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Le torpilleur d’escadre Boutefeu fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :

— du 2 août 1914 au 20 mai 1915 ;
— du 22 novembre 1915 au 15 mai 1917, jour de sa perte.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 762.]

Du 27 décembre 1915 au 27 février 1916, il prit part à l’évacuation d’Albanie et à l’occupation de Cor-fou (Circulaire du 17 décembre 1931 relative à l’attribution de la Médaille commémorative serbe aux personnels militaires et civils de la marine, Annexe I., 1re partie, §. B. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904). Puis, du 16 avril au 28 mai 1916, il participa à l’évacuation d’Albanie et au transport de l’armée serbe de Corfou à Salonique (Ibid., Annexe I., Partie I., §. C. : p. 12.905).

Coulé le 15 mai 1917 en mer Adriatique, dans les passes du port de Brindisi (Pouilles, Italie), par une mine larguée par le sous-marin allemand UC- 25 (Oberleutnant zur See Johannes FELDKIRCHNER).

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□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 21 juin 1917, p. 4.789) : « [A] sombré sur une mine pour le service de la France. »

□ Compris dans la citation collective à l’ordre de l’armée décernée le 4 janvier 1919 à la Division des Flottilles de l’Adriatique (J.O. 19 févr. 1919, p. 1.857) : « La Division des flottilles de l’Adriatique : pendant plus de trois ans, dans le voisinage de l’ennemi, toujours en alerte, toujours prête, a conservé jusqu’au dernier jour son ardeur et son esprit d’offensive malgré des pertes s’élevant au quart de son effectif de torpilleurs et à la moitié de son effectif de sous-marins. S’est particulièrement distinguée dans les opérations qui ont abouti au sauvetage de l’armée serbe en 1916. »

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□ Les officiers et marins présents à bord du torpilleur d’escadre Boutefeu, lorsque ce dernier était affecté à la Division des flottilles de l’Adriatique, eurent droit, à titre individuel, à la délivrance de la fourragère au couleurs du ruban de la Croix de guerre.

[J.O. 19 févr. 1919, p. 1.857 ~ Circulaire du Ministre de la Marine du 19 novembre 1919 fixant les dispositions concernant la délivrance gratuite, à titre individuel, des fourragères au personnel de cer-taines unités citées (Bull. off. Marine 1919, n° 34, p. 872)].

— RIGAL Jean François Jacques Émile, lieutenant de vaisseau, du port de Brest. Nommé à ce comman-dement par une décision présidentielle du 3 septembre 1911 (J.O. 5 sept. 1911, p. 7.293). Comman-dement pris le 1er septembre 1911 (Annuaire de la Marine 1912, p. 743). 1re Escadrille de la 1re Armée navale.

Avait été préalablement chargé, en Janvier 1911, de suivre à Bordeaux les travaux d’achèvement du bâ-timent alors en cours de construction par le chantier de Bacalan de la Société anonyme de travaux Dyle et Bacalan (J.O. 13 janv. 1911, p. 334).

— BLANC Paul Marie Joseph, lieutenant de vaisseau, du port de Toulon. Nommé à ce commandement par une décision présidentielle du 10 février 1913 (J.O. 12 févr. 1913, p. 1.409). Commandement pris le 21 février 1913 (Annuaire de la Marine 1914, p. 797). 1re Escadrille de la 1re Armée navale.

— CHAUVIN Félix François Eugène, lieutenant de vaisseau, du port de Brest. Nommé à ce commandement par un décret en date du 8 juillet 1914 (J.O. 10 juill. 1914, p. 6.030). Commandement pris le 21 août 1914 (J.O. 16 juill. 1914, p. 6.373). 1re Escadrille de la 1re Armée navale, puis Division des flottilles de l’Adriatique.

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 21 juin 1917, p. 4.789) : « CHAUVIN (Félix-François-Eugène), lieutenant de vaisseau, commandant le Boutefeu : excellent marin et vaillant soldat. Son bâtiment sombrant sur une mine, a donné à tous l’exemple du calme et du mépris du danger. A sauvé un homme de son équipage qui allait couler. »

Citation emportant concession de la Croix de guerre avec palme.

□ Par décision du Ministre de la Marine en date du 19 juin 1917 (J.O. 25 juin 1917, p. 4.881), une médaille de sauvetage en bronze lui fut décernée « en récompense du dévouement dont il [avait] fait preuve, le 15 mai 1917, en se portant au secours d’officiers et de marins du Boutefeu en danger de se noyer. »

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 18 août 1920 (J.O. 19 août 1920, p. 12.225 et 12.226 ~ Erratum J.O. 21 août 1920, p. 12.337), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade d’of-ficier dans les termes suivants : « Chauvin (Félix-François-Eugène), capitaine de frégate : beaux services de guerre comme commandant d’un contre-torpilleur dans l’Adriatique, puis comme commandant d’un torpil-leur chargé de nombreuses missions d’escorte. Une citation à l’ordre de l’armée. »

Citations à l’ordre de l’armée

• Journal officiel du 21 juin 1917, p. 4.789.

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 4 juin 1919 (J.O. du 7 juin 1919, p. 5.933 et 5.937), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire :

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Récompenses pour actes de sauvetage et de dévouement

• Journal officiel du 25 juin, p. 4.881.