Re: YATAGAN - Contre-torpilleur
Publié : mer. juin 11, 2014 11:15 am
Bonjour,
"La même année, le 3 décembre, par nuit très noire, un peu de brume mais mer belle, le torpilleur Yatagan, feux masqués croisait au large de la point d'Attifer pour la protection des harenguiers, lorsque, vers 2 h 40 du matin, le vapeur anglais Teviot l'aborda par tribord à hauteur du compartiment du commandant (lieutenant de vaisseau Bousses, qui fut tué). L'eau s'engouffra dans la brèche énorme et envahit aussitôt tout l'arrière. Durand cinq minutes, les deux navires restèrent accouplés dans la même position, l'avant de l'abordeur enfoncé jusqu'à 1 mètre de l'axe du Yatagan. Un torpilleur anglais le P. 12 de l'escorte du Teviot accourut. L'eau montait toujours dans le Yatagan ; les feux étaient éteints ; l'équipage, manoeuvrant " comme à la parade" endossait les ceintures de sauvetage et mettait les embarcations et tout ce qui pouvait flotter à la mer. Par une manoeuvre hardie le P.12 accosta le Yatagan et prit l'équipage. Le lieutenant de vaisseau Berry, commandant en second fit une dernière ronde et s'embarqua au moment où le Yatagan se couchait sur babord et coulait, son mât s'abattant sur le torpilleur anglais. Quinze minutes après l'abordage, le torpilleur s'enfonçait ; une explosion de grenades Guiraud ouvrit son avant. Le P.12 ramena les rescapés à Dieppe et l"Amirauté anglaise transmis ses condoléances à notre attaché naval à Londres."
Source : Albert Chatelle, La base navale du Havre, éditions Médicis, 1949, page 91.
Cordialement.
"La même année, le 3 décembre, par nuit très noire, un peu de brume mais mer belle, le torpilleur Yatagan, feux masqués croisait au large de la point d'Attifer pour la protection des harenguiers, lorsque, vers 2 h 40 du matin, le vapeur anglais Teviot l'aborda par tribord à hauteur du compartiment du commandant (lieutenant de vaisseau Bousses, qui fut tué). L'eau s'engouffra dans la brèche énorme et envahit aussitôt tout l'arrière. Durand cinq minutes, les deux navires restèrent accouplés dans la même position, l'avant de l'abordeur enfoncé jusqu'à 1 mètre de l'axe du Yatagan. Un torpilleur anglais le P. 12 de l'escorte du Teviot accourut. L'eau montait toujours dans le Yatagan ; les feux étaient éteints ; l'équipage, manoeuvrant " comme à la parade" endossait les ceintures de sauvetage et mettait les embarcations et tout ce qui pouvait flotter à la mer. Par une manoeuvre hardie le P.12 accosta le Yatagan et prit l'équipage. Le lieutenant de vaisseau Berry, commandant en second fit une dernière ronde et s'embarqua au moment où le Yatagan se couchait sur babord et coulait, son mât s'abattant sur le torpilleur anglais. Quinze minutes après l'abordage, le torpilleur s'enfonçait ; une explosion de grenades Guiraud ouvrit son avant. Le P.12 ramena les rescapés à Dieppe et l"Amirauté anglaise transmis ses condoléances à notre attaché naval à Londres."
Source : Albert Chatelle, La base navale du Havre, éditions Médicis, 1949, page 91.
Cordialement.