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Bonsoir à toutes et tous
Le sort des femmes en Allemagne, un pan de la période 14/18 que nous connaissons moins.
"faim et privations" :
L’ Allemagne ne s’est pas préparée à une guerre longue. A Berlin, dès 1915, les femmes se présentent dès minuit pour obtenir quelque chose à manger le matin. Elles attendent, assises par terre, sur des paillasses... D'autres se tiennent là, apathiques, beaucoup dorment debout, et la lumière de la lune fait paraître les visages pâles encore plus blêmes[…] Enfin la vente commence[...] certaines obtiennent une misérable demi-livre de viande, de saindoux ou de beurre alors que d’autres repartent les mains vides […]La faim et la misère prennent des dimensions encore plus dramatiques au cours de ce que l’on appelle l’« hiver des navets », 1916/1917. »
Grotejahn écrit, le 20 février 1917 : « la mortalité augmente maintenant fortement. (…) Lentement mais sûrement nous glissons vers une famine actuellement encore bien organisée »[…] Pendant les années de guerre, la mortalité infantile augmente de 50 pour cent et, deux fois plus de mères meurent des suites d’un accouchement qu’avant la guerre.[…] Pour pouvoir se nourrir ou nourrir leurs enfants, de plus en plus de femmes décident de vendre leur corps.[…]
« Es werde Licht ! » (« Et la Lumière fut ! ») est le premier film d’éducation sexuelle allemand, il est réalisé à une époque où, à cause de la guerre, un grand nombre d’hommes et de femmes doivent vivre séparés l’un de l’autre pendant une longue période […] cette production cinématographique met en garde contre les relations sexuelles non protégées, informe sur les conséquences des maladies vénériennes ainsi que sur les méthodes de traitement d’urgence qui s’imposent.
La syphillis est souvent amenée par des soldats en permission, depuis 1915, elle est largement répandue à Berlin [...]Les autorités berlinoises tentent de faire surveiller les femmes par la police des mœurs…
… Dès 1916, la fatigue de la guerre augmente à Berlin. La population s’accommode de plus en plus mal à la faim et aux privations face à l’absence de succès militaires.
Ce sont souvent des intellectuels et des artistes tels que la féministe Hedwig Dohm ou la sculptrice Käthe Kollwitz qui expriment avec de plus en plus d’insistance leur aversion pour le conflit…
A lire aussi dans cet article :
amusement et sexualité
https://www.cairn.info/revue-cahiers-br ... ge-181.htm
bonne lecture
Brigitte