Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Publié : dim. déc. 10, 2017 11:55 am
Bonjour,
Dans le paysage complexe de la France en guerre, l’industrie de la mode tente de se maintenir et propose ses créations, comme ces extraits de la revue « L’élégance parisienne », publication officielle des industries françaises de la mode, n° 3 de juin 1916 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... rk=64378;0




Selon la revue, à l’entrée en guerre, l’industrie de la mode représente 750 millions de francs à l’export, chiffre important si par exemple on le rapporte au budget de la France, d’environ 5 milliards (soit 1/6e).
La guerre provoque une chute durable des exportations (plus de 50%), liée à une augmentation des matières premières (de 40 à 80%).
Les clientes s’en émeuvent, l’industrie refuse de baisser ses coûts, défendant ses salariées : « Les élégantes qui, prétextant une diminution de revenus, réclament donc une réduction de facture, ne songent pas que toute économie sur le tissu est strictement impossible. Or, il n'est pas une Française qui consentirait à ce que sa coquetterie eût pour conséquence la moindre réduction sur les salaires de nos midinettes. Il faut donc se résoudre à payer le véritable prix de guerre, c'est-à-dire le prix fort, et non pas l'autre prix de guerre, qui serait, surtout en ce moment de vie chère, un véritable prix de famine ».
Des élégantes aux midinettes, même combat ? Début 1917, même si les salaires de ces dernières n’ont pas baissés, la vie chère rend les situations précaires et déclenchent les grèves, avec les répercussions que l'on sait jusqu’aux armées.
Bien cordialemênt,
Régis
Dans le paysage complexe de la France en guerre, l’industrie de la mode tente de se maintenir et propose ses créations, comme ces extraits de la revue « L’élégance parisienne », publication officielle des industries françaises de la mode, n° 3 de juin 1916 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... rk=64378;0




Selon la revue, à l’entrée en guerre, l’industrie de la mode représente 750 millions de francs à l’export, chiffre important si par exemple on le rapporte au budget de la France, d’environ 5 milliards (soit 1/6e).
La guerre provoque une chute durable des exportations (plus de 50%), liée à une augmentation des matières premières (de 40 à 80%).
Les clientes s’en émeuvent, l’industrie refuse de baisser ses coûts, défendant ses salariées : « Les élégantes qui, prétextant une diminution de revenus, réclament donc une réduction de facture, ne songent pas que toute économie sur le tissu est strictement impossible. Or, il n'est pas une Française qui consentirait à ce que sa coquetterie eût pour conséquence la moindre réduction sur les salaires de nos midinettes. Il faut donc se résoudre à payer le véritable prix de guerre, c'est-à-dire le prix fort, et non pas l'autre prix de guerre, qui serait, surtout en ce moment de vie chère, un véritable prix de famine ».
Des élégantes aux midinettes, même combat ? Début 1917, même si les salaires de ces dernières n’ont pas baissés, la vie chère rend les situations précaires et déclenchent les grèves, avec les répercussions que l'on sait jusqu’aux armées.
Bien cordialemênt,
Régis