Bonsoir
Je rejoins les propos de M. Chanteloube, le terrain est glissant.
Pour ce qui est de 40 et la TSF, j'ai une version familiale; mon oncle Maurice , polonais et bien installé dans sa boulangerie a entendu l'appel et a pris le risque de rejoindre l'Angleterre avec d'autres compatriotes courageux; Le périple est bien décrit dans "la massue"
http://www.decitre.fr/livres/La-massue. ... 2846730358
j'ai le témoignage complet de M. Ciuba, qui décrit comment , ensuite, ils ont été "bien" reçus par les douaniers français après avoir été démobilisés et trahis à Yalta... Des fonctionnaires qui ont été peut-être, comme nombre de Français, de bons collabos passifs résistants de la dernière heure (qui ont abattu d'une balle dans le dos des pauvres bidasses allemands pas spécialement toxiques, voire même gentils comme l'officier handicapé chargé des fermes à Landrecourt).
Je ne vous parlerai pas des cartes spéciales qu'ils ont obtenu dans les années 70 en Pologne communiste, c'est du tragi-comique.
Concernant Pétain, il est clair qu'il y a une volonté, animée par un militantisme particulier (euphémisme), de le salir en ce qui concerne la Grande Guerre. On en aimerait autant en ce qui concerne Joffre et ses frères trois points qui sont responsables de bien plus de morts inutiles que l'épouvantail présenté. De ce fait et dans les circonstances épouvantables pendant lesquelles il a exercé son commandement à Verdun, nul titre universitaire ne permettra de l'effacer. D'ailleurs, son aura auprès des combattants de l'époque n'est pas due à une simple propagande, mais je le pense, à des faits vécus. Faire fusiller un sur dix, qui pourrait penser que cela puisse être motivant? De plus en pleine hécatombe!
Concernant l'affaire de Malancourt, une étude non empreinte de passion régionaliste, reste effectivement à faire.
Comme le dit mon épouse: " j'aurais bien voulu te voir à ces moments là"... que ce soit en 16 ou en 40. Elle a raison. J'aurais probablement d'abord pensé à sauver ma peau, et est-ce condamnable?
Je ne suis pas un admirateur de Mitterand, mais M. Attali a écrit, il me semble, que ce président de notre république lui avait dit qu'il ne pouvait pas comprendre, comme il n'avait pas vécu ces évènements, quand il lui parlait de certaines de ses amitiés.
Devant toutes ces incertitudes, je me garde bien de juger, ayant eu la chance de ne pas avoir à vivre une pareille époque.
Charlemagne, on en appris quoi à l'école? certainement pas qu'il a liquidé les Saxons.
Alors pour Pétain, essayons de rester objectifs. Tout n'est pas blanc, mais tout n'est pas noir.
Cordialement
JLK