Re: Actes de sabotage.
Publié : ven. févr. 03, 2012 3:51 pm
Le 15 juillet 1915 en France :
"Le magasin du Parc Aéronautique n° 1, installé à Rosnay dans la ferme de Péchot, a été détruit par un incendie dans la nuit 14 au 15 juillet 1915.
Découverte du sinistre.- Le soldat de 2e classe XXXXXXX, de faction à la sortie de Rosnay (route de Muison), près du Parc aux voitures, à 20 mètres du magasin, vit vers 0 h. 45 sortir des flammèches du toit d'une grange où se trouvait le magasin.
Quittant sa guérite, le soldat constata une seconde fois la présence d'étincelles. S'étant porté à l'entrée du bâtiment, il trouva une échelle en face d'une fenêtre. Il y monta et aperçu dans le grenier une lueur qui éclairait un homme à genoux sur le tas de foin. Il redescendit, tira un coup de feu et appela "à la garde".
Le caporal de garde XXXXXX arriva avec deux hommes; il constata la présence de l'individu signalé qui avait jeté son cuir sur le foyer de l'incendie. A ce moment, ce dernier soulevant son paletot, une colonne de flammes jaillit. Le Caporal alerta les hommes cantonnés dans d'autres bâtiments de la ferme en tirant des coups de feu, puis demanda des extincteurs qui se trouvaient à proximité sur des camions. Mais l'incendie s'était propagé et gagnait la charpente.
Le Caporal fit emmener l'individu par ses hommes, et fit prévenir immédiatement le poste de police d'un bataillon du 148e d'Infanterie cantonné à Rosnay. La générale fut sonnée aussitôt.
Pendant ce temps, la pompe de la commune était amenée par l'équipe spéciale qui s'était encore exercée le matin même; elle était sur les lieux sept minutes après le coup de fusil.
Dispositions prises.- En arrivant sur le lieu du sinistre, nous avons constaté que tout le grenier était embrasé.
Ayant ouvert la porte du magasin (du côté de la cour de la ferme) nous avons reconnu que l'incendie s'y était propagé, et, notamment près de l'entrée, deux caisses de moteur brûlaient. Du côté extérieur, on essayait également de pénetrer. Le Caporal XXXX étant entré malgré les flammes et la fumée, a subi un commencement d'asphyxie.
Toute tentative de sauvetage du matériel fut donc reconnue impossible.
La toiture s'est effondrée environ un quart d'heure après notre arrivée.
[...]
Renseignements complémentaires.- Il résulte des constatations précédentes que le feu s'est déclaré dans un bâtiment non occupé par des militaires. L'auteur volontaire ou involontaire parait être un tâcheron nommé XXXXXXX, en gage à la ferme. Cet homme, âgé de 25 à 30 ans, est originaire, dit-il, de Neufchâtel sur Aisne. Il est resté à Reims pendant l'occupation allemande, est venu à Rosnay sans laissez-passer une première fois le 28 juin. Le Commandant du Parc avait du reste, par lettre en date du même jour, signalé le fait à M. le colonel XXXX-XXXXXXXX, alors Commandant d'Armes, en demandant qu'une enquête soit faite en vue d'une expulsion. Aucune suite n'a été donnée à cette requête, fait bien regrettable d'ailleurs, car il y a actuellement à Rosnay, centre important[...]".
(Source : Archives de l'Armée de l'Air au S.H.D. de Vincennes).
J'ai remplacer volontairement les noms que je connais et j'ai coupé la partie centrale qui parle des dégâts et de la durée de l'incendie et de l'intervention.
Pour la fin que j'ai coupé, je n'ai pas la suite j'aui eu un raté (peut-être à cause de ne plus avoir eu de batterie de mon appareil photo et d'être en pause en attendant le rechargement de la batterie, enfin bref il faut que je reconsulte ce dossier pour avoir la suite que j'ai zappé en décembre 2010).
Jean-Claude, si vous voulez je peux vous transmettre toutes les pages que j'ai ?
Cordialement.
"Le magasin du Parc Aéronautique n° 1, installé à Rosnay dans la ferme de Péchot, a été détruit par un incendie dans la nuit 14 au 15 juillet 1915.
Découverte du sinistre.- Le soldat de 2e classe XXXXXXX, de faction à la sortie de Rosnay (route de Muison), près du Parc aux voitures, à 20 mètres du magasin, vit vers 0 h. 45 sortir des flammèches du toit d'une grange où se trouvait le magasin.
Quittant sa guérite, le soldat constata une seconde fois la présence d'étincelles. S'étant porté à l'entrée du bâtiment, il trouva une échelle en face d'une fenêtre. Il y monta et aperçu dans le grenier une lueur qui éclairait un homme à genoux sur le tas de foin. Il redescendit, tira un coup de feu et appela "à la garde".
Le caporal de garde XXXXXX arriva avec deux hommes; il constata la présence de l'individu signalé qui avait jeté son cuir sur le foyer de l'incendie. A ce moment, ce dernier soulevant son paletot, une colonne de flammes jaillit. Le Caporal alerta les hommes cantonnés dans d'autres bâtiments de la ferme en tirant des coups de feu, puis demanda des extincteurs qui se trouvaient à proximité sur des camions. Mais l'incendie s'était propagé et gagnait la charpente.
Le Caporal fit emmener l'individu par ses hommes, et fit prévenir immédiatement le poste de police d'un bataillon du 148e d'Infanterie cantonné à Rosnay. La générale fut sonnée aussitôt.
Pendant ce temps, la pompe de la commune était amenée par l'équipe spéciale qui s'était encore exercée le matin même; elle était sur les lieux sept minutes après le coup de fusil.
Dispositions prises.- En arrivant sur le lieu du sinistre, nous avons constaté que tout le grenier était embrasé.
Ayant ouvert la porte du magasin (du côté de la cour de la ferme) nous avons reconnu que l'incendie s'y était propagé, et, notamment près de l'entrée, deux caisses de moteur brûlaient. Du côté extérieur, on essayait également de pénetrer. Le Caporal XXXX étant entré malgré les flammes et la fumée, a subi un commencement d'asphyxie.
Toute tentative de sauvetage du matériel fut donc reconnue impossible.
La toiture s'est effondrée environ un quart d'heure après notre arrivée.
[...]
Renseignements complémentaires.- Il résulte des constatations précédentes que le feu s'est déclaré dans un bâtiment non occupé par des militaires. L'auteur volontaire ou involontaire parait être un tâcheron nommé XXXXXXX, en gage à la ferme. Cet homme, âgé de 25 à 30 ans, est originaire, dit-il, de Neufchâtel sur Aisne. Il est resté à Reims pendant l'occupation allemande, est venu à Rosnay sans laissez-passer une première fois le 28 juin. Le Commandant du Parc avait du reste, par lettre en date du même jour, signalé le fait à M. le colonel XXXX-XXXXXXXX, alors Commandant d'Armes, en demandant qu'une enquête soit faite en vue d'une expulsion. Aucune suite n'a été donnée à cette requête, fait bien regrettable d'ailleurs, car il y a actuellement à Rosnay, centre important[...]".
(Source : Archives de l'Armée de l'Air au S.H.D. de Vincennes).
J'ai remplacer volontairement les noms que je connais et j'ai coupé la partie centrale qui parle des dégâts et de la durée de l'incendie et de l'intervention.
Pour la fin que j'ai coupé, je n'ai pas la suite j'aui eu un raté (peut-être à cause de ne plus avoir eu de batterie de mon appareil photo et d'être en pause en attendant le rechargement de la batterie, enfin bref il faut que je reconsulte ce dossier pour avoir la suite que j'ai zappé en décembre 2010).
Jean-Claude, si vous voulez je peux vous transmettre toutes les pages que j'ai ?
Cordialement.