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Re: Brigade des Fusiliers Marins le 7 octobre 1914
Publié : lun. mai 05, 2008 7:13 pm
par Guilhem LAURENT
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Rutilius,
Merci beaucoup Rutilius pour toutes ces précisions au sujet du service de santé (ambulance 1) du 1er RFM. Je ne connaissais pas la source que vous citée (thèse de médecine du médecin BAIXE), source de premier ordre qui me permet d'y voir plus clair. Je me suis empressé de faire les modifications dans l'état nominatif.
Voici ce que j'ai sur ce médecin : médecin auxiliaire de 3e classe Gabriel Jules Louis BAIXE, venu du Port de Toulon le 1er septembre 1914, arrivé à Paris le 2 septembre 1914. Médecin de 2e classe le 1er octobre 1915. Au service terrestre de Toulon à partir du 22 octobre 1915.
- Antoine BERTROU était, en effet, médecin auxiliaire de 3e classe au moment du départ de Paris de la BFM. Selon mes sources il aurait été fait médecin auxiliaire de 2e classe le 1er octobre 1915 (et non 1914, d'où mon erreur...)
- Pour le médecin de 3e classe Jean Baptiste Marie ARNOULD j'ai deux sources différentes qui mettent un "D". J'ai donc mis les deux orthographes, et à l'occasion je regarderai dans son éventuel dossier personnel ce qu'il en est.
Merci encore pour tout. Et si vous avez de nouvelles précisions n'hésitez pas.
La recherche continue...
Amicalement
Guilhem
Re: Brigade des Fusiliers Marins le 7 octobre 1914
Publié : mar. mai 06, 2008 12:14 am
par Rutilius
Bonsoir à tous et à chacun,
Bonsoir Guilhem,
Bien évidement, il me reste d'autres informations à vous livrer, notamment sur les médecins ultérieurement affectés à l'ambulance n° 1. La thèse de Gabriel BAIXE fourmille également d'indications de premier ordre sur l'organisation et le fonctionnement de cette unité de soins, ainsi que sur la nature des blessures ou maux -- gelures des pieds ; fièvre typhoïde ; diarrhée des tranchées et dysenterie ; fièvre des tranchées ; fatigue générale ; maladies vénériennes ; parasites ; affections dentaires et cutanées ; conjonctivites -- qu'elle avait à prendre en charge.
S'agissant de la variante orthographique du nom ARNOULT (ou ARNOULD), après avoir travaillé cette fin d'après-midi sur l'appendice de l'ouvrage de Charles LE GOFFIC pour relever les décorations et promotions dont ont bénéficiés les médecins et infirmiers affectés à la Brigade, j'ai quelques doutes quant à fiabilité de la transcription du ou des arrêtés de nomination publiés au Journal officiel : arrêtés non datés ; mention d' "extraits"... Le plus sage est de se reporter à cet égard à la version même du J.O. ! Et, plus généralement, j'ai des réserves sur l'exactitude du récit de LE GOFFIC. Illustration : il avance, dans une note infrapaginale ( p. 13 , note 2), que les deux ambulances ont été embarquées le 7 octobre sur le 7e et dernier train, qui, selon lui, serait parti à 17 h de la gare de Saint- Denis et serait arrivé "dans la nuit" à Gand. Belle performance pour l'époque, compte tenu, de surcroît, de la pagaille que l'on déplorait alors ! BAIXE, beaucoup plus digne de confiance, indique :
-- que ce train est parti à 16 h 30 de la gare de Saint-Denis ;
-- que le 8 octobre, il a effectué un arrêt prolongé à Marquise ( Pas-de-Calais), ce qui a permis à une à une section de la Croix rouge de ravitailler ses passagers en lait, café et boissons chaudes ;
-- qu'après avoir emprunté une voie unique à partir de Calais, il est arrivé à 16 h à Coudekerque, ordre étant donné de ne point débarquer ;
-- que reparti en direction de Gand, il a subi dans chaque gare des arrêts prolongés, "car les jeunes classes belges [étaient] évacuées en hâte vers la France ;
-- qu'il est finalement parvenu à Gand-Saint-Pierre à 21 h, la voie étant coupée au-delà.
Récit beaucoup plus plausible, assurément ! Et erreur d'un jour entier de la part de LE GOFFIC !
Il me reste à indiquer que je suis un analphabète de l'informatique, plus habitué à la plume qu'au clavier, de sorte que tape avec une extrême lenteur et moult maladresses. Alors, je sollicite de tous une bienveillante indulgence...
Bien à vous,
Rutilius
Re: Brigade des Fusiliers Marins le 7 octobre 1914
Publié : mer. mai 07, 2008 11:28 pm
par Rutilius
Bonsoir à tous et à chacun,
Bonsoir Guilhem,
Voici les éléments complémentaires que je suis en mesure de vous apporter sur la composition initiale du corps de santé de la Brigade des fusiliers marins ainsi que sur son évolution dans le temps.
Dans les développements qui suivent :
-- B , p. ..., renvoit à l'ouvrage de Gabriel BAIXE ci-dessus référencé, et,
-- LG , p. ..., à celui de Charles LE GOFFIC :" Dixmude. Un chapitre de l'histoire des fusiliers marins (7 octobre-10 novembre 1914) " (Paris, Plon, 114e éd., 1930).
SUR LE PREMIER REGIMENT :
1°) Dans l'arrêté dit des " Promotions de Dixmude ", Henri, R. LE MARC'HADOUR est qualifié de médecin de 1re classe de réserve (LG, p. 230).
2°) Selon la même source, Jules, Hyppolyte, Joseph, Marie TABURET, également qualifié de médecin de 1re classe de réserve, était affecté à un bataillon, qui ne peut être que le premier ou le deuxième, compte tenu de ce qui sera dit à propos du troisième.
Ceci ressort de la citation dont il fit l'objet :" Officier particulièrement actif et dévoué, intrépide au feu, a traversé comme médecin de bataillon des situations très pénibles " ( LG, p. 230).
Jules TABOURET devait être blessé le 23 avril 1915 par un éclat d'un obus, alors qu'il effectuait une tournée en compagnie de Gabriel BAIXE ( B, p. 50) .
3°) Fin octobre 1914 :
Le médecin de 1re classe de réserve Paul PETIT-DUTAILLIS a pris les fonctions de médecin major du 1er régiment (V. infra sa citation). Il a, semble-t-il, remplacé à cette fonction Henri Théodore LORIN.
4°) Le 3 novembre 1914 :
Le médecin principal de réserve Paul PETIT-DUTAILLIS est blessé par une balle de shrapnell, mais ne consent point à être évacué (B, p.38). Il est admis à l'ambulance n°1 le 16 novembre (Ibid.). Il sera fait officier de la Légion d'honneur à la date du 12 novembre 1914, avec la citation suivante :"Médecin et chirurgien éminent. Médecin major du 1er régiment, a organisé son service et obtenu les meilleurs résultats dans des circonstances difficiles.Blessé le 3 novembre " (LG, p. 221).
[ A SUIVRE ]
Bien à vous,
Rutilius
Re: Brigade des Fusiliers Marins le 7 octobre 1914
Publié : jeu. mai 08, 2008 1:36 am
par Rutilius
[ SUITE 1 ]
SUR LES PREMIER ET DEUXIEME BATAILLONS DU PREMIER REGIMENT :
1°) Fin décembre 1914 :
A la suite d'une offensive meurtrière engagée le 17, les 1er et 2e régiments sont réunis en un seul. " Le personnel médical libéré par cette fusion est désigné pour gérer le dépôt d'éclopés de Saint-Pol " (B , p. 46), nouvellement établi à Dunkerque.
2°) En février 1915 :
Consécutivement au bombardement de Dunkerque, le dépôt de Saint-Pol est supprimé. Son service médical est affecté au 1er bataillon du 1er régiment reconstitué ( B , p. 49).
SUR LE TROISIEME BATAILLON DU PREMIER REGIMENT :
Etaient affectés à ce bataillon:
-- le médecin de 1re classe Paul, Emile GUILLET ;
-- le médecin de 3e classe Félix, M., CHASTANG.
Tous deux furent faits prisonniers le 10 novembre 1914, alors qu'ils se trouvaient au poste de commandement dudit bataillon, établi à Caeskerke ou à proximité (LG , p. 197).
Paul GUILLET fut déclaré disparu, selon la citation dont il fit ultérieurement l'objet :" Très bon médecin, s'est dépensé sans compter pour soigner ses nombreux blessés. Disparu le 10 novembre" -- inscription aux tableaux spéciaux de la Légion d'honneur pour le grade de chevalier -- (LG , p. 233 ).
Pour autant, à en croire Gabriel BAIXE, témoin privilégié s'il en est, la vérité est différente. Il relate en effet dans sa thèse ce qui suit : " Le poste de secours du 3e bataillon a été capturé. Beaucoup affirment avoir vu le docteur GUILLET et notre camarade CHASTANG fusillés. La vérité, en réalité, est tout autre. Le docteur GUILLET, simplement blessé, est fait prisonnier. CHASTANG demande à coopérer avec les brancardiers allemands à la recherche de nos blessés. Deux jours après, accomplissant sa mission volontaire, il a été tué par un obus de 75. Sa conduite souleva une telle admiration chez nos ennemis que ceux-ci, en hommage pour sa vaillance, rendirent à son corps les honneurs militaires et le firent enterrer à Essen au milieu de leurs officiers tombés au cours de l'affaire. Un écriteau fut placé sur sa tombe avec cette inscription : " Hier liegt ein braver franszozischer Arzt " ( op. cit., p. 37 et 38).
Selon toute vraisemblance, Jean LE GOFFIC est arrivé le 15 novembre au 3e bataillon pour prendre la suite de Paul GUILLET, alors considéré perdu par ses chefs.
[ A SUIVRE ] [ SUITE 2 : L'AMBULANCE n° 1 ]
Bonsoir à tous
Rutilius
Re: Brigade des Fusiliers Marins le 7 octobre 1914
Publié : jeu. mai 08, 2008 4:35 pm
par Rutilius
Bonjour à tous et à chacun,
Bonjour Guilhem,
[ SUITE 2 ]
SUR L'AMBULANCE n° 1
1°) 16 octobre 1914 :
Alors que l'ambulance est établie à Caeskerke, dans un " Herberg " dénommé " In de Vlae ", situé à proximité du carrefour des routes de Furnes et Oudecapelle, le médecin de 1re classe de réserve R., C., A., J. LE FEUTEUN est blessé devant elle ( B, p. 30).
Selon toute vraisemblance, il était attaché non point à l'ambulance mais au poste de secours de l'un des trois bataillons composant le 1er régiment, et ceci sans doute depuis la création de la Brigade.
II sera fait chevalier de la légion d'honneur à la date du 12 novembre 1914, avec la citation suivante : " Blessé au feu en pansant les blessés " ( LG, p. 222).
2°) Fin octobre 1914 :
Selon Gabriel BAIXE (op. cit., p. 38), à la mort du médecin principal Paul DUGUET, survenue à Caeskerke le 26 octobre, Paul PETIT-DUTAILLIS , aurait pris les fonctions de médecin principal du 2e régiment. Or, à s'en tenir à la citation dont ce médecin à ultérieurement fait l'objet, il s'agit beaucoup plus vraisemblablement de celles de médecin major du 2e régiment, en remplacement sans doute du médecin major Henri Théodore LORIN.
Avant sa mobilisation en qualité de réserviste, Paul PETIT-DUTAILLIS était " chirurgien des hôpitaux de Paris " (B, p. 30).
3°) 27 novembre 1914 :
L'ambulance se trouve à Hoogstade, " car un petit hôpital, disposant de 120 lits ou paillasses, vient d'être créé à 2 km au Sud " (B, p. 42). BAIXE écrit : " Notre ambulance se touve [...] réduite à sa plus simple expression, car la Brigade, pour éviter la fonte trop rapide de ses effectifs, établit à Dunkerque un dépôt d'éclopés [ n.d.r. : le dépôt de Saint- Pol ] dont nous fournissons le personnel. Le médecin de 1re classe DUVAL, un quartier-maître et un infirmier sont enlevés à notre formation, déjà diminuée par le départ de M. PETIT-DUTAILLIS " (ibid.).
Paul PETIT-DUTAILLIS n'a donc pas été remplacé à l'ambulance lorsque, fin octobre 1914, a été nommé médecin major du 1er régiment.
4°) 17 décembre 1914 :
L'ambulance stationne à Ost-Vleteren. Le médecin de 1re classe ..?.. CHAUVIN prend la succession du médecin principal de réserve Paul PETIT-DUTAILLIS (B, p. 46 et 47).
5°) Fin décembre 1914 :
L'ambulance est toujours à Ost-Vleteren. A la suite de l'offensive meurtrière engagée le 17, les 1er et 2e bataillons du 1er régiment sont réunis en un seul. " Le personnel médical libéré par cette fusion est désigné pour gérer le dépôt d'éclopés de Saint-Pol " (B, p. 46). Cette réorganisation permet à l'ambulance " de récupérer le personnel [qu' elle] avait détaché à ce dépôt ", de sorte qu'elle se trouve à nouveau au complet (ibid.).
6°) 4 février 1915 :
Alors qu'elle séjourne au dépôt de Saint-Pol, l'ambulance reçoit l'ordre de rejoindre à nouveau le front, au village de Coxyde.
Avant son départ, sont évacués sur Rosendael le médecin de première classe ..?.. CHAUVIN et l'étudiant ..?.. DANEY, " qui ont contactés une maladie contagieuse au cours d'une épidémie " (B, p. 48).
7°) 5 février 1915 :
L'ambulance est instalée dans l'Hôtel des Flandres de Coxyde.
Le médecin principal ..?.. ROLAND vient remplacer le médecin-chef Georges VALLOT, " promu à d'autres fonctions " (B, p. 48), sans que l'on sache lesquelles.
8°) Fin mars 1915 :
Le médecin de 1re classe ..?.. CHAUVIN est évacué " pour raison de santé " (B, p. 50).
9°) Courant septembre 1915 :
Le médecin de 3e classe Guy MASSELIN, gravement malade, est hospitalisé à Zuydcoote (B, p. 50).
10°) 22 octobre 1915 :
La promotion du médecin de 3e classe Gabriel BAIXE conduit à son départ de l'ambulance pour gagner le bord du navire-hôpital France-IV (B, p. 50).
11°) Début novembre 1915 :
La dissolution de la Brigade entraîne celle de l'ambulance. Elle s'embarque le 15 à Adinkerke " pour être remise à Paris " (B, p. 51).
[ A SUIVRE ]
Bon après midi à tous,
Rutilius
Re: Brigade des Fusiliers Marins le 7 octobre 1914
Publié : ven. mai 09, 2008 11:39 am
par Guilhem LAURENT
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Rutilius,
Un grand Merci à vous pour toutes les informations que vous nous donnez.
En ce moment, je suis loin de mes sources... pour un congé prolongé jusqu'à mardi ! Je regarderai plus longuement tout cela, en essayant de croiser vos données avec celles que j'ai pu récolter.
Dans le courant de la semaine prochaine ou week-end du 17, je mettrai à jour le tableau initial.
Avec tous mes remerciements renouvelés !
Amicalement
Guilhem
Re: Brigade des Fusiliers Marins le 7 octobre 1914
Publié : ven. mai 09, 2008 8:21 pm
par Rutilius
Bonsoir à tous et à chacun,
Bonsoir Guilhem,
[SUITE 3]
SUR LE DEUXIEME REGIMENT :
1°) 24 octobre 1914 :
Le médecin principal Paul DUGUET est tué à Caeskerke, en même temps que le commandant Roch, Louis JEANNIOT (Sur les circonstances de sa mort, V. : BAIXE, op. cit., p. 33 ; LE GOFFIC, op. cit., p. 135 et s., et Appendice VII, p. 255 et s.).
Il sera cité à l'ordre de l'Armée avec la mention suivante : " Très brillante conduite, a été tué à son poste par un parti d'Allemands qui avaient pénétré dans nos lignes (Ordre du 8 novembre 1914) " (LG, p. 245).
Le médecin ..?.. H., P., L., I. LE COEUR prend alors les fonctions de médecin major du 2e régiment (V. infra la citation du médecin de première classe deréserve I., T., C., ZIEGLER).
2°) 10 novembre 1914 :
Le médecin principal H. LE COEUR est, selon sa citation à l'ordre de l'Armée, " Tué...en soignant les blessés sous un bombardement intense par obus de gros calibre " (LG, p. 245). Il avait cessé de vivre lorsqu'il est transporté à l'ambulance n°1 (B, p. 38).
Les fonctions de médecin major du 2e régiment sont alors remplies par le médecin de 1re classe de réserve I., T., C. ZIEGLER. Ce dernier sera ultérieurement inscrit au tableau d'avancement pour le grade de médecin principal de réserve, avec la citation suivante : " A rempli avec la plus grande compétence et la plus grande distinction les fonctions de médecin major du 2e régiment après la mort des docteurs DUGUET et LE COEUR ".
[ A SUIVRE ]
Re: Brigade des Fusiliers Marins le 7 octobre 1914
Publié : ven. mai 09, 2008 10:09 pm
par Rutilius
( SUITE 3 bis)
SUR LE PREMIER BATAILLON DU DEUXIEME REGIMENT :
1°) Dans l'arrêté dit " des promotions de Dixmude ", François, Casimir, Marie, Jules DUPIN est qualifié de médecin de première classe de réserve. Au reste, la citation dont il a fait l'objet le confirme implicitement mais nécessairement :" Quatre campagnes de guerre antérieures. Très dévoué à ses malades "( LG, p. 222).
2°) Dans le même texte, les initiales des autres prénoms du médecin de 3e classe François KERVELLA sont L. et M.(ibid.).
3°) De même, les initiales des prénoms respectifs du médecin de 3e classe CARPENTIER sont L. - et non Pierre -, J. et R. (ibid.). Mais peut-être s'agit-il d'une erreur de transcription de LE GOFFIC ou d'une faute typographique du Journal officiel ?
D'après le témoignage de Gabriel BAIXE, le docteur CARPENTIER, qu'il qualifie de " camarade ", a eu, fin avril 1915, " la poitrine traversée par une balle " ( op. cit., p. 50), ce qui laisse supposer qu'il n'a pas survécu à cette blessure.
SUR LE DEUXIEME BATAILLON DU DEUXIEME REGIMENT :
1°) Toujours dans l'arrêté précité, le docteur MIELVAQUE est qualifié de médecin de 1re classe de réserve, les initiales de ses prénoms respectifs étant I. - et non JEAN -, M. et L. , avec, quant au prénom I. ... ou Jean la même réserve que celle ci-dessus exprimée.
2°) A l'instar de Gabriel BAIXE, le médecin de 3e classe Antoine BERTROU a relaté son expérience de médecin de l'avant dans une thèse qu'il a présentée et soutenue, en 1917, devant la Faculté de médecine et de pharmacie de Bordeaux. Cette thèse, dont un exemplaire figure sur la photographie accompagnant la contribution de Stephan, est intitulée : " Souvenirs médicaux. Campagne des fusiliers marins (août 1914-novembre 1915) " (Année 1916-1917, n°18-?-, Imprimerie de l'académie et des facultés Y. Cadoret, 1917, 78 p.)
Elle révèle, en outre, que ses prénoms respectifs étaient Antoine, Laurent, Elie et Jules.
Malheureusement, elle ne se trouve pas dans ma bibliothèque, ce qui est dommage, car elle devrait assurément permettre d'éclairer la question qui nous préoccupe...
[ A SUIVRE]
Bonne soirée à tous,
Rutilius
Re: Brigade des Fusiliers Marins le 7 octobre 1914
Publié : sam. mai 10, 2008 2:45 am
par Rutilius
[SUITE 4 et FIN]
SUR LE TROISIEME BATAILLON :
Dans l'arrêté dit " des promotions de Dixmude ", les initiales des prénoms respectifs du médecin de 3e classe PIERRE sont R., E. pour Emile et A. (LG., p. 237).
SUR L'AMBULANCE n° 2 :
Dans l'arrêté précité, Edouard, François PLOUZANE est qualifié de médecin de première classe de réserve (LG, p. 230).
Ayant été élu député du Finistère en 1910, il a fait l'objet d'une notice biographique dans l'ouvrage intitulé : " Dictionnaire des parlementaires français. Notices biographiques sur les ministres, sénateurs et députés français de 1889 à 1940 ", publié sous la direction de Jean JOLY (P.U.F., 1960, p. 2715).
Cette notice peut être résumée comme suit :
-- Né le 27 décembre 1859 à Brest dans une famille modeste - son père était menuisier au port de Brest-Recouvrance -.
-- Après des études secondaires, s'oriente vers la médecine, métier qu'il exercera d'abord dans le cadre de la Marine nationale, où il deviendra médecin principal.
-- S'installe ensuite à Pont-Labbé et se dirige vers la politique.
-- Conseiller général de ce canton, est élu, en 1910, député de la 2e circonscription de Quimper, sous l'étiquette Républicain radical.
-- Siège à la Chambre des députés avec la gauche radicale; est membre de la Commission de l'enseignement et des beaux arts.
-- Ne se représente pas aux élections de 1914.
-- Au début de la guerre, est mobilisé sur le front belge.
-- Le 27 mars 1915, est nommé sous-préfet de Pithivier (Loiret), en remplacement d'un fonctionnaire appelé sous les drapeaux. Exerce ces fonctions jusqu'au 14 février 1919.
-- Revient dans sa ville où il meurt le 11 octobre 1920.
AFFECTATION INDETERMINEE D'AUTRES MEDECINS AYANT APPARTENU AU CORPS DE SANTE DE LA BRIGADE :
-- Médecin de 1re classe Louis, Eugène, R. LANCELIN :
" Blessé au feu en pansant les blessés " ;
Chevalier de la Légion d'honneur à compter du 12 novembre 1914 (LG, p. 222).
-- Médecin de 1re classe A., J., J. MARIN :
" Assure le service de son ambulance avec le plus grand dévouement " : de quelle ambulance s'agit-il et à quelle date ?
Inscrit pour la croix de chevalier de la Légion d'honneur à compter du 3 décembre 1914 (LG, p. 233).
ELEMENTS COMPLEMENTAIRES CONCERNANT GABRIEL BAIXE :
Gabriel BAIXE aurait terminé sa carrière comme médecin en chef de la Marine nationale et serait décédé le 4 juillet 1974.
Par ailleurs, il a exercé trois mandats de président de l'Académie du Var, en 1936, 1946 et 1970 (Source : site Internet de cette institution).
Bien à vous,
Rutilius
Re: Brigade des Fusiliers Marins le 7 octobre 1914
Publié : lun. mai 12, 2008 2:27 pm
par beuns21
Bonjour Guilhem
Bonjour Rutilius,
Bonjour à tous,
je viens de terminer le site internet en hommage à mon arrière grand père. Edouard Gamas, chef de la 7ième compagnie, 2ième bataillon
du 2ième régiment de la Brigade Ronarc'h :
www.edouard-gamas.fr
Vous trouverez peut être des éléments qui vous intéresse sur la bataille de l'Yser et surtout son carnet de guerre. Je ne l'ai pas complétement mis en ligne évidemment mais si vous souhaitez avoir des éléments concernant les hommes de la 7ième compagnie, tout y est référencé.
Bon courage pour votre recherche,
Benoit GAMAS