Bonjour David,
je relève la coquille de ton texte: <<du village de Manonvillier (Meurthe-et-Moselle)<<
Le village de Meurthe et Moselle se nomme Manonviller et non Manonvillier;
Il a connu l'épopée du Fort du même nom dont vous pouvez lire le récit sous ma signature à ce lien:
http://fort-de-manonviller.fr/
dans la rubrique "enquête d'Alain Girod".
Cordialement
Alain
otemsg=20723,22,8946]Bonjour Alain,
Merci de partager avec nous les résultats de tes recherches dans les archives françaises concernant les tirs du canon de Semide.
Je mets en ligne directement, si tu me le permets, les extraits issus de tes liens afin de pouvoir suivre plus facilement ce sujet dans l'ordre chronologique.
Extrait du JMO de la 4ème armée:
Journée du 10 Novembre 1916:
Grande activité d'aviation. Nos pilotes abattent un avion ennemi au Nord d'Aubérive. En réponse à nos tirs d'artillerie, l'ennemi bombarde Mourmelon et la gare de Saint Hilaire-au-Temple: peu de dégâts.
Pour cette journée du 10 Novembre 1916 évoqué dans le JMO de la 4ème armée, pour moi c'est tout bon, c'est bien des tirs du canon de 38 allemand de Semide dont on parle.
Dans ces mémoires, le général Karl von Einem, (voir message ci-dessus pour la journée du 11.11.1916) explique:
"l'un de nos avions qui était au-dessus de Saint Hilaire a accompli un atterrissage forcé à Manonvilliers à cause d'une blessure grave de son chef"
Il ne s'agit bien évidement pas ici du village de Manonvillier (Meurthe-et-Moselle), mais du village de Moronvilliers, qui lui est bien situé au nord d'Aubérive. (Je suis étonné que personne n'ai relevé cette "coquille" dans les mémoires du général von Einem. Ni à l'époque de sa publication, ni aujourd'hui sur ce forum. J'attendais pourtant une réaction à mon post du 10 novembre dernier à ce sujet

)
JMO du service de santé du 7éme corps d'armée:
Journée du 11 Novembre 1916:
A 15 H 30 un avion ennemi est venu survoler Sainte Menehould fort longtemps malgré une vive canonnade de la défense anti-aérienne. Au dessus de la gare il a lancé des paillettes blanches.
Peu de temps après sont arrivés, à intervalles de 10 minutes environ, 6 obus de 380 qui sont tombés dans les environs du P.G.C. sans causer d'accident. Ce jour-là le général Gouraud était venu passer une revue à proximité du quartier Valmy à 2 h 00.
Quelqu'un a-t'il déjà rencontré ailleurs la description d'un lâché de ces "paillettes blanches" pour matérialiser un objectif à bombarder ?
Un habitant de Sainte Menehould aurait-il conservé précieusement jusqu'à nos jours une des ces mystérieuses paillettes blanches ?
Effectivement, le général Gouraud était aux premières loges. Un témoignage de cet épisode serait-il évoqué dans ses mémoires ?
Journée du 15 Novembre 1916:
A 13 heures nouveau bombardement de Sainte Menehould avec réglage par avion. 4 obus de 380 sont tirés dans la direction de la gare. L'un d'eux tombe à 20 mètres de la gare. Un autre tombe dans l'Aisne à 30 mètres de l'immeuble occupé par la D.S.S.
et provoque une sorte de trombe d'eau dont la chute casse les vitres de l'immeuble. A la suite de cet accident la D.S.S. déménage les locaux devenant inhabitables à cause du froid.
L'évacuation des blessés et malades qui se faisait jusqu'alors sur l'H.O.E 22 à Sainte Menehould situé à proximité de la gare se fera désormais sur l'HOE de Villers-Deaucourt. Les diverses formations de l'armée et de l'intérieur fixés à Sainte Menehould: Hôpital Chanzy, hôpital Margaine, hôpital Saint Charles, Hospice Minte sont débarrassés de leurs malades couchés en prévision d'un nouveau bombardement.[/#0000FF]
La précision des tirs semble assez extraordinaire. Un obus à 20 mètres de la gare !
En tout cas, les artilleurs allemands ont réussi à atteindre leur objectif: semer la terreur à l'arrière des lignes françaises en forçant à l'évacuation des hôpitaux et autres services situés autour de la gare.
Merci encore pour toutes ces informations.
Amitiés.
David.
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