Forum PAGES 14-18

Francis, il semble que ton lien vers la fiche matricule de BEGUET soit cassé

bonjour,

c'est normal, il faut avoir accepté les conditions pour y accéder, donc pas de lien pérenne



http://archives.loire-atlantique.fr/jcm ... -fr-c_5562

choisir guerre, recherche nominative, il semble que ce soit le 1er des 4 homonymes

cordialement

Bonjour à tous,

... il semble que ce soit le 1er des 4 homonymes

Merci Jacqueline pour l'explication.
Les 3 premières fiches sont les siennes (?)
La plus complète est en fait celle qui comporte 3 vues (la 3e, côte 1 R 1311)
La 4e est très certainement celle de son père (classe 1887)

Alors Lieutenant (à titre temporaire) il est blessé le 25 septembre 1915 à Mesnil les Hurlus (voir historique page 6 : http://www.memorial-poiresurvie.fr/Regi ... nterie.pdf) et cité à l'ordre du Corps d'Armée :

"a conservé le commandement de sa compagnie dont tous les officiers venaient d'être tués"

Voir aussi le JMO (page 69) : http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... em_zoom=98

Quelques jours plus tard, le 6 octobre, il est fait prisonnier et restera en captivité jusqu'à la fin de la guerre.

à bientôt

Bonjour à tous,

Je range un vieux catalogue de ventes aux enchères pour trouver cette image d'une belle affiche de la Coupe de l'Espérance.



Encore un très joli souvenir qui n'a pas trouvé le chemin de mes armoires... et que Francis n'aurait pas renié pour illustrer son livre ! Nul doute que j'aurais enchéri bien plus "agressivement" en 2004 si je connaissais à l'époque tout le contexte de cette affiche...

L'affiche annonce un match entre le Stade Français et le National Rugby Club - "nom de guerre" du Sporting Club de Vaugirard pendant le conflit - au Stade Bergeyre.

Début 1914 le Sporting Club de Vaugirard voit ses installations sportives à Issy Les Moulineaux réquisitionnées par l'armée et projette de construire un stade dans le 19eme arrondissement près des Buttes-Chaumont. Avec les difficultés de la guerre, ce stade ne sera inauguré qu'en août 1918 et portera le nom de Robert Bergeyre, jeune rugbyman du SCV tombé dès le début du conflit.

lire : forum2.php?post=10706&cat=3&config=page ... 007#t90007
et forum2.php?post=10706&cat=3&config=page ... 717#t89716

De fait, le dimanche 10 novembre dont il est question ne peut être qu'en 1918.

Nos sportifs parisiens ne le savent évidemment pas encore, mais ils s'apprêtent à jouer le tout dernier match de rugby du conflit, et d'annoncer ainsi des temps meilleurs !

Au plan sportif, cette Coupe de l'Espérance 1918-19 s'achèvera le 4 avril 1919 à Bordeaux par la victoire du Stadoceste Tarbais sur l'Aviron Bayonnais...

@+

Bonjour à tous,

Merci Frédéric pour cette belle affiche.
Sais-tu si le maillot rouge et blanc à damiers est celui d'un club en particulier, ou s'il est simplement dû à l'inspiration du dessinateur ?

Réflexe maintenant habituel, j'ai cherché le résultat et d'éventuels commentaires dans les journaux du lendemain.
Et là, surprise : il semble que la rencontre se soit en fait jouée ... au Parc des Princes :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... f2.zoom.r=
... à creuser.

Victoire du Stade 24 à 6 ou à 3 selon Le Journal :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76014936/f2.zoom
Les meilleurs côté stadiste furent PIRON, VETILLARD, COURREGE et LACARRA (les 2 champions 1914 avec l'ASP ? Si c'est le cas, j'ignorais qu'ils avaient joué avec le club cher à Frédéric)

Le même jour, victoire du CGE sur le CASG dans le match des "clubs d'entreprise".
Où l'on apprend que l'éphémère CGE avait pour couleurs le violet et le noir, et "jouait à la bayonnaise avec la plus grande virtuosité". Normal me direz-vous avec un capitaine nommé LASSERRE.

Edit : De LACARRA, nous savions qu'il avait fait son service au 126e RI de Brive et qu'il s'est tué dans l'accident de son avion le 11 juin 1924 près de Marmande :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... %22.langFR

Sa fiche "personnel de l'aéronautique militaire" : http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... em_zoom=34

Sa fiche matricule, qui n'est pas à Bayonne mais à Toulouse (Mat 1771 classe 1911, registre n°4 page 597 et suivantes) nous en apprend un peu plus.
Engagé volontaire pour 3 ans à partir du 1er décembre 1909, il se rengage un an en 1912, toujours à Brive, puis à nouveau un an en 1913 au 53e RI de Perpignan, ce qui le conduit à l'ASP.
C'est avec le 253e qu'il est mobilisé en août 14, régiment avec lequel il obtiendra 2 citations, avant de passer dans l'aviation en novembre 1916.

Comme beaucoup d'autres aviateurs, il aurait donc opté vers la fin de la guerre pour un club parisien.

à bientôt

Bonjour à tous,

Merci Frédéric pour cette belle affiche.
Sais-tu si le maillot rouge et blanc à damiers est celui d'un club en particulier, ou s'il est simplement dû à l'inspiration du dessinateur ?

Inspiration du dessinateur sans doute !
J'ai plusieurs images du SF jouant durant les années de guerre sous ses couleurs traditionnelles bleu et rouge.
Les couleurs du SCV (et du National ?) étaient le vert et le blanc.

Quand au lieu du stade (Parc ou Bergeyre ?), j'ai l'impression que les "journalistes" de La Presse n'ont fait que recopier une dépêche... d'autant que toutes les rédactions devaient être en émoi au moment de signer le B.A.T....



@+

Bonjour à tous,

Denis/Zelaian (ancien joueur du 126eme R.I. de Brive...) et moi avons plusieurs fois évoqué le souvenir de Louis RIVES (1885-1962) aka Louis-Henry DESTEL, figure emblématique de St Girons, rugbyman de haut niveau, journaliste et écrivain.
http://www.ville-st-girons.fr/culture-e ... nry-destel

Champion de France militaire avec le 126eme R.I. de Brive, il est aussi champion de France 2eme div avec StGirons - il pose ici assis à la gauche du capitaine François REICH (MPF)



Je vous invite à relire nos interventions précédentes:

forum2.php?post=10706&cat=3&config=page ... 711#t89702

forum2.php?post=10706&cat=3&config=page ... 597#t95597

pages1418/forum-pages-histoire/rugbymen ... tm#t106908

forum2.php?post=10706&cat=3&config=page ... 712#t89712

forum2.php?post=10706&cat=3&config=page ... 08#t106908


Louis RIVES / DESTEL, sous-lieutenant pendant le conflit, est blessé et capturé en 1915. Il passe deux années en captivité dans les camps de Limburg, Darmstadt et Worms avant d'être rapatrié.

Le voici en 1916 au camp de Worms. La legende indique "représailles avec soldats russes" (photo collection S.RIVES)



Rapatrié, DESTEL publie une série de douze nouvelles qui raconte la vie des camps de prisonniers (Denis nous en avait déjà proposé quelques unes).

20 ans plus tard, en 1938, DESTEL retrouve ses publications, les compile et les annote pour former "Mes Contes de Prisonnier de Guerre 1915-1916"



Cet ouvrage ne sera jamais publié, mais M.Serge RIVES, le petit-fils de l'auteur, les a récemment mis en valeur dans une exposition consacrée à son grand-père à St Girons. Et M.RIVES a eu la gentillesse de nous envoyer ces fameux "Contes..." pour les partager sur ce forum.

Vous trouverez ainsi 12 "Contes" publiés entre décembre 1917 dans «L’Express du midi » (les 11 premiers) et « La Revue de Paris » en novembre 1918 (le dernier). Le scan est ici pour lecture en ligne et téléchargement :
https://fr.scribd.com/doc/268752422/L-H ... -1915-1916

J'ai laissé les "Contes" dans l'ordre où ils me sont parvenus, sans chronologie, et sans savoir si cet ordre était voulu par l'auteur:

Ceux qui n’écrivent pas (23/12/1917)

Le premier jour du prisonnier (24/02/1918)

La baraque (non daté)

La faim ! (27/01/1918)

Les lettres ! (20/01/1918)

Les colis (01/01/1918)

Les caisses tricolores (13/01/1918)

La popote (17/03/1918)

La « Psychose du fil de fer » (03/02/1918)

L’enterrement (20/02/1918)

Le Poteau (01/11/1918)

Je remercie à nouveau chaleureusement M.Serge RIVES !

Bonne lecture !

@+

Bonsoir à tous,

Merci Frédéric, et aussi non moins chaleureusement à Serge Rives, pour ces documents.

Pour retrouver la version d'origine, je vous redonne le lien vers le premier des articles parus dans l'Express du Midi :
http://images.expressdumidi.bibliothequ ... _12_23.pdf

Pour les suivants, il suffit de changer la date dans l'URL, en respectant le format (pour "la baraque", le 6 janvier)
(edit : en prenant soin de changer aussi l'année avant le / !)

L'équipe du 126 championne de France :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6 ... gby.langFR
RIVES est le joueur debout le plus à droite.

Pour ma part, j'ai raté le titre 1985 de quelques mois et me suis contenté (si l'on peut dire, ce n'est sûrement pas le mot qu'emploieraient les Clermontois) d'aller en finale de Coupe de France l'année suivante.

Le compte-rendu de cette finale 1908, jouée au Parc de Saint Cloud, avec la compo du 126 :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... /f18.image

L'équipe jouait à 7 avants, le 8e (RIVES en l'occurence) étant détaché avec les 3/4, et suivant le style "vite, adroit et brillant" du SOET.
Les maillots, avec la bande diagonale, rappellent d'ailleurs étrangement ceux du club doyen toulousain (les avait-il peut-être même fournis ?)

Ce brillant joueur que la technique du jeu passionnait avait compris dès cette époque le rôle prépondérant que pouvait jouer dans le rugby le troisième ligne aile.
C'est lui, en effet, qui inventa la formation de la mêlée trois quatre. Cette formation de mêlée fut mise au point à Toulouse sur le terrain des Récollets avec l'équipe du 126ème R.I. ...
... Cette formation permettait de détacher un avant aile qui jouait le rôle de deuxième ouvreur en attaque et de deuxième arrière en défense. Ce voltigeur se tenait non plus à côté de la mêlée mais derrière la ligne des trois-quarts.

RIVES était d'une certaine manière un winger à la mode pyrénéenne, et Jean PRAT n'aurait donc pas été le premier.

Pour ce qui est de son parcours militaire, on trouve sans difficulté aux AD09 la fiche matricule de notre rugbyman écrivain.

à bientôt

Bonjour à tous,

Ce message va vous paraître au premier abord très personnel, et nous écarter un tant soit peu du sujet, mais je ferai en sorte qu'il nous y ramène.

A la lecture de la carrière de Louis-Henry RIVES et de ses apports en matière de "science du jeu", m'est revenu en mémoire un article plus qu'ancien (je devais être minime ou cadet) abordant le même sujet finalement universel de l'avant détaché.

Je dois dire ici que la "culture rugby" qui nous réunit est pour une grande part affaire de gènes, et que je dois pour l'essentiel la mienne à mon père.
Je ne l'ai pas connu joueur, mais surtout entraîneur, arbitre et dirigeant. Il recevait à ce titre la revue mensuelle de la fédération, sur laquelle je me précipitais dès son arrivée dans notre boîte aux lettres, en commençant le plus souvent par la rubrique "technique".

C'est donc dans cette revue et à cette rubrique que je découvris l'article en question, pour le moins intriguant, signé Julien SABY et intitulé "Le sept-huitième".
Le nom donné à ce joueur sorti de l'imagination du "père des éducateurs" l'est en référence au cinq-huitième néo-zélandais, et suivant la même logique :
il se positionne tout simplement entre les 3/4 et l'arrière (full back), tout comme le 5/8 entre les demis et les 3/4.

Julien SABY se serait donc contenté de donner un nom au poste "inventé" en réalité par RIVES (comme en atteste la composition donnée par Armée et Marine où il apparait immédiatement après l'arrière).

Cherchant plus d'informations, j'ai trouvé ce site qui lui est dédié par l'association de ses amis : http://rugby.saby.free.fr/
On y découvre qu'il fit sa carrière au FC Grenoble dans l'immédiat après-guerre, avant de franchir les Alpes pour accompagner le développement du rugby italien (je me dis qu'il y a sûrement un peu de lui dans le jeu de Sergio PARISSE).

Il y définit aussi lui même sa propre "généalogie rugbystique", la faisant remonter aux sources galloises via ses maîtres LAMOURET et LASSERRE (passés tous 2 avant le FCG par le CGE évoqué plus haut) et à travers eux Tom POTTER et Owen ROE.

Julien SABY : "Effectivement. Depuis un certain temps, je réfléchis sur les mêlées à sept. Un système que j'appelle le 7/8. De quoi s'agit-il ? C'est simple. En constituant une mêlée avec seulement sept éléments, on libère un homme de plus pour le secteur offensif pouvant intervenir sur tout le front de l'attaque. En offrant ainsi aux défenseurs une menace supplémentaire on multiplie les possibilités de prendre le meilleur sur eux. En définitive, toute nouveauté qui accélère l'attaque est une bonne chose."

Egalement quelques photos intéressantes, dont celle de la saison 21-22 que l'on retrouve sur Gallica :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b5 ... gby.langFR

Précieuse s'il en est, car outre SABY elle nous permet d'identifier LAMOURET, coiffé du béret suivant la tradition des joueurs basques et béarnais.
Je redonne le lien vers sa fiche matricule : https://consultarchives.le64.fr/registr ... res/135306

Et par déduction je vais peut-être arriver enfin à identifier sur les photos de la Section Paloise d'avant guerre son compère ESPELETTE, MPF avec le 122e RI de Rodez : https://consultarchives.le64.fr/registr ... res/103849

à bientôt

Bonjour à tous,

Looking for ESPELETTE, une recherche ... qui ne manque pas de piment
(oui je sais, trop facile; mais c'est lundi ...)

1ère étape, trouver des photos de la Section Paloise. En voici 3.
La première chez Frédéric :



Les 2 autres chez Gallica :




2e étape, chercher les compositions d'équipe correspondantes. Celles de Gallica sont datées : facile

Match contre le Stade Français le 1er novembre 1913 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... ret.langFR
Match contre le RCF le 29 mars 1914 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2 ... oom.langFR

La photo de Frédéric (Labouche Frères) a été prise aux Ponts Jumeaux, donc à l'occasion d'une visite au Stade Toulousain.
Très certainement le 19 octobre 1913 : http://images.expressdumidi.bibliothequ ... _10_20.pdf

3e étape, identifier les joueurs déjà connus :
LAMOURET donc, POTTER et BERNICHA, mais aussi la ligne de 3/4 TOURNIER, BERGES, PIERROT et RIEU qui seront tous les 4 sélectionnés pour le Probables-Possibles de décembre

4e étape, comparer les photos. Et c'est là qu'il faut un peu de chance.
L'arrière habituel BONNEMORT n'est pas du déplacement de la Toussaint contre le Stade Français, remplacé ce jour-là par CAMBRE (Théophile, futur international en 1920). On l'identifie donc avec certitude sur les photos 1 et 3.
Sur la photo de Frédéric, il est accroupi au milieu. LAMOURET est à droite et ESPELETTE est donc le joueur à gauche, que l'on retrouve, également accroupi sur les photos de Gallica.

Au passage, on identifie également CAMBRE sur la photo 2 : accroupi à gauche

Résultat : non pas un, mais trois joueurs identifiés.
Et comme nous sommes dans le 64, on trouve facilement les fiches matricule :
https://consultarchives.le64.fr/registr ... res/147689
https://consultarchives.le64.fr/registr ... res/139613 (pas sûr à 100%, mais fort probable)

à bientôt

Bonjour à tous,

Denis, j'adore tes jeux de piste et les rebonds improbables de cette discussion !!

En plus, et tu ne pouvais pas le savoir..., nous cherchions il y a quelques mois de bonnes photos de Paul LAMOURET avec le camarade Serge Laget sans savoir qu'il y en avait déjà dans mon tiroir... et la photo grenobloise en béret de Gallica est superbe !

PS : Je dois toutefois disconvenir sur un point. L’influence des gènes dans la « culture rugby » est loin d’être démontrée… Je suis pour ma part issue d’une famille absolument étrangère à toute chose sportive et j’ai foulé un terrain de rugby pour la première fois à 20 ans… éternel débat de l’inné et de l’acquis…

@+