mer – demeurant officier de 2e classe des équipages de la flotte de réserve.

Par décision ministérielle en date du 20 septembre 1926 (J.O. 21 sept. 1926, p. 10.495), rayé des cadres des officiers réserve de l’armée de mer à compter du 29 août 1926.

Distinctions honorifiques

□ Par décret du Président de la République en date du 11 mai 1910 (J.O. 13 mai 1910, p. 4.196), honoré de la Médaille militaire dans les termes suivants :

« Rugani (Jean-Baptiste-Nicolas), premier maître pilote ; 21 ans 6 mois de services, dont 18 ans 8 mois à la mer. Maroc 1908~1909. Témoignage officiel de satisfaction. »

□ Par arrêté ministériel du 4 juillet 1916 (J.O. 5 juill.1916, p. 5.933), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants (Rang du 30 juin 1916) :

« Rugani (Jean-Baptiste-Nicolas), premier maître pilote, Saint-Malo 483 : a constamment fait preuve de courage et de sang-froid, est resté sur la passerelle à côté du commandant jusqu'au dernier moment, lors de la perte de l’Au-Revoir. »

AU-REVOIR ― Patrouilleur-dragueur auxiliaire (1914~1916).

Publié : mer. avr. 01, 2015 11:26 am
par Rutilius
Bonjour à tous,

□ Le commandant du remorqueur Abeille-XI, qui s’est porté au secours du dragueur Au-Revoir, le 27 février 1917, et l’a un moment pris en remorque, était très probablement Ernest Paul Fernand BREUILLÉ, qui exerçait avant guerre les fonctions d’inspecteur de la navigation maritime à la résidence du Havre.

— BREUILLÉ Ernest Paul Fernand, né le ... à ... (...) et décédé le ... à ... (...).

Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 26 mars 1909 (J.O. 28 mars 1909, p. 3.172), nommé inspecteur de 4e classe de la navigation maritime à la résidence du Havre.

Par décision du Ministre de la Marine en date du 18 mai 1912 (J.O. 21 mai 1912, p. 4.635), promu inspecteur de 3e classe de la navigation maritime (2e tour ; avancement).

Par décision du Sous-secrétaire de la Marine en date du 24 avril 1917 (J.O. 28 avr. 1917, p. 3.393), est acceptée à compter du 25 avril 1917 la démission de son emploi d’inspecteur de 3e classe de la navigation maritime. A cette époque, demeurait en service au Havre.

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□ Par décret du 26 décembre 1927 (J.O. 5 janv. 1928, p. 157), pris sur le rapport du Ministre des Travaux publics, nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur. Alors Directeur de la Société des Pêcheries normandes, à Port-en-Bessin (Calvados).

AU-REVOIR ― Patrouilleur-dragueur auxiliaire (1914~1916).

Publié : jeu. juil. 09, 2020 10:45 am
par Rutilius
Bonjour à tous,


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Re: AU REVOIR - Patrouilleur-dragueur auxiliaire

Publié : ven. déc. 08, 2023 7:56 am
par markab
Bonjour,

Voici un entrefilet extrait du journal "Mémorial de la Loire" du 29 février 1916 où l'attaque du navire AU REVOIR est évoquée ainsi que le sauvetage de l'équipage par le remorqueur ABEILLE (XI) :

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A bientôt.

Re: AU-REVOIR ― Patrouilleur-dragueur auxiliaire (1914~1916).

Publié : ven. déc. 08, 2023 5:44 pm
par markab
Rutilius a écrit : ven. mars 27, 2015 6:48 pm Bonsoir à tous,


Décision du Conseil des prises du 14 février 1916, « Vapeur Au-Revoir »

(J.O. du 18 mars 1916, p. 2.134)


CONSEIL DES PRISES

Au nom du peuple français,

Le Conseil des prises a rendu la décision suivante, entre :

D’une part, le sieur Philippe Hattemer, agent maritime, demeurant à Paris, 7, rue Scribe, se disant propriétaire du vapeur Au-Revoir, capturé le 3 novembre 1914 à Boulogne par les autorités navales de ce port, agissant sur l’ordre du Ministre de la Marine, suivant télégramme du préfet maritime de Cherbourg en date du même jour ;

Et, le Ministre de la Marine, agissant comme représentant de l’État et au nom de la Caisse des invalides de la marine, d’autre part,

Vu la lettre au Ministre de la Marine du 13 juillet 1915, enregistrée au secrétariat du 23 juillet 1915 portant envoi du dossier d’instruction concernant la capture du vapeur Au-Revoir et concluant à ce qu’il plaise au conseil en reconnaître la validité ;
Vu les pièces et documents composant ledit dossier et notamment : 1° – le procès-verbal de capture, en date à Boulogne du 3 novembre 1914 ; 2° – un extrait des matricules des bâtiments du commerce du 26 juin 1915, concernant l’Au-Revoir ; 3° – une lettre du receveur principal des douanes à Boulogne faisant connaître que la francisation dudit vapeur a été retirée par décision administrative du 17 mai 1915 ; 4° – un mémoire du sieur Philippe Hattemer tendant à voir dire par le Conseil des prises que la capture de l’Au-Revoir est illégale et ordonner la restitution immédiate dudit navire au sieur Hattemer ;
Vu les conclusions du commissaire du Gouvernement tendant à ce qu’il plaise au conseil déclarer nulle et de nul effet la capture du vapeur Au-Revoir ;
Vu l’avis inséré au
Journal officiel du 25 juillet 1915 ;
Vu les arrêtés du 6 germinal an VIII et du 2 prairial an XI ;
Vu le décret du 25 août 1914, rendant applicable, durant la présente guerre, la déclaration signée à Londres le 26 février 1909, relative au droit de la guerre maritime, sauf certaines
additions et modifications que ledit décret détermine ;
Vu les décrets des 9 mai 1859 et 28 novembre 1861 ;
Ouï M. Chardenet, commissaire du gouvernement, en ses observations à l’appui de ses conclusions ci-dessus visées, et M. Henri Fromageot, membre du conseil, en son rapport ;
Après en avoir délibéré,

En fait :

Considérant que suivant procès-verbal en date à Boulogne du 3 novembre 1914, le vapeur Au-Revoir, battant pavillon français, a été capturé par les autorités navales dudit port comme étant en fait une propriété allemande ;
Considérant qu’aucun des papiers de bord, prétendus saisis à bord, ne figurent au dossier mais qu’il est établi, et non contesté par les parties, que le 3 novembre 1914, date de la
capture, l’Au-Revoir, vapeur de 1.057, 85 / 370,80 tonneaux affecté jusqu’au début de la guerre en qualité de navire français à un trafic de cabotage français, et réquisitionné, depuis le 28 août 1914, comme navire français par l’administration de la marine, était immatriculé à Boulogne sous le n° 236 et francisé dans ce port depuis le 15 avril 1912 ;
Qu’au dossier figure, en effet, un extrait de la matricule des navires de commerce armés à Cherbourg constatant la nationalité française et le droit de battre pavillon français, reconnus audit vapeur par l’État français ;
Considérant que le Ministre de la Marine soutient que, d’après des renseignements à lui fournis par le Ministre de la Justice, le vapeur Au-Revoir serait, en fait, grâce à une hypothèque, la propriété de la compagnie allemande de navigation
Hamburg-Amerika — que Philippe Hatttemer serait seulement propriétaire apparent — enfin que la francisation serait retirée audit navire depuis le 17 mai 1915 ;
Considérant que de son côté Hattemer prétend être bien et dûment propriétaire dudit navire et que les droits d’hypothèque ou autres pouvant grever le navire au profit de la

Hamburg-Amerika-Linie laissent à celle-ci le caractère de créancier sans porter atteinte au droit de propriété ;

En droit :

Considérant que l’article 57 de la déclaration de Londres 1909, ci-dessus visée, porte :
« Sous réserve des dispositions relatives au transfert de pavillon, le caractère neutre ou ennemi du navire est déterminé par le pavillon qu’il a le droit de porter. » ;
Que le 3 novembre 1914, cette disposition était applicable intégralement en exécution du décret du 25 août 1914, et qu’il n’y a donc pas a tenir compte des additions ou modifications
qui ont pu y être apportées par la suite ; qu’elle a été textuellement reproduite par le Ministre de la Marine dans ses instructions sur le droit international en temps de guerre du
19 décembre 1912, applicables à la date de la capture ;
Qu’en conséquence, le caractère national, neutre ou ennemi de l’Au-Revoir doit être réputé établi exclusivement par le pavillon qu’il était en droit de porter ;
Considérant qu’il appert des faits ci-dessus rapportés que l’Au-Revoir, enregistré comme navire français et considéré comme tel par l’État français, avait le droit de battre pavillon
français et qu’il doit, dès lors, dans l’espèce, être réputé navire français, le 3 novembre 1914, date de sa capture ;
Que la question de savoir à qui, en réalité, appartenait le navire, n’a donc pas à être examinée par le conseil ;
Considérant que si la francisation a été retirée au navire le 17 mai 1915, ce retrait est postérieur à la capture ;
Que pour apprécier la validité d’une capture, c’est à la date à laquelle elle a été opérée que l’état civil et le caractère du navire doivent être examinés ; que les changements, cessions,
transferts, enregistrement, radiation ou retrait d’enregistrement, survenus postérieurement, sont sans effet tant au profit qu’au préjudice soit du capteur, soit des intérêts capturés.

Décide :

Est nulle et de nul effet la capture pratiquée le 3 novembre 1914, sur le vapeur Au-Revoir, par les autorités navales du port de Boulogne.

Délibéré à Paris, dans la séance du 14 février 1916, où siégeaient : MM. Mayniel, président ; René Worms, Rouchon-Mazerat, Gauthier, Fuxier, Fromageot et de Ramey de Sugny, membres du conseil, en présence de M. Chardenet, commissaire du Gouvernement.

En foi de quoi, la présente décision a été signée par le président, le rapporteur et le secrétaire-greffier.

Ont signé à la minute :

E. MAYNIEL, président,
Paul GAUTHIER, rapporteur,
Et G. RAAB D’OËRRY, secrétaire-greffier.

Pour expédition conforme :

Le secrétaire-greffier.
G. RAAB D’OËRRY.

Vu par nous, commissaire du Gouvernement :

P. CHARDENET.
Bonjour à tous,

Voici la décision du Conseil des Prises transcrite par Daniel :

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JORF du 18 mars 1916 - Gallica

A bientôt.