Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Afin de compléter ce sujet " des enfants" je vous propose la photo de mon AGP avec son épouse (mon AGM) et ses 4 enfants (ma grand mère est la petite fille en blanc) ainsi que sa soeur.
Mon AGP a fait la guerre successivement dans des régiments territoriaux (116e / 43e / 96e). Le petit garçon est né le 23 décembre 1915 et avec ce quatrième enfant, cela lui permettra en juillet 1917 d'intégrer le 96e RIT moins exposé aux combat. On peut noter sur sa manche gauche la présence de 2 chevrons indiquant sa présence au front pendant 1 an et demi.

Merci de votre attention.
Cordialement.

Jacques.

Bonsoir,

Voici une photographie un peu étonnante car elle montre un jeune garçon, mousqueton en bandoulière, à proximité d'une mitrailleuse Hotchkiss modèle 1900 à l'entraînement (mitrailleuse Hotchkiss modèle 1900 à ne pas confondre avec la Hotchkiss modèle 1914).
Que fait ce jeune garçon armé auprès de ces mitrailleurs français?
Tout ceci fait penser à une nouvelle de Pierre Mac Orlan!

Il n'y a aucune légende à la photographie mais elle date de la Grande Guerre.
Cordialement,
Guy François.

Bonjour,
Une rare photo mérite le détour. Elle vient d'être publiée dans la Chronique de la Grande Guerre du vendredi 27 mai dans La Nouvelle République de la Vienne. Elle fait partie des collections de l'Ecomusée du Montmorillonnais (Vienne). Son auteur, un photographe de l'Isle-Jourdain, a saisi sur le vif des scènes du quotidien. En ligne :
http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... es-2728740
Bonne lecture,
J. Chauvin, ethnologue.

Bonjour à toutes, bonjour à tous

je ne découvre que maintenant ce sujet, quel plaisir, il est superbe !

à mon tour je vous présente Mimi (Micheline Rousseaux), née en mai 14,
fille de Margot (dite Petite Amie par son mari) et Lucien (129e RI) mon grand oncle
que certains connaissent déjà de par certains de mes posts.

Avec ses parents à Paris ou banlieue fin 1914 :


Comme de nombreux enfants, au quotidien son entourage était exclusivement féminin
en avril 1915 avec sa mère et sa tante :


Un bref moment de bonheur "familial" en octobre 1915:


Mimi n'a jamais revu son père et Lucien a gardé sur lui un exemplaire de cette photo jusqu'à la fin
Dans sa correspondance, il évoquait souvent ce cliché comme ceux conservés dans son précieux sac,
mais on sent bien que son souhait était d'en recevoir encore ...

Dans sa dernière lettre du 18 mai 1916 – 15 heures, à nouveau il en réclame une comme avec désespoir ...
c'était juste avant de repartir l'assaut ... sa lettre a croisé celle de ses femmes, aussi du 18,
or elle contenait justement une photo prise à son intention quelques jours avant pour les 2 ans de Mimi.

Il ne l'a jamais vue, la voici:



Tué le 21 mai 1916, Lucien n'a jamais revu les deux femmes qu'il chérissait plus que tout.
Mimi non seulement était fière de son père mais a également toujours vécu "positivement"
je sais que photos, écrits y ont été pour beaucoup.

Grand merci à Daneck et à chacun des participants.

Amicalement
Francine

édition pour préciser une date et pour ajouter une photo

Bonsoir Francine,

merci beaucoup pour ce témoignage.

Daneck

bonsoir Francine
Je partage le sentiment de Daneck et tenais à vous le dire
Bien à vous
Brigitte

Bonjour,

merci à vous deux, (une retrouvée ce matin en attente dans le scanner a été rajoutée)

Pour vous souhaiter une bonne journée voici quelques photos de mon père et de son entourage
aux Ponts de Cé en 1915, 1916 . Le dépôt du 3e RG d'Arras y avait été déplacé
mon arrière grand père (tailleur militaire) de même en 1914 emmenant sa femme, sa fille et son petit-fils
Mon père a passé la guerre entouré de jeunes veuves, de vieilles dames et de sapeurs
né en mars 1914, son père Frédéric (72e), ne l'avait pas revu depuis son départ au front,
et a été tué le 30 décembre 14 (Laurent lui a rendu un fort bel hommage)





Ce dernier a donc passé la guerre entouré de jeunes veuves, de vieilles dames et de sapeurs


assis de gauche à droite lui, sa mère, sa grand-mère avec derrière elle en uniforme son grand-père




également cette famille (entre autres):


que l'on retrouve sur celle-ci où mon père est celui de droite du quatuor d'enfants


Bon, j'arrête d'envahir le sujet et cède volontiers la place.
Allez, à vous !

Amicalement
Francine

bonjour à toutes et tous
Francine, une seule expression me vient à l'esprit (culturelle, pas religieuse). Bref, par chez moi, en Basse Bretagne, face à de tels évènements de la vie, on disait : " ma doué, c'est pitié quand même" (avec l'accent).
Je ne sais toujours pas exprimer autrement ce que je ressens en regardant ces photos et en lisant les écrits qui les accompagnent. La partie"en français" de l'expression doit être, je le suppose, une traduction approximative d'un breton que je n'ai pas appris à parler.
Bien à vous
Brigitte

Bonjour à toutes et à tous


Je découvre aussi ce fil , toutes ces photos de famille émouvantes et l'implication des enfants d'une façon ou d 'une autre dans la guerre.
Chacun d'eux a du apprendre à vivre avec ces douloureux souvenirs.
Merci à Daneck d'avoir créer cette discussion et à tous pour vos témoignages .
Francine , en regardant vos photos , on ressent toute l'affection portée par votre famille à l'enfant qui n'a plus son père ,et j'aime beaucoup les jouets d'époque (les petits soldats , la loco , le cheval...)
A moi donc Une photo de mes archives .On n'est pas loin des Ponts de Cé ,un peu plus au Nord ,dans le Segréen .
Voici ceux qui sont restés à la ferme familiale , sans doute à l'intention des frères au front .
(C'est grâce à ce fil que j'ai compris le but de cette photo )
J'ignore la date , les parents en sont absents, et la fille mariée reprend sa place au sein de la famille de son père , habillée comme ses sœurs.
-Ma grand mère Elise est debout au centre, née en 1893.
-A gauche sa sœur Marie née en 1890 , mariée en 1913 , son mari Auguste est parti et est prisonnier. Elle n'a pas encore d'enfants.
-A droite Louise née en 1900.
-Assis : Elisabeth née en 1905 et Ernest né en 1902.
J'ai remarqué ,en zoomant ,qu'ils ont des bagues , ce n'est pas habituel à la campagne :je pense à des fabrications de tranchée ? hélas, rien de ce type d'objet ne m'est parvenu de mon coté .

Bien cordialement.

Bonjour Elisabeth, bonjour à tous

voilà de bien jolies personnes !

De façon plus générale, à mon avis pour les photos qu'elles envoyaient,
toutes se mettaient sur leur trente et un et faisaient de même avec les enfants
ce qui du reste est fort compréhensible.

Amicalement
Francine