Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,

A défaut du dossier de l'architecte, voici une carte qui donne une explication de l'époque. Est-ce la bonne ?



Cordialement
Bruno

Bonjour

Voilà ce que dit son architecte Léon Azéma :
"L'ossuaire, long de 137 mètres, édifié par l'entreprise Jouvet, de la Loupe (Eure et Loir), semble attaché, comme pour la prolonger vers le ciel, à la crête à jamais célèbre qui s'étend entre le fort de Douaumont et l'ouvrage de Thiaumont.
L'ossuaire est en forme de voûte gigantesque pour exprimer que le sujet est dans le sol où se trouvent les ossements, classés par secteurs, dans des fosses.
Dégagé de toute allégorie encombrante et inutile, le monument de Douaumont s'impose par le calme et la noblesse de ses lignes. L'ensemble présente ce caractère de simplicité, de force, de foi inébranlable que gardèrent jusqu'à la victoire les vaillants défenseurs de la citadelle.
.... Dans l'axe, au-dessus du proche servant d'entrée principale, une tour se dresse : la Tour des Morts. Haute de 46 mètres, de proportions robustes, elle rayonne la nuit grâce à un phare puissant, portant jusqu'à l'horizon le souvenir des évènements douloureux qui se déroulèrent en ces régions désolées.
La construction de la tour, d'un système d'ossature spéciale et probablement unique, se compose de quatre cornières en béton armée montant de fond, ceinturées dans la hauteur tous les trois mètres par des poutres également en béton armée sur lesquelles s'appuient les pierres de revêtements. A la partie inférieure des membures, des fermes en béton armée répartissent la charge totale de la tour aux quatre angles de soubassement formés par des piédroits de doubleaux de voûte du proche principal........."

Nul part trace d'une évocation d'un obus ou d'un glaive enfoncé dans le sol.

Cordialement

Pierre

Bonjour à tous,

Pour être de Verdun, et bien que cela ne fasse pas avancer les choses, j'ai toujours entendu parler d'une épée plantée dans le sol.

Cdlt

Mathieu

Bonjour à tous.

Le paysage d'en haut de l'Ossuaire est saisissant. De plus, il permet bien de se rendre compte des différents bois et autres lieux pour les personnes faisant des recherches où "illustrer" un livre.

Les images de F.Radet, que je remercie gracieusement de les mettre à dispositions amène une autre vue. Elles permemetent pour ma part de se rendre un petit peu plus compte du dénivelé, des ravins, des accés, de l'orientation des forts et autres bois. J'arrive à repérer les endroits où j'ai marchais. (Ca change de Googlearth !). Merci beaucoup.

Celle me permet de combler une certaine frustration comme le dit WAM, celle de voir le champs de bataille vue "d'en haut" (d'avion où de ballon dirigeable, même si ces derniers ne devait pas s'aventurer aussi près !), comme il était pendant les combats!
En existe t'il ?

Bonne journée à tous.

Le propre d'une oeuvre d'art, et qu'elle appartient à celui qui la regarde et de la lecture qu'il en fait, souvent de fois bien loin de la signification originelle que l'artiste voulait faire passer, sans compter qu'elle varie avec l'espace temps.
Cordialement.
JF Genet

J'avais oublié cette photo que j'adore… (vue sur le net, mais où ? donc DR)

Cordialement
JF Genet

Bonjour à tous,

Pour être de Verdun, et bien que cela ne fasse pas avancer les choses, j'ai toujours entendu parler d'une épée plantée dans le sol.

Cdlt

Mathieu

Bonjour Mathieu et tous les autres.
L'épée enfoncée jusqu'à la garde est également le symbole que j'ai lu.
Henri

Bonjour à toutes et à tous,

Pour faire suite à l'image :
DOUAUMONT
Souvenir de l’Ossuaire
" Pour aider à sauver de l’oubli nos grands morts de Verdun "

L’OSSUAIRE DE DOUAUMONT
Par Monseigneur GINISTY (Evêque de Verdun), Président de l’œuvre

Ce monument, le plus important, et, sans doute le plus puissamment évocateur de tous les monuments du front, est en voie d’achèvement. Il est élevé à la mémoire et à la gloire des 400 000 Français tombés sur le champ de bataille de Verdun. L’Ossuaire qui comprendra 52 tombeaux, correspond aux 52 secteurs du champ de bataille, est destiné à recueillir les ossements épars, anonymes, de plus de 300 000 d’entre eux.
Actuellement, la partie centrale du Monument est terminée : elle constitue la partie principale, équivalente aux deux tiers de l’œuvre totale. Il a été dépensé déjà six millions et demi, et la souscription atteint sept millions. Il faut encore de trois à quatre millions pour l’achever, ce qui nécessitera de trois à cinq ans de travail, et de…quête.
Le monument central présente une façade de 50 mètres de longueur avec, au centre, un vaste portique surmonté d’une tour de 45 mètres de haut.
Cette tour flanquée de quatre grandes croix en puissant relief, est couronnée par une sorte de clocheton à quatre bases géminées et par une galerie intérieure, à laquelle fait accéder un grand escalier de 200 marches.
C’est ce qu’on appelle le Phare de Douaumont, d’où l’œil, par les temps clair, embrasse un horizon à perte de vue, avec tout le champ de bataille et ses points fameux. Sous la calotte du phare, le bourdon de la victoire (2.300 kg), sonne trois fois par jour, et chaque fois que des groupes importants visitent l’ossuaire, le chapelain leur demande une minute de silence, et, grâce à un système électrique, il fait entendre le glas des morts, suivi de la volée de la Victoire.
Un phare à quatre foyers électriques, à feux intermittents, et d’une puissance globale de 150 000 bougies, sera incessamment allumé. L’ascension du phare est une des attractions du pèlerinage, car elle permet de contempler un des panoramas les plus étendus et les plus impressionnants.
Le Cloître et les alvéoles ne sont que commencées, mais ils donnent déjà une idée de l’ensemble. Si le plan est réalisé en entier, ils se développeront sur une longueur d’environ 180 mètres.
Chaque alvéole contient deux caveaux d’une capacité de 9 mètres cubes chacun. Les six alvéoles construites et les douze premiers tombeaux sont remplis d’ossements anonymes. Il y a plus de 500 cercueils qui attendent leur lieu de repos définitif. Chaque caveau est recouvert d’une pierre sépulcrale en granit de Bretagne du plus bel effet : chacune a coûté 8 500 frs. Ces marbres sont éclairés par des claustra a verres jaunes, couleur d’apothéose, qui leur donnent de jolis reflets.
Les vitraux, œuvre du célèbre peintre-verrier Desvallières, surprennent, à première vue, par leur aspect désordonné, leurs couleurs heurtées, les traits tourmentés des personnages. L’artiste a voulu les adapter au cadre chaotique du champ de bataille, et leur donner un symbolisme à part. Les trois vitraux à gauche, en entrant, représentent, le premier : le transport d’un blessé à l’ambulance, sous l’égide de la Croix-Rouge ; le second, le sacrifice du Christ sur la Croix étreignant et baisant un soldat jusqu’à s’identifier avec lui ; le troisième, la messe au front.
Des cercueils provisoires sont déposés là : ce sont ceux qui ont été transférés solennellement le jour de l’inauguration de la première partie du Monument le 19 septembre 1927. La chapelle est parfaite, d’une architecture simple et sobre, comme il convient à ce temple funéraire.
L’Ossuaire de Douaumont est devenu le centre d’un pèlerinage qui ne cesse de croître chaque année. On y voit surtout des jeunes et des soldats qui viennent « écouter les morts qui parlent et qui disent comment il faut aimer et servir la France immortelle. » On y voit des familles qui, au nombre de plus de trois cent mille, pleurent des disparus à Verdun, et qui viennent prier devant cet immense Reliquaire de la Patrie !..

Ce texte est la préface de la plaquette éditée après l’inauguration du 19 septembre 1927, comportant 16 photos de la cérémonie, vendue à l’Ossuaire à cette époque bien lointaine, écrite par Ch. Ginisty, Evêque de Verdun.

Cordialement.
J. Didier

Bonsoir a tous
Merci Monsieur Didier pour ce rappel
Merci Messieurs pour vos photos.Ce lieu inspire enormément de respect..
Salut aux morts
cordialement Christian terrasson
adischats

Bonsoir
Merci Frédéric pour ces photos magnifique.
Existe t il des photos du champs de bataille "en action", pour comparer avec la photo n°3 de Mireille?
Merci.

Cordialement Wam