Bonsoir Jean, (M. SAMHA, pour reprendre l'expression de Jean Riotte

)
Vous écrivez dans votre réponse à Marc : "...il n'a été conservé de cette formation que les registres et non les dossiers médicaux..."
J'ai pour ma part écrit au SAMHA a propos de mon arrière grand père, et j'ai obtenu avec grand plaisir les photocopies des fiches d'entrée et de sortie des différentes formations par lesquelles il est passé. Mais savez-vous où l'on peut trouver la trace des dossiers médicaux des soldats? Y a-t-il des généralités quant à la conservation et l'archivage de ces dossiers?
Merci pour votre aide.
Bien cordialement,
Loïck
Bonjour,
Vous voulez sans doute parler de ce que l'on appelle le bulletin d'entrée-sortie modèle n°46 C. C'est en effet un document récapitulatif précieux et c'est avec lui que le SAMHA peut répondre aux demandes.
Pour chaque formation sanitaire de l'intérieur (hôpitaux militaires permanents, comme le Val-de-Grace, ou temporaires) il est en principe conservé les archives "collectives" (comme les différents registres d'entrées, de sorties, des décès, des opérations chirurgicales, etc.) et les archives "individuelles".
Ces archives "individuelles" sont pour l'essentiel ce que l'on désigne comme dossiers médicaux. Ceux du fonds 14-18 sont conservé intégralement, mais il y a sans eu des pertes au cours de l'histoire, ce qui explique que les séries sont quelquefois loin d'être complètes, voire carrément absente (comme c'est le cas pour l'hôpital mixte d'Angoulême) !
Trouver le dossier d'un poilu en particulier est souvent ardu : il accompagnait le blessé ou malade dans tous ses passages dans différents hôpitaux (y compris les hôpitaux civils pour des soins après la guerre). Comme de plus le classement de beaucoup de séries de dossiers est aléatoire (mon collègue et moi sommes là en partie pour ça), vous comprendrez pourquoi le SAMHA (qui a déjà fort à faire par ailleurs) ne les communique pas et se contente pour l'instant de la fiche 46 C.
La composition d'un dossier est de plus très variable : parfois une simple fiche avec le diagnostic, d'autres fois une volumineuse chemise avec feuilles de température, rapports d'analyses bactériologiques, comptes-rendus opératoires, certificats d'origine de blessures, radiographies, photographies (pas toujours ragoutantes...), etc...
Par expérience, les dopssiers les plus complets et détaillés sont conservés par les hôpitaux abritant une commission spéciale de réformé (CSR), ce qui traduit bien une certaine suspicion des médecins à ce niveau...