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Re: officiers superieurs de reserve

Publié : mar. sept. 07, 2010 4:38 pm
par pierreth1
Bonjour,
La question est interessante sur un autre plan dans l'active faut il passer par l'ecole de guerre pour être officier supérieur?
en fait non en 1914 nous avons grosso modo 362 régiments soit 362 colonels chef de corps etr 362 lieutenant colonels commandants en second.
1092 bataillons et assimilés (j'ai fait l'impasse sur le train..)
5 armees, 20 CA et 3 groupes de cavalerie
54 divisions et 119 brigades (je ne parles que des unités d'active en métropole))
soit au total 2016 officiers supérieurs et géneraux en poste de commandement s'ajoutent dans les états majors (nettement moins plethoriques que de nos jours) approximativement 500 officiers supérieurs donc 2500 officiers supérieurs (non compris les ecoles etc et tous les postes d'officiers généraux et supérieurs outre mer et en AFN ..)
or les promotions de l'ecole de guerre sont de l'ordre de 80/90 avant 1900 soit pour pourvoir ces postes 30 promotions! même avec des temps de commandements longs c'est impossible (il faut aussi tenir compte du fait que les etudes y durent 2 ans et que l'on y entre entre 28 (de Castelnau), 31 ans Dreyfus et 32 ans Pétain
Rien que pour les chefs de corps (362) il aurait fallu des temps de commandement de 4 à 5 ans pour qu'ils soient tous brevete de cette école! (autant pour les lieutenants colonels) et 12 ans de chef de bataillon
On voit ainsi qu'une trés grande partie des officiers supérieurs y compris exercant un commandement n'etaient pas brevetés de l'ecole de guerre.
Cordialement
Pierre

Re: officiers superieurs de reserve

Publié : mar. sept. 07, 2010 8:24 pm
par MP 92
Bonjour,
La question est interessante sur un autre plan dans l'active faut il passer par l'ecole de guerre pour être officier supérieur?
en fait non en 1914 nous avons grosso modo 362 régiments soit 362 colonels chef de corps etr 362 lieutenant colonels commandants en second.
1092 bataillons et assimilés (j'ai fait l'impasse sur le train..)
5 armees, 20 CA et 3 groupes de cavalerie
54 divisions et 119 brigades (je ne parles que des unités d'active en métropole))
soit au total 2016 officiers supérieurs et géneraux en poste de commandement s'ajoutent dans les états majors (nettement moins plethoriques que de nos jours) approximativement 500 officiers supérieurs donc 2500 officiers supérieurs (non compris les ecoles etc et tous les postes d'officiers généraux et supérieurs outre mer et en AFN ..)
or les promotions de l'ecole de guerre sont de l'ordre de 80/90 avant 1900 soit pour pourvoir ces postes 30 promotions! même avec des temps de commandements longs c'est impossible (il faut aussi tenir compte du fait que les etudes y durent 2 ans et que l'on y entre entre 28 (de Castelnau), 31 ans Dreyfus et 32 ans Pétain
Rien que pour les chefs de corps (362) il aurait fallu des temps de commandement de 4 à 5 ans pour qu'ils soient tous brevete de cette école! (autant pour les lieutenants colonels) et 12 ans de chef de bataillon
On voit ainsi qu'une trés grande partie des officiers supérieurs y compris exercant un commandement n'etaient pas brevetés de l'ecole de guerre.
Cordialement
Pierre
Bonsoir pierreth1, bonsoir à tous,

1) Petites précisions complémentaires sur les effectifs que je prendrais plutôt fin sept/octobre 14, après la Marne 1, et un certain nombre de modifications/créations:
-nombre d'armées: 10 et non 5 (avec j'en conviens certaines à durée éphémère: la IX° qui renaîtra en juillet 18 après l'intermède du DAN)
-nombre de CA: 21 + 2 CAC (coloniaux) + ceux de cavalerie (CCAV)que vous citez,
puis vous rajoutez 12 CA (n° ≥30) à partir de 1915 dont 1 CAC + 2CCAV
-nombre de place-fortes avec Gouverneurs ayant rang de général et tous leurs services associés : 8
-nombre de DI:
les créations à partir de mars 15 compensent en nombre en gros les dissolutions des DR mais je pense que vous pouvez ajouter sans crainte toutes les DM et autres G.U des colonies qui débarquent en métropole rapidement au début du conflit ...
La lecture de l'inventaire de la série N (tome 1) apporte toutes les détails et présentent tous les tableaux sur l'organisation de l'armée à différentes dates du conflit.

2) Je crois que toutes les écoles militaires y compris celle de Guerre, ont suspendu leurs promotions durant tout le conflit ce qui a tari les sources naturellement. Certaines, dès 1920, ont organisé des stages spéciaux de "régularisation" de quelques mois pour les "reçus" de 14 qui n'avaient pu rejoindre leurs écoles et qui, mobilisés, avaient du prendre la direction de la ZA ... Il est donc certain que compte tenu des hécatombes, les nominations et promotions sur le champ (avec bien sûr mémoire de proposition) ont eu lieu de façon à ne pas interrompre les chaines de commandement et qu'il y eu des avancements spectaculaires y compris chez les officiers supérieurs.

Cordialement,

Re: officiers superieurs de reserve

Publié : jeu. sept. 09, 2010 8:45 pm
par Rutilius

Bonsoir à tous,

Nouvel exemple :

― FAURE Marie Joseph, né le 21 avril 1847 à Guéret (Creuse), décédé subitement le 23 septembre 1915 à Beauvais (Oise), alors domicilié à Paris, au 36, boulevard Latour-Maubourg (VIIe Arr.) ; colonel de réserve du 6e Régiment de dragons. (« Mémoire des hommes » et Base Léonore)

Fils de Jean François Théophile FAURE (né vers 1807), vérificateur de l’enregistrement, et d’ Agnès Joséphine Flavie BONNICHON (née vers 1818), demeurant ensemble à Guéret (Creuse). Marié à Hélène Sophie PILLAUT, alors domiciliée à Paris, au 34, rue du Bac (VIIe Arr.). (Base Léonore)

Elève de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1867-1869), 52e promotion, dite « Mentana » (Livre d’or de Saint-Cyr, Annuaire de la Saint-Cyrienne, 1905, p. 191 et 193).

Colonel commandant le 6e Régiment de dragons à Evreux (Eure) à compter du 12 juillet 1899.

Lors de son décès, adjoint au général, commandant la ...ion de Beauvais. (« Mémoire des hommes »)

Chevalier de la Légion d’honneur (Décret du 8 juillet 1889). Alors major au 4e Régiment de hussards.

Officier de la Légion d’honneur (Décret du 11 juillet 1903). Alors colonel, commandant le 6e Régiment de dragons.

_____________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.

Re: officiers superieurs de reserve

Publié : sam. nov. 06, 2010 11:20 am
par henri astoul
Bonjour à tous.
Dans la même veine de recherches, y-a-t-il eu des cas d'officiers limogés qui se soient réengagés comme simple soldat ? A la manière du roman de Jean Yole "Limogé" ou du Colonel Lawrence (d'Arabie) dans la Royale Air Fiorce ?
Henri

Re: officiers superieurs de reserve

Publié : sam. nov. 06, 2010 11:29 am
par Gerard GEHIN
Bonjour Henri

Oui
Un général qui s'est rengagé comme simple soldat mais à qui les autorités ont refusé la réintégration.
Ma mémoire me faisant défaut le nom suivra dans un prochain message
Bien cordialement
Gérard

Re: officiers superieurs de reserve

Publié : sam. nov. 06, 2010 5:12 pm
par henri astoul
[quotemsg=81930,15,21]Bonjour Henri

Merci Gérard.
Dans le roman de Jean Yole, ce général meurt au combat.
Il est reconnu agonisant par un autre officier qui lui fait rendre les honneurs.
Mais c'est trop beau, ce n'est qu'un roman.
Henri

Re: officiers superieurs de reserve

Publié : sam. nov. 06, 2010 6:49 pm
par Gerard GEHIN
Henri,
Les neurones ont réussi à se reconnecter
Il s'agit du Général BON limogé le 06 mai 1915
Bonne soirée
Bien cordialement
Gérard

Re: officiers superieurs de reserve

Publié : sam. nov. 06, 2010 6:59 pm
par ALVF
Bonjour,

Je ne connais pas de généraux engagés comme simple soldat en 1914-1918.
Toutefois, en 1939, et "ce n'est pas un roman", le général Clément-Grandcourt s'est bien engagé à 66 ans au 21e R.I en septembre 1939 mais le gouvernement ayant appris cette situation y mit fin quelques mois plus tard.Cet officier avait servi au 21e et au 35e R.I pendant la Grande Guerre puis en Pologne, en Syrie et au Liban avant d'être nommé général, gouverneur du Djebbel Druze.Il avait quitté prématurément l'Armée pour ne pas renier la parole donnée aux Druzes ralliés à la France.Ce protestant exemplaire possédant une très forte personnalité fut aussi un chroniqueur et un écrivain militaire connu en France (livres sur la chute de Maubeuge, la guerre de forteresse sur le front russe, sur la résistance des forts et forteresses pendant la guerre, etc...nombreux articles dans des revues spécialisées et aussi dans les pages militaires de "L'Action Française").En Suisse, il était très apprécié, tant par ses écrits que par ses nombreuses conférences prononcées au plus haut niveau de l'Armée helvétique.Après la défaite de 1940, il a repris du service cette fois en qualité de général en Afrique du Nord, au Maroc et en Corse mais se heurta au général De Lattre ce qui mit fin à sa longue carrière militaire.
La réalité dépasse parfois la fiction!
Cordialement,
Guy François.

Re: officiers superieurs de reserve

Publié : dim. nov. 07, 2010 8:52 pm
par GERAUD
Bonjour à tous,
Un "vrai" officier de réserve : Gabriel HENRIOT, né le 18/01/1880.
A la mobilisation LTN de réserve au 367ème R.I. (Commande la 1ère section de la 19ème Cie)
22/02/15 LTN (R) commandant la 19ème Cie du 367ème R.I.
28/02/15 CNE à TT
10/05/15 CNE à TD
10/05/15 CNE adjoint au LCL commandant le 367ème R.I.
26/04/18 CNE nommé commandant p.i. du 4ème Bataillon du 346ème R.I.
08/07/18 Promu Chef de bataillon à TT à/c. du 04/07/18
Il a donc fait toute la guerre au sein de la 73ème Division (commandée par le général LEBOCQ), division du Bois-le-Prêtre.
(Références : les JMO des 346ème et 367ème R.I.)
Il fut le président fondateur de l'Union des Loups du Bois le Prêtre, encore actif à ce titre en 1950. Il avait atteint le grade de colonel. Dans le n° 68/avril 1950 du Bulletin des Loups du Bois-le-Prêtre il a publié notamment un article sur son ancien chef le général LEBOCQ.
Gabriel HENRIOT était, je crois, ancien élève de l'Ecole des Chartes. Si quelqu'un en sait plus sur sa carrière civile....?
Bien cordialement
Géraud

Re: officiers superieurs de reserve

Publié : lun. nov. 08, 2010 7:51 pm
par GERAUD
Bonjour à tous,
Gabriel HENRIOT (1880-1965) a bien été élève de l'Ecole des Chartes. Archiviste paléographe il a été sous-bibliothécaire au service des travaux historiques de la ville de Paris. Président de la Société de l'Ecole des Chartes en 1923. Fondateur de l'Ecole des bibliothécaires de l'Institut catholique de Paris (1935)...;
Parmi les O.R. devenus officiers supérieurs en 14-18, Georges GAZIER, autre ancien de l'Ecole des Chartes "promu sur le front apitaine puis commandant au 223ème R.I...."
Cordialement,
Géraud