Forum PAGES 14-18

Bonjour,
Je remonte ce vieux fil et je rassure Jérôme Charraud, Lançon Julien va retrouver ce dimanche sa terre provençale lui aussi, voir à 12 ' de ce reportage France 3 Picardie :

Bonjour
Rassuré, je le suis dans la mesure où la famille actuelle de Lançon a été retrouvée.
Ma pensée est plus générale concernant les dépouilles rapatriées.
Je considère les rapatriements comme un piège au long cours. Je m'explique, je ne voudrais pas laisser cette affirmation brute:
Lors des années 20, on a rapatrié de nombreux corps (environ 10 à 20% des tués, suivant les départements). Depuis le temps est passé et les familles se sont dispersées. On ne compte plus les sépultures abandonnées dans les cimetières de nos villes et villages. Je préfère une sépulture entretenue par l'Etat, même s'il s'agit de celle d'un Non Mort pour la France, à celle qui finira poussière dans un cimetière local.
Les rapatriements à l'origine n'étaient pas prévus. Ce sont les incessantes demandes de la part de familles, allant même jusqu'à la violation du champ de bataille pour récupérer clandestinement le corps du défunt qui nécessita un changement législatif pour permettre ces rapatriements.
A mon sens, issue d'un simple constat, c'est une erreur basée sur un bon sentiment de départ.
Lorsque je parle de ceci, je pense par exemple à la douleur d'une mère aujourd'hui décédée, alors que maintenant plus personne n'est là pour perpétuer ce souvenir:


Une sorte de deuxième mort

Cordialement
Jérôme Charraud

Je considère les rapatriements comme un piège au long cours.
Une sorte de deuxième mort

Bonsoir,

Je suis tout à fait d'accord avec votre point de vue sur la question, après une génération ou deux, tout finit poussière. Ajouter à cela, la tendance actuelle de supprimer les tombes en déshérence, le choix semble judicieux au-delà des sentiments bien compréhensibles.
J'ai d'ailleurs été confronté à ce problème en ayant retrouvé des descendants de soldats qui pensaient initialement bien faire en rapatriant les corps. Tout bien pesé, ils ont finalement choisi l'option nécropole nationale en amenant de la terre du pays pour la nouvelle sépulture.

Re, Jérôme,

J'ai finalement trouvé des réponses à mes questions citées plus haut concernant le cas de Lançon julien dans votre blog " Prisme 14 18" dans votre dernière intervention d'août 2016 dans le paragraphe "cohorte de septembre 1916" : Malaise à la 2e DIC.

Je vous remercie.

http://prisme1418.blogspot.fr/2016/08/1 ... t-les.html

Bonsoir,
Je suis tout à fait d'accord avec votre point de vue sur la question, après une génération ou deux, tout finit poussière. Ajouter à cela, la tendance actuelle de supprimer les tombes en déshérence, le choix semble judicieux au-delà des sentiments bien compréhensibles.
J'ai d'ailleurs été confronté à ce problème en ayant retrouvé des descendants de soldats qui pensaient initialement bien faire en rapatriant les corps. Tout bien pesé, ils ont finalement choisi l'option nécropole nationale en amenant de la terre du pays pour la nouvelle sépulture.

Bonsoir
Que je vous rejoins!
Lors de ma dernière visite à Saint Charles de Potyze, en 2008, au pied du monument, j'ai laissé sur place un caillou qui venait de chez moi et en ai emmené un de Belgique que j'ai déposé au pied du monument aux morts de mon village.
Cela s'est fait sans spectateurs, juste avec ma conscience et mes pensées pour mon arrière grand oncle disparu là-bas.

Cordialement
Jérôme Charraud

Bonsoir,
j'ai pris connaissance de votre post tardivement mais je joins deux photos de la réinhumation du soldat Lançon au cimetière de Mollégès (13), cérémonie à laquelle j'ai assisté avec beaucoup d'émotion.
Bien cordialement.