Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,

Dans son carnet de campagne il évoque un match de football-rugby joué entre le 80ème RI et le 53ème RI début mars 15 vers Cuperly, gagné par le 53ème.

ce qui confirme l'hypothèse émise plus haut : c'est au printemps 1915 que les premiers matches s'organisent.

Effectivement trop jeune pour avoir fait son service au 80e RI en 1914, Eugène BILLAC a bien été engagé dans la grande guerre, à partir d'avril 1917.
Sa fiche matricule :
http://consultarchives.le64.fr/registre ... res/166788

Je reviens sur l'évocation de DUTOUR, arrière international du Stade Toulousain qu'il avait rejoint en 1907 à son entrée à l'Ecole Vétérinaire.
Diplômé en 1911, sa fiche matricule (ici page 65 : http://www.archivesdepartementales.puyd ... e/daogrp/0) nous apprend qu'il est incorporé au 10e Régiment de Chasseurs à Cheval de Moulins.

L'information est donnée ici par l'Aéro, qui pense alors qu'il va rejoindre le FC Lyon : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... our.langFR

On le retrouve bien à Lyon, mais pour y jouer contre le LOU avec le FC Moulins (cher à Raoul LACOSTE qui en sera plus tard le président) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... our.langFR

Dans le même temps il est autorisé par la Commission Centrale à disputer le championnat pour le Stade Toulousain, avec lequel il décrochera le Brennus 1912.
En juin suivant, son régiment étant déplacé en Lorraine, DUTOUR est opportunément réaffecté au 9e RCC en garnison à Auch, ce qui lui permet de continuer à "défendre les buts" du club champion.

A la fin de son service, bien que pressenti pour remplacer Octave LERY aux abattoirs municipaux de Toulouse (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... our.langFR), il s'établira comme vétérinaire à Lezoux dans son département d'origine, et rejoindra donc l'ASM.

Son parcours durant le conflit lui vaudra la Croix de Guerre et une citation à l'ordre de la Division.

à bientôt

Gabin chantait "je sais, je sais que je ne sais rien" à quelques mots près. Je pourrais faire mienne cette devise. Je pensais bien connaître Dutour, mais le fait qu'il avait joué au F. C. Moulins m'était inconnu. Mon plus grand regret à son sujet, est de l'avoir rencontré en 1958 ou 59, alors qu'il était maire-adjoint de Lezoux, sans savoir que j'avais deva

Bonjour à tous,

ce qui confirme l'hypothèse émise plus haut : c'est au printemps 1915 que les premiers matches s'organisent.

Effectivement trop jeune pour avoir fait son service au 80e RI en 1914, Eugène BILLAC a bien été engagé dans la grande guerre, à partir d'avril 1917.
Sa fiche matricule :
http://consultarchives.le64.fr/registre ... res/166788

Je reviens sur l'évocation de DUTOUR, arrière international du Stade Toulousain qu'il avait rejoint en 1907 à son entrée à l'Ecole Vétérinaire.
Diplômé en 1911, sa fiche matricule (ici page 65 : http://www.archivesdepartementales.puyd ... e/daogrp/0) nous apprend qu'il est incorporé au 10e Régiment de Chasseurs à Cheval de Moulins.

L'information est donnée ici par l'Aéro, qui pense alors qu'il va rejoindre le FC Lyon : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... our.langFR

On le retrouve bien à Lyon, mais pour y jouer contre le LOU avec le FC Moulins (cher à Raoul LACOSTE qui en sera plus tard le président) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... our.langFR

Dans le même temps il est autorisé par la Commission Centrale à disputer le championnat pour le Stade Toulousain, avec lequel il décrochera le Brennus 1912.
En juin suivant, son régiment étant déplacé en Lorraine, DUTOUR est opportunément réaffecté au 9e RCC en garnison à Auch, ce qui lui permet de continuer à "défendre les buts" du club champion.

A la fin de son service, bien que pressenti pour remplacer Octave LERY aux abattoirs municipaux de Toulouse (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... our.langFR), il s'établira comme vétérinaire à Lezoux dans son département d'origine, et rejoindra donc l'ASM.

Son parcours durant le conflit lui vaudra la Croix de Guerre et une citation à l'ordre de la Division.

à bientôt

Gabin chantait "je sais, je sais que je ne sais rien" à quelques mots près. Je pourrais faire mienne cette devise. Je pensais bien connaître Dutour, mais le fait qu'il avait joué au F. C. Moulins m'était inconnu. Mon plus grand regret à son sujet, est de l'avoir rencontré en 1958 ou 59, alors qu'il était maire-adjoint de Lezoux, sans savoir que j'avais devant moi un ancien international d'avant-guerre. A ma décharge je n'avais que 12/13 ans. Si j'avais su l'interwiever à l'époque quell belle bio je pourrais écrire maintenant!
Bon week-end à tous.

Francis

Bonjour
Chez moi les anciens disent:
Si jeunesse savait et si vieillesse pouvait.
Et oui si j'avais su j'aurais plus parler avec les plus anciens d'entre eux.
Il nous reste les archives.
A bientôt.
Michel

Bonjour à tous,

Lundi 22 février 1915, loin du front, un violent ouragan frappe Toulouse et le sud-ouest...

Les tribunes du stade des Ponts-Jumeaux, chères à Jean Riotte, s'envolent...



(jolie carte postale qui n'est pas à moi... en tout cas, pas tant que le vendeur en demandera 150€... vicissitudes de collectionneur !!)

@+

Voici comme promis la photo colorisé de l’équipe que je partage sur cette espace du forum. Avez-vous eut un avis sur la couleur des maillots ?
Encore une fois merci du partage
Frédéric.

Bonsoir les Frédéric,
Bonsoir à tous,

Jolie carte postale en effet. J'avoue que j'ignorais tout de ce fait divers, que relate l'Express du Midi du lendemain :

http://images.expressdumidi.bibliothequ ... _02_23.pdf

... Un peu plus tard, vers onze heures et demie, un coup de vent a projeté les tribunes du terrain de football des Ponts-Jumeaux sur la chaussée du chemin de halage du Canal Latéral, Mme Joséphine Gazagne, âgée de 40 ans,domiciliée aux Sept-Deniers, qui passait à ce moment, a été atteinte par la toiture en zinc desdites tribunes et projetée à terre. Elle a été blessée sur diverses parties du corps. Relevée aussitôt par les témoins de cet accident, elle a été transportée au poste d'octroi des Ponts-Jumeaux, et ensuite a l'Hôtel-Dieu à l'aide d 'une voiture de place. Elle a été admise salle Saint-Louis. L'interne de service n'a pu se prononcer sur la gravité des blessures. Le vent a continué à souffler jusqu'à 4 heures de l'après-midi ...

A noter qu'un athlète du même nom que la malheureuse passante, champion de cross-country avant guerre, évolua aussi au TOEC. On le retrouve en 1916 entraîneur du Bonhoure Sportif (un club de quartier : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... gne.langFR) avant de partir pour l'armée d'Orient. Il raconte ici son périple pour Rugby :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... gne.langFR

Concernant la colorisation de la photo du 80e, difficile à dire. Les couleurs font penser à celles du CS Bourgoin-Jallieu.
Les régiments adoptaient souvent les mêmes maillots que ceux du club de la ville, parfois même prêtés par celui-ci (cf Romans et le 75e RI)
Dans ce cas les couleurs seraient alors orange et noir.

Le RCN, qui évolue avec des maillots grenat et noir, gagne rapidement ses galons de formation majeure de la région. Le 4 février 1912, alors qu'il a troqué le grenat pour l'orange, le club remporte face à l'AS Perpignan le titre de champion du Languedoc, sur le score de 3 à 0. Ce succès lui ouvre les portes du championnat de France. Mais le RCN doit s'incliner (19 à 0) face au Stade Toulousain (aux Ponts Jumeaux précisément)

(source "Rugby Clubs de France", illustré par Frédéric avec en particulier la photo qui nous intéresse)

à bientôt

Bonjour
L'article de la Presse sportive relatant la finale de 1914.( BNF Galica la presse sportive )
Prouve que nous avons idéalisé ce match.
En fin de compte l'article montre que ce ne fut pas un si beau match que cela et que Giral passa bien inaperçu.
Plus intéressant sont les visions différentes des journaliste Parisien Toulousain et Bordelais.
Où est la vérité ?
Reste le plaisir toujours renouvelé de lire de tel article.
A bientôt
Michel

Bonjour Michel,
Bonjour à tous,

L'article de la Presse sportive relatant la finale de 1914.( BNF Galica la presse sportive )
Prouve que nous avons idéalisé ce match.

Le lien direct : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9 ... f1.zoom.r=
Noue sommes loin en effet du lyrisme d'Albert Bausil dans le Cri Catalan, par lequel nous avons sans doute été influencés.
La revue de presse reprend les commentaires avisés de signatures connues, dont Frantz Reichel, et Voivenel dans La Dépêche (sous le pseudo Phusis)
Dans son analyse, Géo Cazalis (était-il parent avec l'entraîneur bayonnais ?) ne peut s'empêcher de critiquer la formule du championnat (décidément une habitude chez nous !) en suggérant la création d'une sorte de coupe des provinces (idée chère à Jacques Fouroux bien des années plus tard) dont profiterait mieux l'équipe de France.
Mais 100 ans après la magie du Brennus est toujours la plus forte.

Merci Michel de nous faire connaître cet hebdomadaire, nouvelle source à explorer qui s'annonce des plus riches.
Je suis rapidement remonté d'un an pour lire l'analyse de la finale 1913, sous la plume cette fois d'Edouard Pontié :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9 ... f2.zoom.r=

Ce journaliste avait écrit en 1905 un "Football-Rugby" qui figure en bonne place dans la bibliothèque de Frédéric :
https://www.flickr.com/search/?user_id= ... onti%C3%A9

à bientôt

Rebonjour
En lisant le football rugby de 1905 je suis amené à penser que les transformations s'effectuaient en coup de pied tombé. Je me pose deux questions:
1/ Ai je bien compris?
2/ Si oui pourquoi cette différence en point. Coup de pied tombé dans le jeu courant 4 points et 2 seulement pour une transformation.
Ce n'est pas la première fois que je me pose des questions sur les règles de ce jeu.
A bientôt.
Michel