Forum PAGES 14-18

bonjour jérôme;
je percute seulement pour la roue lente ",très bonne "
je viens de parler au petit fils d'un charron qui travaillait a l' arsenal militaire de Mourmelon le Petit et dont l' occupation était la construction des roues( c'était un rapide , d'après le petit fils agé de 72 ans aujourd'hui) moyeu en orme ;rayons en accacia, jantes en frêne; cerclage en fer .C'est le cerclage posé a chaud qui, en se contractant après refroidissement assurait la rigidité de la roue . Il ne voit pas à quoi pouvait servir ces tresses, sinon a un signe ou une marque de reconnaissance .
(véhicule divisionnaire ???)(il y a bien sur une artillerie divisionnaire , mais une cuisine divisionnaire ?? je ne sais pas.!quoique" il fallait diviser le contenu " de la roulante.
Encore merci pour ces photos de l'argonne, la médiathèque est une mine

re,
cordialement. alain

Bonjour
Plus sérieusement

Cher Monsieur,

Nous ne connaissons pas l'appelation de ce tressage en corde ou osier, mais pensons qu'il servait à renforcer les roues des affûts et des chariots. Les rais des roues sont à cet endroit plus fines, et doivent être aussi plus fragiles de par leur proximité avec le moyeu. Nous avons ainsi l'exemple, par des textes du XVIIIe et du XIXe siècle, d'avants-trains et d'affûts se brisant à cet endroit. Ce tressage devait donc renforcer cette partie de la roue. Était-il efficace ? Nous n'en savons rien.
En espérant avoir répondu à vos attentes,
Bien cordialement,

Christophe Pommier
Dpt Artillerie

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Établissement Public du Musée de l'Armée
Hôtel national des Invalides
129 rue de Grenelle
75700 Paris 07 SP

Bonjour,

Je ne connais pas l'utilité précise d'un tel tressage autour des moyeux. Une explication serait que les moyeux étaient ainsi gardés à une certaine humidité en imbibant le tressage d'eau. Cela pour éviter à la roue de prendre du jeu provoqué par un séchage trop important du moyeu.

En espérant que mon aide puisse vous être utile.

Bien cordialement
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Paul ROUCHER-SARRAZIN
- CHARRON -

Cordialement
Alain

Bonjour,

Il se trouve que j'ai vécu mon enfance dans une ferme où l'on utilisait tombereaux et chars à foin.
Nous utilisions ce système de tressage d'osier pour renforcer les rayons ayant tendance à se "défaire" du moyeu ce qui arrivait parfois à la suite des périodes de sécheresse. Il est vrai que le matériel dont nous disposions était plus que vétuste. Il faut dire aussi que le GP avait fait la guerre dans l'artillerie, il en avait d'ailleurs rapporté la fameuse clef à moyeu qui se visse en tournant le manche.
Cordialement CC

Bonjour à tous,
je rebondis sur ce sujet, je viens de récupérer la liste du matériel de la ferme, établie par le grand père à ma femme, avant 1914 où il y avait 20 chevaux (plus les poulains).

Il parle de :
4 chariots à roues de 4 pouces (?) 18 d..? avec planches et bignons pour charger foin et paille. Les bignons forment les côtés des chariots et sont utilisés quand les chariots sont employés au charroi du fumier.
1 chariot petit (roues de 5d...(?) avec plateau.

Les chiffres semblent correspondre à la dimension des roues, mais quelle est l'unité de mesure, la ferme se situe près de Morhange en Lorraine annexée, s'agit-il d'un mot de patois lorrain roman ou de français, l'allemand ou le francique n'étant pas parlés dans cette partie de la Moselle ?

Merci si quelqu'un a une explication.
L'emploi de l'osier est méconnu par chez nous.

Bien cordialement.
P. Lamy

Bonjour,
N’étant pas charron ni connaisseur, je pense seulement que cette façon de lier les rayons entre eux servait tout simplement à contenir, à « rigidifier » un peu l’ensemble en minimisant les différences de maintien fournies par chaque rayon (jeu pour cause sécheresse, dureté différente du bois à la liaison, etc.). Je pense cela car en cyclisme, lorsqu’on avait des rayons croisés deux à deux ou à trois, il était fréquent qu’on les lie avec un petit fil de cuivre soudé à l’étain. Ainsi lorsqu’un rayon se desserrait, la liaison permettait de réduire le voilage de la roue et de plus, lorsqu’un rayon cassait, au moins il restait en place. C’est simplement un avis, une intuition.
Bien cordialement
Adrien

Bonjour,


je vois également pour cet entourage d'osier un renfort des rais au niveau du moyeu : ces roues sont faiblement "écuées", avec peu d'angle des rais, ce qui tend à les déboîter ou casser au niveau du moyeu sur des chemins à fort devers, surtout si leur charge est importante.

Pour P.Lamy, le pouce au XIXe siècle équivaut à environ 27mm. Cette mesure pour une roue indique la largeur de sa bande. Pour "d", peut-être décimètre, donnant le diamètre de la roue (1m80 et 50cm) ???

Bien cordialement,

Régis

Bonjour,
merci de votre réponse, cela pourrait correspondre, car effectivement, les chariots à plateau avaient des roues d'assez grandes dimensions.
Il faudrait que je regarde sur un ancien cerclage, mais 1m80 me paraît tout à fait plausible.
L'emploi de l'osier a pour vous une bonne explication, car effectivement le matériel militaire a de bonnes charges à convoyer et n'est pas employé dans les meilleures conditions pour le conserver dans le meilleur état d'où cette précaution de l'osier au moyeu des roues.
Bien cordialement.
P. Lamy

un renfort des rais au niveau du moyeu

Bonjour
Il est certain que ça doit avoir "un effet" sinon on ne s'y amuserait pas, surtout pour les roues d'un canon de 120, mais je ne vois pas l'osier avoir la résistance mécanique suffisante pour maintenir l'ensemble cohérent, surtout au départ du coup. J'ai suivi in situ le montage des rais et de la jante, ce sont des ajustages "de charron" qui serrent ! Et pour l’instant on n'a pas encore eu d'avis d'homme de l'art .
Cordialement
Alain

Bonsoir

Et pour l’instant on n'a pas encore eu d'avis d'homme de l'art .

Je viens d'envoyer un mail à un maitre-charron (encore en activité) qui a d'ailleurs participé à la restauration du FT17 de Renault-Trucks
http://www.charronnage.fr/realisations- ... tpied.html

Cordialement
Jérôme Charraud