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(photo la contemporaine)
Bonjour,
Très belle photo du 5e RCA en mai 1915 près de Ste Ménéhould. On remarque la vitalité des chevaux de race Barbe.
"Cette race donnera à la cavalerie française son meilleur cheval de guerre de troupe.
Faisons plus ample connaissance avec ces chevaux (2) déjà rencontrés sous le nom de Barbes, qui en réalité sont les chevaux du Maghreb.
Elevés par les tribus bédouines (de la badiya) et montagnardes (berbères) depuis la Lybie jusqu'au Maroc, par la Tunisie et l'Algérie, ces chevaux constituent une population équine très originale, mais qui se différencie selon les régions d'élevage. Ces variations sont engendrées par la géographie, la climatologie, les reliefs, bref, les biotopes nombreux dans une aussi vaste région : celle de l'Afrique du Nord du Sahara, le plus grand désert du monde.
Cependant qu'ils soient des Atlas ou des hauts plateaux steppiques, ils sont toujours : agiles, dociles, résistants aux variations climatiques (sirocco, ou neige), sobres et endurants à la fatigue.
Décrivons ce cheval : il est médioligne, il pèse quatre cents kilos au maximum ; il est carré ; d'une taille de 1 mètre 50 centimètres environ ; il possède de ce fait un très bon équilibre. Aussi est-il capable, sous le cavalier de grimper dans les sentiers de chèvres, et de galoper au milieu des rochers et des touffes d'alfa ! Avec un dos tendu, c'est un porteur remarquable. Il part en campagne portant plus de 130 kg facilement. Son cavalier et son harnachement avec paquetage et équipements divers : les armes, trois jours de vivres, trois jours de fourrages / grains, trois jours de munitions. Car il est énergique et sobre. On marchera de longs jours avec au quotidien : trois kilos d'orge, quinze à vingt litres d'eau seulement. Il peut ainsi soutenir des étapes de 40 km sous le soleil ou dans la neige pendant des semaines, avec ses sabots durs, il ne perd pas de fers. En campagne on utilise essentiellement l'allure du pas. Mais il est toujours prêt à partir au galop pour l'attaque et la manoeuvre rapide sur l'objectif." (Denis BOGROS - Histoire du cheval de la cavalerie française).
En septembre 1914 ce cheval manquera à la cavalerie Française. Tandis que les chevaux des différents régiments de cavalerie française seront exténués, incapables d'avancer et de charger, les chevaux de race barbe des régiments de chasseurs d'afrique seront les seuls en mesure de faire la différence. Malheureusement les régiments de chasseurs d'afrique sont pas nombreux et dispersés sur tout le front.
Bonne journée à tous.
François