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Re: 149e RI

Publié : mar. janv. 13, 2009 11:59 pm
par denis33
Bonsoir à toutes et à tous.
Bonsoir Monsieur.

Il faudrait consulter son dossier au S.H.A.T...

Bien cordialement.
Denis

Re: 149e RI

Publié : jeu. janv. 15, 2009 2:56 pm
par denis33
Bonjour à toutes et à tous.

De nouveau je jette « une bouteille à la mer »...

Je suis toujours à la recherche d’éventuels descendants du lieutenant Pierre Marie Joseph René Pretet. Ces personnes accepteraient-elles de me dire si cet homme a laissé une trace écrite de son passage au 149e R.I. durant la Grande Guerre ?

Avec l’aide de différents sites de généalogie voici ce que j’ai pu reconstituer de son histoire :
Il était le fils Marie Ernest Jean Etienne et de Marie Joséphine Noir. Il avait un frère dont je ne connais pas l’identité. Il avait une sœur Thérèse Anne Marie née en 1895 à Oran.

Il a terminé sa carrière militaire comme lieutenant-colonel en 1939.
Décédé à Nice en 1952.
Présent au 149e R.I. de juillet 1912 au début novembre 1915, puis il sert au 31e B.C.P.

Merci d’avance à toute personne pouvant m’aider dans cette difficile recherche.

Bien cordialement.

Re: 149e RI

Publié : sam. janv. 17, 2009 9:06 pm
par denis33
Bonsoir à toutes et à tous.
Bonsoir "6eme Cuir".

Quelques informations sur les derniers jours de vie du commandant Didierjean...

Journée du 14 août 1914 (extraits du J.M.O.)

14 août 1914
3 h 30 : Le 149e R.I. quitte son cantonnement de Provenchères dans l’ordre : 3e bataillon (commandant Didierjean) ; 1er bataillon (capitaine Lescure) et 2e bataillon (capitaine François) se dirige vers le col de Saales.
5 h 15 : La tête, 3e bataillon passe à la gare de Saales donnée comme P.I..
6 h 00 : Le 3e bataillon (commandant Didierjean), se détache à Bourg-Bruche avec un peloton du 4e chasseurs à cheval, vers le haut de Steige, a la mission de s’établir pour tenir et barrer le couloir de la Villé et chercher la liaison avec le 14e C.A.. Il devra rallier sur Saint-Blaise-la-Roche par Ranrupt et Colroy-la-Roche après l’écoulement de la colonne. La colonne continue jusqu’au coude de la route, à 400 m Sud de la Halle de Saulxures où elle est arrêtée. A 6 h 50 les hauteurs environnant Saulxures étant sous le feu de l’artillerie ennemie (dont une batterie d’obusiers) signalée en position sur la hauteur 682 du signal de plaine.
Des éléments de la 13e division. 21e et 109e R.I., apparaissent sur les lisières du bois concernant les hauteurs rive Ouest de la Bruche.
8 h 30 : Une compagnie du 21e R.I. se repliant sur les pentes Est de ce mouvement de terrain à hauteur du 149e R.I. : Tête du gros de la colonne, attire sur ce point quelques coups de canon.
12 h 15 : Le 1er bataillon du 149e R.I. (capitaine Lescure) reçoit l’ordre de se porter par les bois sur la croupe 553, 1 km Est de Saint-Blaise-la-Roche en soutient du 1er B.C.P. qui attaque Saint-Blaise-la-Roche qu’il va atteindre. Notre artillerie est en position au Haut-Charas et à 653 à 800 m de Colroy-la-Roche.
13 h 15 : Reçu compte rendu du capitaine Lescure ou le 1er bataillon est en position à 553 avec une compagnie du 1er B.C.P..

13 h 50 : Reçu le compte rendu du 3e bataillon indiquant les dispositions prises au Haut-de- Steige. Le bataillon s’était porté sur les emplacements ci après : la 11e compagnie en position au lacet Nord-Est de Steige pour battre la vallée vers Meissengott. La 12e compagnie (capitaine Cadeau) est en position à la cote 678, à 1200 m au Sud de Haut-de-Steige surveillant les chemins de Lalaye et de Meissengott. La 9e compagnie (capitaine Souchard) est à la cote 796, à 1200 m au Nord de Steige. La 10e compagnie (lieutenant Michelin) en réserve sur la route avec la section de mitrailleuses. Exécution entre 7 h 00 et 9 h 00. A 10 h 00, la 11e compagnie qui ayant reçu l’ordre de ne commencer son mouvement qu’après que les 9e et 12e compagnie eussent poussé des éclaireurs, jusque sur leurs positions, s’avançait en refoulant quelques patrouilles ennemies lorsqu’elle se heurta aux rafales nourries et ajustées d’éléments fortement retranchés sur la croupe Nord-Est de Steige.
Le chef de bataillon Didierjean est tué avec son agent de liaison de la 11e compagnie et un homme de cette compagnie. 2 sections de la 9e compagnie sont poussées vers la cote 796 pour dégager la 11e compagnie et permettre de relever le corps du commandant. Le mouvement est exécuté à 11 h 00.
Le bataillon reçoit à 12 h 15, l’ordre de se maintenir sur ses emplacements en raison du retard apporté par le 14e C.A., dans son mouvement défensif et de se retrancher pour tenir en toute éventualité le défilé du Haut-de-Steige jusqu’au 15 août. La 9e compagnie se porte à la cote 761 avec une avancée à 771. La 12e compagnie tient la cote 678 qu’avec 1 peloton et envoie un peloton au carrefour les Bas pour l’organiser et l’occuper face à l’Est. La section de mitrailleuses va s’établir à une pente entre la cote 678 et le Haut-de-Steige pour flanquer la 11e compagnie.
14 h 00 : Ordre envoyé au 3e bataillon (capitaine Laure) de tenir sur ses emplacements. Il sera soutenu par 1 bataillon du 158e R.I. et 1 batterie du 59e R.A.C, en position vers la Salcée.
16 h 00 : Ordre au reste du régiment : 2e bataillon (capitaine François) et E.M. de se porter à Saint-Blaise-la-Roche ou le 1er B.C.P. vient de pénétrer.
17 h 00 : Le bataillon atteint Saint-Blaise-la-Roche vers 18 h 00 alors que le 1er B.C.P. est déployé sur les pentes au Nord-Ouest de Poutay et que le 1er bataillon du 149e R.I. occupe les hauteurs au Nord-Est de Saint-Blaise-la-Roche. Les signaux blancs sont agités de toutes les tranchées ennemies et à 18 h 30, les soldats d’infanterie ennemie qui s’y trouvent et sortent sans armes et viennent au devant de nos lignes.
De 19 h 00 à 20 h 30, partent pour Saales, 4 convois de prisonniers au nombre d’environ 500 hommes du 99e régiment et du 15e bavarois, presque tous alsaciens et qui déclarent n’avoir pas mangé depuis la veille et avoir été abandonnés par leurs chefs.
20 h 30 : 2 bataillons du 109e R.I. (13e division) fortement éprouvé dans la journée dans l’attaque de Saint-Blaise-la-Roche, viennent également cantonner à Saint-Blaise-la-Roche.
Ravitaillement à Saint-Dié à partir de 9 h 30. R.F.V. nouveau à Saales à 6 h 00.

....

Image

Quelques passages venant du livre "jours de gloire et de misère" de Henri René.

6 août 1914
En Alsace-le baptême du feu.
Le dispositif de couverture était en place depuis 8 jours….On nous retenait intentionnellement à dix kilomètres en deçà de la frontière, car on ne voulait à aucun prix assumer la lourde responsabilité des premières effusions de sang. Ces journées d’alertes et d’avant-postes, sans aucun incident.
Le 6 août au soir, nous nous acheminions enfin vers le col de Sainte-Marie-aux-Mines. La pente était raide, la chaleur pesante, l’ombre épaisse des sapinières emprisonnait un air irrespirable. Plus d’un s’en trouvait mal, et l’on ne savait si s’était vraiment la faute des circonstances atmosphériques ou celle de nos émotions…
… Nos hommes bavardaient pour s’étourdir, et nous ne réussîmes à les faire taire que par le plus salutaire des procédés d’intimidation : « pour tout le monde, l’arme à la main : ennemi signalé ! » A partir de cet instant, derrière nos patrouilles qui fouillent la forêt, ce fut au contraire un silence impressionnant. Notre long monôme de bataillon en file indienne glissait comme un serpent sur la mousse et zigzaguait au travers des troncs d’arbres…
… Il fait nuit. Le versant alsacien descend brusquement vers un fond de vallée qui échappe à notre observation… Nous repérons à la boussole la direction du clocher de Sainte-Marie…
Le commandant D… éteint sa pipe, son inséparable ; il en secoue les cendres d’un geste machinal sur le croc de sa canne, son autre inséparable, il incline un peu sur l’oreille son grand képi haut-formé et, très ému sans vouloir le paraître, il assigne les objectifs à ses capitaines….

20 août 1914
En Lorraine- la retraite.
Au déclin du 20 août 1914, notre bel enthousiasme était à l’agonie et trop d’orages s’amoncelaient près de nous pour que nos airs épuisés de surmenage eussent l’espoir d’y résister le lendemain. La grande bataille de Lorraine battait son plein et les combats du jour ne nous laissaient plus aucune illusion sur la valeur des organisations ou des défenses ennemies dont la tardive reconnaissance venait de démentir nos espoirs trop légers. Une après-midi tonitruante nous avait assourdis et, sans que nous soyons encore entrés dans le vif des engagements d’infanterie, nous avions subi sur nos emplacements de réserve, auprès d’Abreschviller, le même terrible ébranlement que les premières lignes. Partout les gros obus semaient l’inquiétude, avec leurs explosions étourdissantes et, par comparaison, le ronflement pourtant si sympathique de nos 75 nous causait un dépit amer.
Ignorants de tout, fragiles girouettes – (depuis lors, nous avions pris du poids !) – nous tournions au vent des premières déceptions…
Le petit capitaine L….. maîtrise ses nerfs et les nôtres. Depuis huit jours, il commande notre bataillon déjà bien éprouvé.
Le commandant D……, avec l’excessive bravoure qui lui était coutumière, a été frappé le 13 août, à Haut-de-Steige sur la ligne d’éclaireurs au « champ d’honneur » de cette Alsace où il avait si ardemment rêvé de reconquérir lui-même ses parchemins de famille. Nous avions pour lui un véritable culte et il n’est pas de mots pour traduire les regrets qu’il laisse parmi nous.
Le capitaine E…. de la 11e compagnie, a été grièvement blessé, au combat du 9 août, devant Saint-Marie, où ont été frappés aussi deux de nos meilleurs chefs de section, l’adjudant G…., à la 11e compagnie, et le sergent –major M…., à la 12e compagnie.
De ce même combat, les lieutenants B…. de la 11e et D….. de la 12e ne sont pas revenus !
Notre nouveau chef nous communique sa confiance et son entrain, déjà nous le suivons de toute notre affection….

Bien cordialement.
Denis




Re: 149e RI

Publié : sam. janv. 17, 2009 11:44 pm
par 6EME CUIR
[quotemsg=60553,165,2971]Bonsoir à toutes et à tous.
Bonsoir "6eme Cuir".

Quelques informations sur les derniers jours de vie du commandant Didierjean...

Journée du 14 août 1914 (extraits du J.M.O.)

14 août 1914
3 h 30 : Le 149e R.I. quitte son cantonnement de Provenchères dans l’ordre : 3e bataillon (commandant Didierjean) ; 1er bataillon (capitaine Lescure) et 2e bataillon (capitaine François) se dirige vers le col de Saales.
5 h 15 : La tête, 3e bataillon passe à la gare de Saales donnée comme P.I..
6 h 00 : Le 3e bataillon (commandant Didierjean), se détache à Bourg-Bruche avec un peloton du 4e chasseurs à cheval, vers le haut de Steige, a la mission de s’établir pour tenir et barrer le couloir de la Villé et chercher la liaison avec le 14e C.A.. Il devra rallier sur Saint-Blaise-la-Roche par Ranrupt et Colroy-la-Roche après l’écoulement de la colonne. La colonne continue jusqu’au coude de la route, à 400 m Sud de la Halle de Saulxures où elle est arrêtée. A 6 h 50 les hauteurs environnant Saulxures étant sous le feu de l’artillerie ennemie (dont une batterie d’obusiers) signalée en position sur la hauteur 682 du signal de plaine.
Des éléments de la 13e division. 21e et 109e R.I., apparaissent sur les lisières du bois concernant les hauteurs rive Ouest de la Bruche.
8 h 30 : Une compagnie du 21e R.I. se repliant sur les pentes Est de ce mouvement de terrain à hauteur du 149e R.I. : Tête du gros de la colonne, attire sur ce point quelques coups de canon.
12 h 15 : Le 1er bataillon du 149e R.I. (capitaine Lescure) reçoit l’ordre de se porter par les bois sur la croupe 553, 1 km Est de Saint-Blaise-la-Roche en soutient du 1er B.C.P. qui attaque Saint-Blaise-la-Roche qu’il va atteindre. Notre artillerie est en position au Haut-Charas et à 653 à 800 m de Colroy-la-Roche.
13 h 15 : Reçu compte rendu du capitaine Lescure ou le 1er bataillon est en position à 553 avec une compagnie du 1er B.C.P..

13 h 50 : Reçu le compte rendu du 3e bataillon indiquant les dispositions prises au Haut-de- Steige. Le bataillon s’était porté sur les emplacements ci après : la 11e compagnie en position au lacet Nord-Est de Steige pour battre la vallée vers Meissengott. La 12e compagnie (capitaine Cadeau) est en position à la cote 678, à 1200 m au Sud de Haut-de-Steige surveillant les chemins de Lalaye et de Meissengott. La 9e compagnie (capitaine Souchard) est à la cote 796, à 1200 m au Nord de Steige. La 10e compagnie (lieutenant Michelin) en réserve sur la route avec la section de mitrailleuses. Exécution entre 7 h 00 et 9 h 00. A 10 h 00, la 11e compagnie qui ayant reçu l’ordre de ne commencer son mouvement qu’après que les 9e et 12e compagnie eussent poussé des éclaireurs, jusque sur leurs positions, s’avançait en refoulant quelques patrouilles ennemies lorsqu’elle se heurta aux rafales nourries et ajustées d’éléments fortement retranchés sur la croupe Nord-Est de Steige.
Le chef de bataillon Didierjean est tué avec son agent de liaison de la 11e compagnie et un homme de cette compagnie. 2 sections de la 9e compagnie sont poussées vers la cote 796 pour dégager la 11e compagnie et permettre de relever le corps du commandant. Le mouvement est exécuté à 11 h 00.
Le bataillon reçoit à 12 h 15, l’ordre de se maintenir sur ses emplacements en raison du retard apporté par le 14e C.A., dans son mouvement défensif et de se retrancher pour tenir en toute éventualité le défilé du Haut-de-Steige jusqu’au 15 août. La 9e compagnie se porte à la cote 761 avec une avancée à 771. La 12e compagnie tient la cote 678 qu’avec 1 peloton et envoie un peloton au carrefour les Bas pour l’organiser et l’occuper face à l’Est. La section de mitrailleuses va s’établir à une pente entre la cote 678 et le Haut-de-Steige pour flanquer la 11e compagnie.
14 h 00 : Ordre envoyé au 3e bataillon (capitaine Laure) de tenir sur ses emplacements. Il sera soutenu par 1 bataillon du 158e R.I. et 1 batterie du 59e R.A.C, en position vers la Salcée.
16 h 00 : Ordre au reste du régiment : 2e bataillon (capitaine François) et E.M. de se porter à Saint-Blaise-la-Roche ou le 1er B.C.P. vient de pénétrer.
17 h 00 : Le bataillon atteint Saint-Blaise-la-Roche vers 18 h 00 alors que le 1er B.C.P. est déployé sur les pentes au Nord-Ouest de Poutay et que le 1er bataillon du 149e R.I. occupe les hauteurs au Nord-Est de Saint-Blaise-la-Roche. Les signaux blancs sont agités de toutes les tranchées ennemies et à 18 h 30, les soldats d’infanterie ennemie qui s’y trouvent et sortent sans armes et viennent au devant de nos lignes.
De 19 h 00 à 20 h 30, partent pour Saales, 4 convois de prisonniers au nombre d’environ 500 hommes du 99e régiment et du 15e bavarois, presque tous alsaciens et qui déclarent n’avoir pas mangé depuis la veille et avoir été abandonnés par leurs chefs.
20 h 30 : 2 bataillons du 109e R.I. (13e division) fortement éprouvé dans la journée dans l’attaque de Saint-Blaise-la-Roche, viennent également cantonner à Saint-Blaise-la-Roche.
Ravitaillement à Saint-Dié à partir de 9 h 30. R.F.V. nouveau à Saales à 6 h 00.

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Quelques passages venant du livre "jours de gloire et de misère" de Henri René.

6 août 1914
En Alsace-le baptême du feu.
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Le commandant D… éteint sa pipe, son inséparable ; il en secoue les cendres d’un geste machinal sur le croc de sa canne, son autre inséparable, il incline un peu sur l’oreille son grand képi haut-formé et, très ému sans vouloir le paraître, il assigne les objectifs à ses capitaines….

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Le commandant D……, avec l’excessive bravoure qui lui était coutumière, a été frappé le 13 août, à Haut-de-Steige sur la ligne d’éclaireurs au « champ d’honneur » de cette Alsace où il avait si ardemment rêvé de reconquérir lui-même ses parchemins de famille. Nous avions pour lui un véritable culte et il n’est pas de mots pour traduire les regrets qu’il laisse parmi nous.

A DENIS 33

A vous ma gratitude, réelle et sincère. J'habite à quelques encablures des combats du 13 aout 14 du 149eme RI. Impossible pour moi de ne pas me rendre très, très rapidement dans ce coin des vosges pour y faire quoi.........retrouver ce que j'ai cherché depuis............ si longtemps sans trop y croire. Retrouver le lieu de cette histoire, qui revenait sans cesse lors des repas familiaux, du chef de bataillon décédé en 14 quelques part dans les vosges.
Merci.

Re: 149e RI

Publié : dim. janv. 18, 2009 10:23 am
par Eric Mansuy
Bonjour à tous,

Si qui que ce soit connaît le lieu où repose le commandant Didierjean, je suis également intéressé, ayant cherché sa tombe pendant une assez longue période, avant d'abdiquer faute de temps.
Il n'est pas impossible qu'il ait été originellement inhumé à Steige, où une "tombe d'officier" (à en croire le Livre d'Or du Souvenir Français, et les témoignages que j'ai recueillis sur place) a existé dans le cimetière communal jusque dans l'entre-deux-guerres. Elle ne s'y trouve plus.
Reposerait-il à Baccarat (dans le cimetière communal) qui, si ma mémoire est bonne, était sa commune de naissance ?

Bien cordialement,
Eric Mansuy

Re: 149e RI

Publié : dim. févr. 08, 2009 2:24 am
par jean mi 88
bonjour a tous
je viens de relire votre historique sur le 149éme ri qui m'intéresse au plus au point ...et vraiment bravo sur ce travail fabuleux j'aurais une petite question au sujet des tués le 09 aout de la 2éme compagnie pourquoi ils se trouvent a divers endroits ( au signal de sainte marie ou wisembach etc..) alors que c'est la méme compagnie j'aimerai comprendre ????? autre chose : j'ai quelques photos du 149ri de mon grand pére 1914-1915 si cela intéresse quelqu'un merci a tous


Re: 149e RI

Publié : dim. févr. 08, 2009 10:36 am
par denis33
Bonjour à toutes et à tous.
Bonjour Jean Michel.

Pour les soldats de la 2e compagnie décédés à Wisembach, ces derniers étaient enregistrés dans la liste des disparus. Les corps ont été "retrouvés" après les combats d'où la localisation approximative. (Eric Mansuy nous l'explique très bien )

Je suis intéressé par la proposition que vous nous faites concernant les photos de votre grand-père...

Bien cordialement.
Denis


Re: 149e RI

Publié : sam. févr. 14, 2009 2:28 am
par jean mi 88
bonjour a tous
bataille au col de sainte marie
le 9 aout était un dimanche.ce jour là,il avait été décidé que les cols seraient attaqués en meme temps.l'effectif qui devaient s'emparer de celui de sainte marie était de trois mille hommes.j'etais de ceux là.nous avons quitté wisembach à trois heures du matin .quand nous sommes arrivés à la frontiére,il était dix heures.la journée était magnifique,mais la chaleur était torride.aprés avoir repoussé les patrouilles ennemies qui se composaient du 8° chasseurs à pied de sélestadt, le 1er bataillon,avec à la tete de la 4°compagnie, se lançait à l'attaque de l'ennemi, dont il ne connaissait ni le nombre ni la position précise. l'artillerie alllemande tirait trés mal.en un clin d'oeil elle fut réduite au silence par quatre de nos fameux 75 qui malheureusement ne purent nous suivre; faute de chemin carrossable .

Re: 149e RI

Publié : sam. févr. 14, 2009 3:44 am
par jean mi 88
bonjour a tous
bataille au col de sainte marie
le 9 aout était un dimanche.ce jour là,il avait été décidé que les cols seraient attaqués en meme temps.l'effectif qui devaient s'emparer de celui de sainte marie était de trois mille hommes.j'etais de ceux là.nous avons quitté wisembach à trois heures du matin .quand nous sommes arrivés à la frontiére,il était dix heures.la journée était magnifique,mais la chaleur était torride.aprés avoir repoussé les patrouilles ennemies qui se composaient du 8° chasseurs à pied de sélestadt, le 1er bataillon,avec à la tete de la 4°compagnie, se lançait à l'attaque de l'ennemi, dont il ne connaissait ni le nombre ni la position précise. l'artillerie alllemande tirait trés mal.en un clin d'oeil elle fut réduite au silence par quatre de nos fameux 75 qui malheureusement ne purent nous suivre; faute de chemin carrossable .
suite
le combat a eu lieu sous les bois ,dans les grands sapins.dés le début la 4°compagnie a fait irruption à la baionnettte sur la position des allemands,qui sans bouger l'ont laissée approcher jusqu'a 30 métres.alors de leurs tranchées,que l'on ne soupçonnnait meme pas ,leurs mitrailleuses l'ont tellement criblée que 25 hommes seuleument en sont revenus sur 250.
a partir de se moment ,notre attaque est devenue méthodique pour midi et demi, le 1er bataillon était arrivé a s'emparer des premiéres tranchées, qui etaient bétonnées.alors le 8°chasseurs allemand reçut un renfort de deux régiments complets d'infanterie.c'étaient les 176e et 180e wurtembergeois de tubingen,plus un autre bataillon de chasseurs a pied qui est arrivé une heure plus tard .sous le poids de ces nouvelles recrues,notre bataillon horriblement décimé a du se replier,faute de renfort dont aurions eu si besoin , nous aussi;cependant le colonel l'a fait appuyer par le 5°,6°,et 8°compagnies du 2e bataillon,tandis que la 7°,formée en losange, était de garde au drapeau et en réserve.celle ci,tout aussitot, s'est mise à creuser des tranchées à la lisiére des sapins,pour recueillir les débris du régiment et couvrir la retraite.
entre temps, le 3°bataillon qui etait au col a détaché la 11°compagnie pour nous soutenir un peu.elle a été bientot jetée dans la fournaise.subitement les tambours et les clairons allemands ont sonné quelque chose , une sorte de complainte mélancolique .il était à peu prés quatre heures du soir.nous luttions depuis le matin 2000contre 10000,1 contre 5!et les allemands,malgrés leurs efffotrs,ne pouvaient nous déloger.
la fusillade était terrible; les branches des pins hachées tombaient en rafale sur les tetes.
a ce moment les boches, désireux d'en finir ,sonnérent la charge ,redoublérent le feu et s'élancérent sur nous à la baionnette ,avec de terribles hurlements .derriére nous, le soleil se couchait tout rouge .je l'aperçus en tournent la tete pour voir si des renforts ne nous arrivaient pas . vain geste et vain désir! personne hélas!ne songeait à nous secourir.
silencieusement,la 7°compagnie a mis la baionnette au canon et nous avons ainsi attendu les allemands.au centre de notre carré se trouvaient le drapeau,le colonel et le capitaine .tous avaient le revolver au poing .face à nous les allemands,tout de gris vetus,et les chasseurs verts,sortaient de leurs trous comme des fourmis.il y en avait partout .et voilà que nos mitrailleuses se mirent à taper dans le tas.c'était épatant.ils tombaient dru par grappes comme des capucins de cartes.par malheur ils etaient trop.quand ils ne furent plus qu'a cinquante métres de nous ,nos clairons sonnérent la charge et, baionnette au canon,nous nous sommes précipités à leur rencontre .je ne pensais qu'a vendre chérement ma peau,mais je crois l'avoir trés bien défendue.
subitement je me suis trouvé en face d'un sous officier allemand qui m'a tiré un coup de revolver en pleine figure .la balle, tirée trop haut, s'est contentée de traverser mon képi.d'un tour de bras j'ai embroché mon boche de part en part.en voiçi un deuxiéme,un officier de chasseurs a pied,qui s'améne en brandissant son sabre.je pare le coup et lui plante ma baionnette dans la gorge.me rappelant alors que mon fusil est approvisionné,je lache coup sur coup,sans viser, mes dix balles dans le tas,ou elles fond un grand trou.je m'y jette à corps perdu suivi par d'autres.les allemands,ébranlés par la trouée, ont commencé à avoir peur,malgrés leur nombre.ils ont pris la fuite de 3000 nous n'étions plus que 2300.
rejetés ainsi dans leurs tranchées,ils ont failli perdre un de leurs drapeau,celui du 180e wurtembergeois.le notre a été bien en danger à un certain moment...ce soir ,les alpins sont arrivés avec l'artillerie de montagne.il y aura de la casse.

récit d'un combattant du 149éme


extrait du livre la bataille des frontiéres vosges 1914-1915 jean-paul claudel

Re: 149e RI

Publié : dim. févr. 15, 2009 4:23 pm
par denis33
Bonjour à toutes et à tous.
Bonjour Jean-Michel

Merci à vous pour la retranscription de ce texte.
Voici quelques photos de groupes pour les 5e et les 6e compagnies du 149e R.I. pour les années 1905 et 1909. Hélas trois fois hélas, je n'ai pas celles des années 1910-1911-1912 et 1913...

Image
5e compagnie (1905)

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5e compagnie (1909)


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6e compagnie (1905)


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6e compagnie (1909)

Bien cordialement.
Denis