Bonjour,
lorrain54 a écrit : ↑lun. sept. 24, 2012 2:54 pm
Pour la journée du 22 08 14 le JMO du 81 RI comme souvent, ne cite que les officiers tués, mais parle de 1300 soldats blessés ou disparus ! cela me semble énorme
Cordialement , Jean-Louis.
côté allemand, l'Infantrie-Regiment 174 (32. Infanterie-Brigade ; 31. Infanterie-Division ; XXI Corps*) est principalement engagé dans la bataille de Bonviller. Apparemment, les 70e, 60e et 166e régiments d'infanterie ont également dû être déployés au cours de la bataille.
1.)
Extraits de l'histoire régimentaire du « 10. Lothringisches Infanterie-Regiments 174“ (garnison : Metz - Forbach)
22 août 1914
(...) Les hauteurs au sud d'Einville semblent occupées. Couvert de mitrailleuses, le 3e Bataillon 174 attaque vers 11 heures du matin de part et d'autre de la route de Lunéville. Le premier bataillon 174 avance à l'est de celui-ci. Les deux bataillons, combattants, atteignent les hauteurs dominantes de La Rochelle et de Bonviller. L'ennemi offre initialement peu de résistance et bat en retraite. Soudain, les Français contre-attaquent, accompagnés de tirs nourris d'infanterie et d'artillerie. Des lignes d'escarmouche denses s'élèvent de la vallée et menacent de submerger nos faibles forces. L'espoir de reprendre Lunéville en main sans combat n'est pas réalisé. Le Français fait tout ce qui est en son pouvoir pour sauver la ville. Il est maintenant impossible pour notre peuple de tenir sur les hauteurs âprement disputées et dans le feu d'obus dense, on se retire progressivement de l'attaquant. Le commandant de la brigade s'est senti obligé de déployer progressivement le 70e régiment d'infanterie pour poursuivre l'attaque. L'artillerie amie entre en action tardivement et l'infanterie doit supporter seule la charge du combat pendant des heures. Leur résistance tenace freine bientôt l'assaut ennemi qui ne dépasse pas La Rochelle et Bonviller. Partout, les combattants solitaires sont assis dans les trous et derrière les haies et ripostent. (..) La lutte fait rage depuis longtemps et la décision est toujours en attente.
(…)
Au cours de la bataille, juste au moment où il était important de repousser l'ennemi écrasant avec un feu nourri et bien ciblé avec les quelques canons, les mitrailleuses ont manqué de munitions. Le précieux soutien des tirs de mitrailleuses menace d'être perdu pour les fantassins. Sans plus tarder, le soldat Eckhardt conduit le chariot de munitions tiré par des chevaux sous un feu nourri jusque dans les positions de M.G. et décharge les munitions souhaitées à cet endroit.
(...)
Vers 14 heures, des forces françaises fraîches effectuent une nouvelle avancée de part et d'autre de la route Lunéville-Einville et sur La Rochelle par l'ouest.
Parce que l'avant-garde de la 3e division bavaroise, qui avançait à droite de la 31e division, a été arrêtée à Maixe vers midi, l'ennemi a pu combiner ses tirs d'artillerie supérieurs contre l'aile droite de la 31e division et déployer des forces puissantes afin de faire une contre-attaque complète. L'attaque française semble désormais vouée au succès.
Puis le commandant de brigade, le général von Behr, réunit les dernières réserves de sa brigade et les amena personnellement à Bonviller. Cela renverse la marée et tout est emporté dans la ruée vers l'avant. Bonviller, brûlant à chaque tournant, est repris.
(...)
Mais le danger plane toujours à La Rochelle alors que l'ennemi menace d'encercler et de repousser notre aile droite. Il n'y a plus de réserves disponibles.
(...)
Heureusement à ce moment, vers 15 heures, des éléments des 60e et 166e régiments d'infanterie arrivent à ce point focal. Avec le soutien de quelques piles, on a pu à peu près empêcher l'encerclement. Le 2e bataillon, qui s'était précipité sur le champ de bataille depuis Moussey via Lagarde-Parroy, arriva à temps pour avancer une attaque sur cette aile. La résistance française commence maintenant à faiblir et, à 18 heures, la crête dominante de Friscati et Jolivet, juste au nord de Lunéville, est entre nos mains. Les Français sont en pleine retraite vers le sud. Selon des sources françaises, il a participé au XV. et XVI. Corps, surtout près de Lunéville, avait un caractère volage. Le soutien interne des équipes dit avoir été fortement ébranlé à l'époque. (...)
- RI 174
- bonviller 1914_08_22.png (383.17 Kio) Consulté 1403 fois
2.)
Extrait de l'histoire régimentaire du « Infanterie-Regiment Markgraf Karl (7. Brandenburgisches) n° 60 » (garnison : Weißenburg depuis 1897)
Témoignage oculaire d'un soldat anonyme de l'IR 60
22 août 1914
(...)
Puis il y a des combats pour le village de Bonviller. Elle a été prise d'assaut par les Allemands, mais compte tenu de la supériorité française, elle ne peut être tenue. Les Allemands battent en retraite. Maintenant, notre artillerie bombarde le village. Maintenant, tout le monde commence à avancer de manière ordonnée. Mais maintenant c'est l'artillerie française qui fait reculer les Allemands.
Maintenant, nous y sommes aussi envoyés. Cela a changé la situation. Dans un pré, nous recevons des éclats d'obus. (...) Au pas ça avance. La masse devant nous resurgit brusquement. Mais, comme ils nous voient arriver en renfort - avec le drapeau agité - ils font demi-tour et finalement ils donnent l'assaut pour la troisième fois.
Le village est à nous. (...) Mais je n'ai jamais vu autant d'Allemands morts. Dans la ligne d'escarmouche, tout est mélangé à cause de l'agitation de la bataille. Un major inconnu nous commande. (...)
Les informations sur les pertes devraient probablement être correctes. Du côté allemand, ils étaient à peu près les mêmes.
Cordialement
Joseph
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* Bien qu'il s'agisse d'un corps d'armée purement prussien, au début de la guerre, il était subordonné à la 6e armée, autrement purement bavaroise.