Re: les femmes pendant la Grande Guerre (en p 1: accès au sommaire)
Publié : mar. sept. 05, 2017 11:49 pm
*
Bonsoir à toutes et tous
Bonsoir Régis,
"La laïcisation des services d'État rejette donc le personnel religieux, sans forcément compenser par un autre recrutement."
oui et non:
* on a vu que certaines municipalités, comme Lyon ou Lille conservent, malgré les lois de laïcisation, leurs religieuses dans leurs hôpitaux. Ceci signifie, en contrepoint, que ces congrégations, n'ont pas appliqué les injonctions du pape (1906).
* D'autre part, pour compenser la perte des religieuses- soignantes, l'Etat fait ce qu'il peut (mais aussi ce qu'il "veut" à condition de financer un minimum). cf une formation à moindre coût, d'élèves soignantes dans les hôpitaux de l'Assistance Publique de Paris, ou encore ce recrutement effectué par l'hôpital militaire de Grace, par un concours d'infirmières (déjà formées donc aucun frais de formation).
* L'Etat est également confronté au départ spontané des religieuses. Juste un exemple (on va dire qu'il est extrême mais, tout de même) :
à Bourges, dès octobre 1902, les Soeurs de la Charité ont quitté leurs services, à la fois à l'asile de Beauregard et à l'Hôpital Militaire. (source : http://www.encyclopedie-bourges.com/loi1905.htm).
La défection du personnel religieux que j'avais notée pour la ville de Paris, concerne tout autant la province. Je n'ai pas encore trouvé d'éléments concernant ma Bretagne natale, mais, j'imagine qu'il y a eu, là-bas également, une sacrée levée de boucliers.
Pour ce qui concerne les soins aux malades (hôpitaux publics- civils / hôpitaux militaires confondus) c'est un vrai bazar. La France n'était pas préparée à un tel remue-ménage.
En ce moment, je potasse les répercussions des lois 1901 et 1905, afin de dégager ce qui a trait aux soins à dispenser aux malades.
D'après ce que j'ai relevé dans mes lectures, dès 1914, l'Union Sacrée va heureusement fonctionner : les Congrégations religieuses qui avaient été expulsées sont autorisées à revenir en France, on ne leur oppose plus le délit de "Congrégations non autorisées". A cela, il faut ajouter que l'Alsace et la Lorraine ont un statut particulier. Pour les confessions protestantes et israélites qui ont globalement accepté les lois 1901 et 1905, c'est encore autre chose!
Bref, les choses sont loin d'être simples sur le territoire, une complexité fort intéressante à étudier. Je prends mon temps afin d'éviter des boulettes d'interprétation.
cordialement
Brigitte
Bonsoir à toutes et tous
Bonsoir Régis,
"La laïcisation des services d'État rejette donc le personnel religieux, sans forcément compenser par un autre recrutement."
oui et non:
* on a vu que certaines municipalités, comme Lyon ou Lille conservent, malgré les lois de laïcisation, leurs religieuses dans leurs hôpitaux. Ceci signifie, en contrepoint, que ces congrégations, n'ont pas appliqué les injonctions du pape (1906).
* D'autre part, pour compenser la perte des religieuses- soignantes, l'Etat fait ce qu'il peut (mais aussi ce qu'il "veut" à condition de financer un minimum). cf une formation à moindre coût, d'élèves soignantes dans les hôpitaux de l'Assistance Publique de Paris, ou encore ce recrutement effectué par l'hôpital militaire de Grace, par un concours d'infirmières (déjà formées donc aucun frais de formation).
* L'Etat est également confronté au départ spontané des religieuses. Juste un exemple (on va dire qu'il est extrême mais, tout de même) :
à Bourges, dès octobre 1902, les Soeurs de la Charité ont quitté leurs services, à la fois à l'asile de Beauregard et à l'Hôpital Militaire. (source : http://www.encyclopedie-bourges.com/loi1905.htm).
La défection du personnel religieux que j'avais notée pour la ville de Paris, concerne tout autant la province. Je n'ai pas encore trouvé d'éléments concernant ma Bretagne natale, mais, j'imagine qu'il y a eu, là-bas également, une sacrée levée de boucliers.
Pour ce qui concerne les soins aux malades (hôpitaux publics- civils / hôpitaux militaires confondus) c'est un vrai bazar. La France n'était pas préparée à un tel remue-ménage.
En ce moment, je potasse les répercussions des lois 1901 et 1905, afin de dégager ce qui a trait aux soins à dispenser aux malades.
D'après ce que j'ai relevé dans mes lectures, dès 1914, l'Union Sacrée va heureusement fonctionner : les Congrégations religieuses qui avaient été expulsées sont autorisées à revenir en France, on ne leur oppose plus le délit de "Congrégations non autorisées". A cela, il faut ajouter que l'Alsace et la Lorraine ont un statut particulier. Pour les confessions protestantes et israélites qui ont globalement accepté les lois 1901 et 1905, c'est encore autre chose!
Bref, les choses sont loin d'être simples sur le territoire, une complexité fort intéressante à étudier. Je prends mon temps afin d'éviter des boulettes d'interprétation.
cordialement
Brigitte