Re: TOURVILLE - NAVIRE ECOLE
Publié : mer. avr. 28, 2010 11:52 pm
Bonsoir à tous,
■ Marins du « vaisseau-école » Tourville ayant été déclarés « Morts pour la France » :
― FERNANDEZ Guillaume Eugène Jean, né le 27 février 1899 à Saint-Louis (Sénégal) et domicilié à Dakar (Sénégal), décédé le 19 novembre 1918 à l’Hôpital Tribondeau de Corfou (Grèce) « des suites de broncho-pneumonie à droite d’origine grippale », Matricule n° 114.786–2.
― GOURET André Marie Jean Pierre Eugène, né le 5 mai 1900 à Chantenay (Loire-Inférieure) et domicilié à Nantes (Loire-Inférieure), décédé le 31 août 1919 d’une péritonite à l’Hôpital maritime de Saint-Mandrier, Matelot de 3e classe sans spécialité, Matricule n° 33.799–3 (Acte établi à Toulon, le 31 août 1919).
― KERLOCH Yves Marie, né le 25 juillet 1888 à Lambézellec (Finistère) et y domicilié, mort le 6 janvier 1918 à la suite d’une « asphyxie par submersion » consécutive à un accident, Matelot de 1re classe mécanicien, Matricule n° 108.252–2.
Les circonstances de la mort du matelot Yves Kerloch.
(in Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment – du 1er janvier 1918 au 6 juin 1919 – : Tourville, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 593, p. num. 589 et 590, correspondance n° 4).
BASE DE CORFOU
TOURVILLE
Atelier de réparation
de l’Armée navale
NOTE pour Monsieur le Lieutenant de vaisseau,
officier en second du Tourville.
J’ai l’honneur de vous informer, après enquête faite à la suite du décès du matelot mécanicien Kerloch, de l’Atelier de l’Armée, que cet homme, étant en service aujourd’hui Dimanche 6 janvier, avait été adjoint au matelot mécanicien Le Barbier, pour travailler à l’installation du poste de T.S.F. du Marsoin. Le 2ème maître mécanicien Goulard, de service, est allé avec eux à l’Atelier à terre prendre les outils nécessaires ; il les a quittés au retour, en passant près du Tourville, et le youyou est allé au Marsoin où les deux hommes ont travaillé à l’installation de la plaque de terre. Le maître Le Dantec, commandant du Marsoin, et le 2ème maître mécanicien Montagnec, interrogés, disent que les deux hommes de l’Atelier ont quitté le bord vers 16 h 20, le travail terminé.
Les deux hommes sont revenus avec le youyou affecté à l’Atelier, Le Barbier tenant les avirons, et Kerloch à la barre. Pour éviter, d’après les dires de Le Barbier, le mouvement intense des vapeurs et vedettes de l’Armée navale dans la passe, à côté du Tourville, ils sont allés à la passe, en face de la Douane, pour remettre les outils à l’Atelier des forges. En arrivant par le travers de l’entrée de la passe, le matelot Kerloch, qui était assis à l’arrière du youyou, est tombé à la renverse à la mer. Le corps de Kerloch a disparu aussitôt en plomb de sonde. Le matelot Le Barbier a immédiatement scié partout et crié : « Un homme à la mer ! ». Un grec qui était auprès de son embarcation, a essayé de ramener le corps avec un grappin : la première fois, il a ramené le calot et au deuxième coup de grappin, il a ramené le corps. L’interprète Raguse, qui avait vu l’accident du quai, a fait accoster l’embarcation à la Douane grecque et fait procéder immédiatement aux mouvements des bras et fait prévenir par un gendarme le Commandant de la Base et le Tourville.
Bord, Corfou, le 6 janvier 1918,
Le Mécanicien principal de 1ère classe, Directeur de l’Atelier d’Armée,
Signé : L. F. Schmuck .
― PEYRECAVE Léon, né le 8 octobre 1898 à Jegun (Gers) et domicilié à Toulouse (Haute-Garonne), décédé le 27 février 1919 à l’Hôpital de Saint-Mandrier des suites de tuberculose pulmonaire, Apprenti-marin sans spécialité, Matricule n° 65.114–5 (Acte établi à La Seyne-sur-Mer, Section de Saint-Mandrier, le 27 févr. 1919).
_____________________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.